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Nico et Nelly en Amérique du Sud
26 octobre 2014

La suite de l'aventure du vélo

Nous sommes lundi 13 octobre 2014, une nouvelle semaine commence. Et ce jour est à noter...Il fait très chaud dans la journée. Jusque là, rien de particulier, on commence à être habitués à avoir le thermomètre qui fleurte avec les 10°C le matin puis dépasser les 30°C. Etant en nage en revenant de l'école, Nico a envie d'aller faire un tour à la piscine...de l'immeuble.

 

Enfilage de maillot de bain et 8 étages plus bas, le voilà nez à nez avec la piscine...Il n'y a personne. Rien de surprenant...Il touche l'eau, elle est plutôt froide: certains diraient sans doute « glacée ». Mais tant pis, il a trop envie d'y aller. Il prend la douche (qui est plutôt chaude d'ailleurs, par rapport à l'eau de la piscine) et rentre dans l'eau...Oula la...Elle est glacée. Il fera quatre ou cinq traversées puis sortira. C'était juste pour tester et pour dire qu'il s'est baigné...Espérons que la prochaine fois, elle sera meilleure. D'ailleurs, normalement, le lundi, c'est le jour de fermeture...mais la porte était ouverte, alors c'était trop tentant...Il ne faut pas lui en vouloir : ça lui faisait tellement envie. Promis, prochain coup, il respectera les jours d'ouverture!

 

Le mardi est un jour riche en stress...Jean-Charles (un nouveau collègue) qui commence un peu plus tard ce jour-là essaie d'appeler Nico le matin, mais il est injoignable sur son portable (normal, il est en cours). Pendant ce temps-là, Fanny, sa copine, informe Nelly qu'il y a un problème avec le vélo : il faut le rendre au plus vite sinon les « carabineros » viendront. Nelly se demande sur le coup si ce n'est pas une blague, mais non. En effet, le vélo « sans roue » n'a donc pas fini de faire parler de lui et de nous poser des soucis. Rappelez-vous, pour l'instant, il dort dans le cagibi à côté du bureau du directeur. D'ailleurs, le vendeur de vélo n'a toujours pas rappelé Nico. Donc, du coup, Jean-Charles explique à son tour à Nico qu'il faut absolument rendre le vélo. Les gardiens de l'immeuble ont fait une enquête pour savoir qui avait pris ce fameux vélo abandonné...Ils ont visionné les vidéos et ont découvert les coupables (nous). Ils ont donc donné un ultimatum à Jean-Charles. Nous devons le rendre aujourd'hui avant 16h30...sinon, ils appellent « les carabineros » (les flics).

 

Grande panique...Comment allons-nous faire ? Aujourd'hui, on finit à 16h30. Et on n'a qu'une seule heure pour manger (pas le temps de faire l'aller-retour). Au pire, comme on n'est pas devant les élèves, on fait « sauter » l'heure de concertation qui est d'ailleurs très souvent assez libre.

On demande à Sébastian (un autre collègue) s'il peut nous amener en voiture chez Jean-Charles (il habite à 20 minutes en vélo de l'école). Il accepte dans un premier temps puis finalement, se rétracte...Il se sent fatigué! Mais il nous propose de nous appeler un taxi. Entendu, nous irons à 13h30...Après tout, avons-nous le choix? ...non!

 

A 12h45, Nico a « co-intervention » dans une autre classe. Cela signifie que quand sa classe a anglais avec une autre prof, lui, il va en CM1 pour aider l'enseignante. En général, ils partagent la classe en 2. Cette fois-ci, ça l'arrangerait bien de ne pas y aller...Et ses vœux vont être exaucés. Il s'avère que les CM1 sont en train de passer un test de niveau (équivalent des évaluations CM2 mais pour le système chilien). Parfait, l'enseignante n'a donc pas besoin de lui...

 

Direction le bureau du directeur pour récupérer le vélo. Ouf, il est dans son bureau. Il lui explique rapidement le problème et récupère « la bête ». Devant le lycée, il hèle un taxi qui l'embarque avec son « vélo sans roue ». Ce dernier ne rentre pas dans le coffre mais le chauffeur a tout prévu...Il a des cordes pour l'attacher. Le chauffeur de taxi est très sympa. Ils discutent pendant le trajet. Nico est tout content d'apprendre qu'on lui dise qu'il comprend bien l'espagnol. Si les gens parlent lentement et correctement, aucun souci! Amis chiliens, ceci est un message pour vous : « faites comme le chauffeur de taxi ».

 

Bref, il le dépose à bon port. Le plus dur reste à faire. Nico se dirige vers la réception. C'est là qu'on l'attend. Le concierge appelle un des gardiens. Nico explique la même version (qui n'est pas conforme à la réalité bien sûr...) que Jean-Charles a déjà raconté à savoir: Nico s'est fait voler ses roues de vélo et il s'avère qu'il ressemble à celui qui était dans le garage de Jean-Charles. Ce dernier a donc cru que c'était celui de Nico. Bref, c'est des conneries, mais ils ne sont pas censés savoir.

 

L'histoire ne nous dit pas si le gardien y a cru. Ce qui est sûr c'est qu'il lui a fait la morale et Nico n'a pas tout compris. Il n'avait d'ailleurs pas envie d'écouter. Il voulait seulement s'en aller. Parfois, ça sert de ne pas tout comprendre! Ne voulant pas de nouveau prendre le taxi (cette histoire lui a coûté quand même 2 900 pesos, presque rien néanmoins), il décide de rentrer en courant. Il arrivera au lycée juste avant 13h30 et la fin des cours...donc pas de queue à la cantine car le mardi, c'est l'enfer! Il y a trop de monde. Il faut vite se presser.

 

Bref, Nico a rempli sa part du contrat. Tout le monde est soulagé. Conclusion, maintenant, il ne veut plus entendre parler de vélo. Pour lui, l'histoire est terminée mais pour Jean-Charles, pas vraiment...Il croise tous les matins le gardien qui lui fait plus ou moins la tête...Rancunier le chilien!

 

Le mercredi, en fin de soirée, nous décidons de retourner au cinéma. Mêmes personnes (Lucile, Nelly et Nico), mais pas le même endroit. En effet, il y a un petit cinéma (qu'une seule salle) à 20 minutes de chez nous. Le film est à 19h30. On croisera Lucile sur le chemin.

 

Il y a deux films par jour à deux horaires différents. Du lundi au mercredi, c'est 2 000 pesos (environ 2,50 euros) et les autres jours, c'est le double. Comme dans « le ciné des riches », quand on paie, on réserve notre place. Mais cette fois-ci, c'est plus originale...Pas d'ordinateur mais « une espèce de planche en bois avec des trous qui représentent les sièges » . Dans chacun des trous, il y a un petit papier enroulé. Quand on le prend, cela veut dire que la place est réservée.

 

La salle se confond avec une salle de théâtre. Il y a 2 étages. La barrière nous gêne à peine, mais, on se dit que la prochaine fois, on choisira mieux. Le film est en V.O. , anglais sous-titré espagnol : parfait. On va encore tout comprendre. Le titre du film est « un viaje de diez metros », ce qui correspond en français à « les recettes du bonheur» ( comme souvent, rien à voir avec la traduction littérale : un voyage de 10 mètres)

 

C'est un très joli film. Il se déroule en France (il y a donc quelques passages en français). Pour faire simple, c'est l'histoire d'une famille indienne qui a perdu son restaurant en Inde suite à une attaque (la mère de famille va même mourir) et qui décide de partir tenter sa chance en Europe. Ils iront en Angleterre puis en France. Leur vieille camionnette rendra l'âme à proximité d'un petit village (impossible de savoir où c'est mais ça l'air d'être pas très loin du pont de Millau) bien paisible. Le père, très borné, voudra acheter le restaurant en ruine, situé juste d'en face d'un très grand restaurant très réputé (une étoile au Michelin). Pour l'anecdote, le premier ministre y vient manger.

 

L'arrivée de cette famille indienne va donc bouleverser tout le village. Beaucoup de choses vont se passer. Et comme souvent dans un film, une histoire d'amour se construira et ça finira bien, après des débuts très chaotiques! En tout cas, ce film vaut le détour. Nous vous le conseillons!

 

Nous sommes le jeudi 16 octobre. Aujourd'hui, au lycée, c'est la fête des sciences. Certaines classes ont préparé des expériences sur un thème précis (l'air, l'électricité, etc...) et le présentent aux autres. Avec sa classe, Nico va voir le travail présenté par des élèves de 6ème sur le thème : « les propriétés de l'œuf ». Très instructif.

 

Ce jeudi-là correspond également à la « journée du prof ». Au Chili, comme dans d’autres pays, il y a la journée des professeurs. En gros, ça veut dire que certains élèves offrent des cadeaux à leur professeur, le directeur passe dans chacune des classe pour offrir une boite de chocolats à l'enseignant (Nelly est un peu déçue : étant remplaçante, elle n’aura pas sa boîte de chocolats…, mais une gentille collègue, Marion, lui offrira, ainsi qu’à Lucile qui est remplaçante une boîte de chocolats à se partager et une jolie rose chacune). Pour cette occasion, les cours terminent exceptionnellement à 12h45 au lieu de 13h30 (les élèves sont donc aussi gagnants).

 

A 13h, nous avons donc tous rendez-vous dans le gymnase pour un apéro-dinatoire. Encore un ! (à croire qu'il y a toujours des buffets dans cette école, en tout cas, pour fêter quelque chose, c'est leur truc.) Et là : il y a même des danseurs et musiciens qui feront une petite représentation d’un mélange de danse traditionnelle et claquettes. On profite du « show » tout en dégustant les mets du menu : mini empanadas (délicieux), toasts, mini sandwichs, brochettes de fruits frais et fontaine de chocolat etc... et en boissons : pisco sour ou boissons non alcoolisés. D'ailleurs, Nico aura trop abusé de « pisco sour » et une bonne sieste sera obligatoire pour bien récupérer. Ce cocktail est un vrai délice mais traitre !

 

Rien de particulier le vendredi, mise à part que Nelly apprend qu’elle doit aller la semaine prochaine à Chamisero : l’autre site de l’école. En effet, le nombre d’élèves étant croissant et l’agrandissement de l’établissement ne pouvant pas se faire sur place, le lycée a un autre terrain qui se trouve dans un lieu à proximité de Santiago mais non relié en transport en commun : Chamisero une nouvelle ville en construction en plein milieu des collines. Il n’y a pour le moment quasiment pas âme qui vive mise à part les travailleurs qui bossent sur les différents chantiers. Il n’y a qu’une dizaine de classes sur ce site allant de la petite section de maternelle au CE2. Pour la rentrée de mars, il devrait y avoir à peu près 4 classes supplémentaires. A terme, il y aura même le collège et le lycée, avec la piscine. De ce qu’elle a vu lors des remplacements là-bas mercredi dernier, Nelly n’est pas spécialement enchantée du lieu, malgré tout ce qu’on lui dit. Les maisons construites sont de véritables cubes (avec un toit complètement plat) identiques les unes à côtés des autres. Mais ce qui chagrine Nelly n’est pas temps l’éloignement géographique, bien qu’il va falloir qu’elle déjeune pendant le trajet (parce que la navette prévu par l’établissement est à 7h30 devant le lycée de Santiago, qui lui-même se situe à ¾ d’heure de l’appart’), mais le fait d’aller remplacer 4 jours en petite section avec les élèves et l’ATSEM qui ne parlent pas un mot de français… Bref, on est vendredi, on verra bien cela plus tard…

Le samedi, il fait gris (ça faisait longtemps) et les températures ont carrément chuté. Tant pis, nous décidons quand même de se lever et d'aller faire un tour au lycée...pour aller farfouiller dans le vide-greniers qui est organisé. Les vendeurs parlent tous français...c'est marrant! Mais il n'y aura rien d'intéressant: que des livres pour enfants et des vêtements. On ira faire un tour au centre commercial voisin pour s'acheter des tapis de sol pour le camping.

 

Le lendemain, le soleil est revenu. Le matin, Nico se lève un peu avant 9h pour voir le match de l'OM (obligé, vu comme ils font rêver en ce moment : interdit d'en rater un seul même à des milliers de kilomètres). Heureusement qu'il y a internet de nos jours! On est moins dépaysés. Encore un vrai régal et une nouvelle victoire. L'après-midi, direction Franklin (notre marché aux puces géant qu'on adore). On s'achètera chacun une veste pour la Patagonie (il fait froid là-bas, même en été) et Nico se fera couper les cheveux (il était temps) par un petit vieux très sympathique. Ils discuteront un bon moment. Le coiffeur récitera à Nico les jours de la semaine en français et d'autres mots (souvenirs de l'école). Nelly assistera à la fin de la coiffure avec un peu d’appréhension… mais au final, la coupe est bien réussie (même mieux qu'en France d'après elle) et pour vraiment pas cher (3 000 pesos, soit environ 4 euros). Nico prendra même la carte du coiffeur et promet d'y revenir la prochaine fois...enfin, s'il retrouve le chemin car dans ce marché, on s'y perd très facilement.

 

Le soir, on se concentrera à préparer un peu notre séjour en Patagonie, début novembre. Le programme commence à prendre forme mais on ne vous en dit pas plus...Demain, une nouvelle semaine commence. Nelly va passer les fameux 4 jours en PS dans l'autre école, elle a préparé non sans mal son remplacement… En fin de journée, Christine nous appelle : elle a finalement récupéré sa voiture. Elle nous emmène et on partira 5 / 10 minutes plus tôt que d’habitude pour que Nelly puisse prendre la navette de 7h30 sans problème, elle n’aura donc pas à prendre son petit déjeuner en route. Cette fois, on a bien le numéro de téléphone de Christine et elle a le nôtre...Espérons qu'il n'y ait pas de soucis...

 

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

 

 

 

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Commentaires
V
Alors Nico devient un veritablas bandineros auprès des chiliens...attention,tu files un mauvais coton :-)....et tout ça pour un vélo...
Nico et Nelly en Amérique du Sud
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