Du désespoir à l'espoir
On est mardi 22 juillet. Ca fait maintenant 2 jours qu'on est dans la grisaille, voià, qu'il pleut. On se croirait vraiment dans le Pays de Gex en plein hiver.
Nous recevons enfin une bonne nouvelle. On vient de recevoir un mail de l'agence qui nous dit que c'est bon pour l'appart que l'on a vu la veille. On est tout contents mais on reste prudents. Ils nous demandent de payer environ 160 euros pour réserver l'appartement (la moitié du loyer, ce qui correspond aux frais d'agence).
Le lendemain, on doit se rendre au lycée pour une petite réunion d'une heure avec le directeur et les autres nouveaux enseignants. On passe juste avant, dans le bureau de Justine (celle qui nous aide dans nos démarches) afin qu'elle appelle pour nous l'agence (on se débrouille un peu en espagnol, mais nous ne sommes pas encore bilingues).Quelqu'un lui dit au téléphone que nous devons passer à l'agence avant 18h afin de réserver l'appartement. C'est noté.
La réunion se termine (1heure environ: court, clair et précis). Nous informons les autres que nous ne pouvons pas rester avec eux car nous devons aller payer la réservation. On rentre à l'appartement pour déposer les vélos et on ressort pour aller prendre le bus en direction du centre. Entretemps, le gardien de l'immeuble essaie de nous dire quelque chose mais on ne comprend pas bien. On a compris qu'il y a quelque chose qui ne fonctionnait pas, qu'il y a un problème de clés (peut être) car ça ne lui plait pas trop qu'on revienne vers les 19h. A cette heure-ci, il ne pourra plus régler son problème. Bref, on prend rendez-vous pour le lendemain 10h, sans savoir vraiment de quoi il s'agit. Cette histoire nous rend perplexe mais nous devons y aller. On a environ 1heure de trajet jusqu'à l'agence. Il est 16h30, ça devrait le faire.
On n'est à peine sortis de l'immeuble que Justine nous appelle sur le portable de Nelly. En effet, l'agence vient de l'appeller en lui indiquant que quelqu'un d'autre avait payé et réservé l'appartement. On est abattus. On s'y voyait déjà. Heureusement, on a un portable avec un numéro chilien et on nous a prévenu avant qu'on prenne le bus (merci le gardien de nous avoir un peu retenu).
Bref, il ne nous reste plus qu'à rentrer à l'appartement et à retourner sur internet pour voir les annonces restantes. En arrivant sur le pas de la porte, on croise un monsieur (un ouvrier) qui essaie de sonner. Et voilà, en quelques secondes, nous venons de comprendre ce qu'a voulu nous expliquer le gardien : il y a un problème avec l'interphone et ils veulent le réparer. Ici, dans cet immeuble, dès qu'il y a un problème, c'est résolu presque tout de suite (en même temps, vu le prix du loyer, c'est un moindre mal).
Nous sélectionnons une douzaine d'appartements. Pour aller plus vite, nous décidons d'envoyer des mails pour obtenir des visites. Et voilà, comment nous nous retrouvons à retourner dans le centre de Santiago le lendemain, avec 5 visites au programme (12h, 13h, 18h30, 19h30 et 20h).
Le 1er appart est un peu loin, ce n'est pas le coup de foudre (à la place d'un canapé : un frigo est installé en plein dans le salon) mais le reste est top (piscine extérieure, belle vue sur la Cordillère (enfin, de la terrasse, parce que la vue de l'appart' était catastrophique : pleine vue sur des travaux...), salle de muscu,etc...). La propriétaire est d'ailleurs très sympathique et nous fait comprendre qu'on peut le prendre si on le veut.
Le 2ème nous plait beaucoup plus (il est mieux agencé). Seul bémol, la piscine extérieure est en travaux (depuis quand et pour combien de temps???? telle est la question qu'on se pose...) et c'est une agence : d'ailleurs, on nous fait comprendre qu'il y a d'autres personnes qui vont venir visiter l'appartement. Bref, ça nous étonnerait qu'on ait celui-là.
Nous avons une grande pause avant de continuer les visites. Nous décidons d'aller manger dans un fast food chilien où nous voulons goûter leurs empanadas. Nous pensons qu'elles seront meilleures ailleurs. Nous prenons un dessert à l'extérieur (là encore, nous expérimentons : Nelly prendra un "boudin de chocolate" et Nico un "cocadas bañadas", sorte de gâteau à la noix de coco enrobé de chocolat blanc ainsi qu' une pomme, bien entendu). L'ensemble nous coûtera environ 6 euros.
Il fait super beau. Après un petit tour à l'office de tourisme pour récupérer une carte détaillée de Santiago et surfer sur internet (pour voir si on a d'autres réponses pour les apparts). D'ailleurs, aussi surprenant soit-il, l'accès à internet est gratuit là-bas et est en libre service. Nous en profitons pour demander où sont les toilettes, le mec de l'accueil discutait avec 2 autres mecs, bien sûr, pour ce genre de truc, c'est Nelly qui s'y coltine... pas de problème : j'ai révisé : "Dondé puedo encontrar servicios, por favor?" sauf que servicios veut également dire "services". Du coup, le mec de l'accueil me demande quel service je souhaite avoir. Là encore pas de problème (bien qu'un peu gênée devant ces 6 yeux de mecs qui me regardent intrigués) , je sais que toilettes se dit aussi baños : et là, les 3 mecs rient, et là c'est un vrai moment de solitude, le mec de l'accueil essaie de retenir son rire et me dit que je peux en trouver au musée d'à côté, à condition de payer l'entrée du musée.... Muchas gracias y adios ! Pour les toilettes, on verra plus tard...
Ensuite, nous décidons d'aller nous balader au "Cerro Santa Lucia" (sorte de petite coline qui surplombe la ville). Là, un monsieur demande à chaque passant qui passe par là son nom, son prénom , le pays d'où il vient et , comme à l'acoutumé : son RUT (ou à défaut son numéro de passeport) : pourquoi? ça , on ne le saura pas (surtout qu'il y a d'autres entrées sans gardien). Le coin est super joli (voir photos plus bas), avec des marches en pierres bien hautes et bien lissées par usure (un peu casse gueule quoi), bien fleuri, très belle vue en haut.
Avant d'aller à la prochaine visite d'appart', nous irons boire un verre dans un bar qui nous coûtera aussi cher que notre repas de midi (en même temps, il n'y avait pas de mal)(et bien entendu pour aller aux toilettes, ça commençait à devenir urgent). Nelly prendra un chocolat chaud pour se réchauffer (et oui, on est en hiver et la nuit commence à tomber) tandis que Nico testera un "jugos" (jus de fruit fait maison à la fraise). C'est plutôt cher mais bon.
Il est temps d'aller voir l'appart. La propriétaire nous appelle pour nous dire qu'elle va avoir quelques minutes de retard. No problema : on peut attendre dans le hall de l'hotel...euh de l'immeuble (mais les immeubles ici ressemblent à des hotels, vu qu'il y a toujours un (ou plusieurs) gardiens. Barbara, la propriétaire, arrive, et là, on en prend plein les yeux, l'appart est super (tout ce qu'il faut, là où il faut). Il y a un locataire en ce moment car l'appartement est disponible officiellement à partir du 13 août mais ce dernier explique qu'il va sans doute le libérer avant. Une autre personne visite en même temps que nous. Et à chaque nouveauté, on est ébahis entre la grande piscine intérieure, la salle de billard avec vue sur tout Santiago, le sauna, la salle internet, la salle avec le baby-foot, la terrasse avec barbecue en prêt, la salle de sport (tapis roulant, vélo, machine de musculation) et la cave. En plus, Barbara est super joviale.
Bref, elle nous vend du rêve et en plus, c'est l'appartement le moins cher que l'on ait vu : un peu moins de 400 euros en comptant les charges communes (il ne reste plus que l'eau chaude et l'électricité à payer). On lui indique qu'on veut l'appartement. L'autre personne semble aussi intéteressée. En même temps, comment ne pas l'être ?
Et en plus, la piste cyclabe se prend au pied de l'immeuble. Il nous reste encore 2 visites. Il faut se presser pour aller jusqu'à l'autre : 20 minutes de marche. On arrive pile à l'heure.
La personne de l'agence nous attend dans l'appartement. Elle semble être très pointilleuse et n'arrête pas de nous parler. On n'est pas très concentrés : on pense encore à l'appartement que l'on vient de voir. Celui-là est sympa aussi mais il est 70 euros plus cher et on flash moins. En plus, elle nous annonce qu'il n'y a pas de piscine. En réalité, si : elle avait oublié.
Bref, on esquive la suite de la visite car il faut se presser pour la dernière visite. On décide d'appeler la personne pour lui informer de notre retard. La conversation aura lieu en anglais (plus simple pour Nico). La visite est reportée à lundi (tant mieux, on est fatigués et on a envie de rentrer pour vite envoyer les documents pour l'appartement qui nous a plu). Elle parle beaucoup et Nico n'arrive pas à s'en débarasser : elle adore les français. Cool!
On arrive à l'appartement vers les 21h. On envoie tout ce qu'il faut. Maintenant, il faut attendre.
Le lendemain matin, enfin, on reçoit un coup de fil...C'est la propriétaire qui est d'accord pour nous louer l'appart. On est trop contents mais on reste mesurés. Tant que rien n'est signé, il ne faut pas crier "victoire".
Petit élément non négligeable, elle nous demande un garant. Le directeur nous a informé mercredi lors de la réunion qu'il se portait garant en cas de besoin. Et donc, depuis quelques heures, nous attendons qu'il nous rappelle afin de nous donner les informations que nous demande la propriétaire pour pouvoir signer le contrat devant le notaire.
L'attente est interminable... On espère que Barbara ne perdra pas patience et qu'elle ne confiera pas la location à quelqu'un d'autre... Espérons que les prochaines nouvelles soient bonnes. Les mauvaises surprises, c'est fini !
Bon w-e, à bientôt
Nelly et Nico
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