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Nico et Nelly en Amérique du Sud
12 novembre 2014

Patagonie : jour 2 : 1ère journée dans le parc Torres Del Paine

Il est 6h30 à l’auberge de jeunesse de Natales. Le réveil sonne. La nuit a été moyenne: entre la musique du voisin et les aboiements des chiens, pas facile de trouver le sommeil. Il fait grand beau mais un peu frais (normal, on est en Patagonie!). On est partis pour 3 jours de trek avec nos grands sacs à dos : une première, voyons ce que ça donne. En tout cas, on est en pleine forme et motivés comme jamais.

 

Le bus part vers 7h45. On s'arrêtera au milieu de « nulle part » (petit village portant le nom de : Cerro Castillo) pour faire une halte dans une cafétéria (tous les bus s'arrêtent là pour faire marcher le commerce : pas bête). On en profitera pour prendre quelques photos puis nous reprendrons notre route. On apercevra des lamas ( un sacré grand nombre : on espère en voir de plus près), des autruches, des moutons, des vaches et des oies sauvages. On remarque aussi qu'il n'y a pas de lignes électriques. Nos téléphones ne captent pas. Nous sommes coupés du monde, en pleine nature. Quel bonheur!

 

Au bout d'un moment, on bifurque sur une route non goudronnée (c'est fréquent au Chili) : on s'approche. A 10h, on arrive enfin à Laguna Amarga (un des 3 arrêts de bus du Parc Torres Del Paine). On choisira de descendre ici. Mais avant de partir à l'aventure, plein de formalités à faire. Tout d'abord, on remplit une fiche d'information (temps du séjour, lieux de passage et toutes les informations d'identités) puis on va payer. On indiquera qu'on vient de Santiago et qu'on a un numéro d'identité chilien. Nelly présente sa carte RUT (Nico n’a plus la sienne, rappelez-vous). Et ça fonctionne, au lieu de payer 18 000 pesos, on ne paie que 5 000 chacun (l'hôtesse de caisse n'a pas demandé celle de Nico). En fait, dans beaucoup d'endroits, il y a le prix pour les chiliens (souvent abordable) et le prix pour les étrangers (hors de prix). Et nous, on ne sait jamais comment on est considérés : parfois, on passe pour des chiliens (grâce à notre carte RUT) et parfois, ça ne passe pas (car il y a écrit « étranger » sur notre carte).

 

Ensuite, ils nous donnent un plan du parc avec toutes les informations utiles (temps de trajet, distances, hébergements possibles, points de vue, etc...) puis on nous montre une vidéo sur les consignes à respecter ( exemple : pas de feu sinon, tu vas en prison et tu as une forte amende : ça ne rigole pas ici, il faut dire qu’un touriste a mis le feu au Torres en 2012…). Nous sommes en novembre, et il y a quand même pas mal de monde : 3 bus (certes pas totalement pleins) viennent de débarquer en même temps. On n'ose même pas imaginer le bazar en été ! Le début, ce n'est pas pour maintenant. On peut soit prendre un mini bus pour rejoindre le début du parcours soit y aller à pied (7,5 km). On choisira l'option bus, comme tout le monde (2 800 pesos chacun).

 

Quelques minutes plus tard, ça y’est on y est : c'est parti ! Il est 11h, il fait chaud et beau : on enlève nos blousons, short et tee-shirt pour Nico. Nelly remonte son pantalon et ses manches. On n'est pas tous seuls (beaucoup de français), mais ce n'est pas la grande foule non plus. On est chargés comme des bœufs ( Rappelez-vous, 10 kg pour Nelly et 15 pour Nico et il y a le gros sac de couchage qu'on s'échange de temps en temps).

 

Le début est très facile : c'est plat puis au bout de 20/30 minutes, ça monte. Sur le parcours, nous ferons connaissance avec 2 couples de français (un fait le tour du monde pendant 18 mois et l'autre l'accompagne durant 2 semaines). Une des filles n'arrête d'ailleurs pas de râler car ça monte trop. Pourtant, elle n'est presque pas chargée : elle n'a qu'un pauvre petit sac à dos sur le dos. On arrivera en même temps qu’eux au « refuge et camping Chileno » (arrivée à 13H15). On décide de faire une halte pour pique-niquer (il y a des tables à l'extérieur) et pour monter notre tente. L'emplacement (15 000 pesos pour 2) est monté sur pilotis (voir photo). Il y a des anneaux pour l'accrocher. On est sous les arbres donc protégés du vent. C'est quand même beaucoup plus économique que les dortoirs du refuge ( environ 70 000 pesos à 2). On vous laisse faire le calcul de la différence. Les repas sont aussi très chers (10 euros le petit-déjeuner, 15 le déjeuner et 20 le dîner : pour 1 seule personne), alors nous avons prévu les nôtres même s'il faut les porter.

 

Vers 14h30, on repart...mais avec un seul sac à dos pour deux et peu chargés. On ne prendra que des bouteilles d'eau et des vestes si le temps se rafraichit. Nous laisserons le reste dans la tente. C'est donc parti pour 2 heures d'ascension. Les 45 dernières minutes (après le camping Torres) seront plus dures : heureusement qu'on n'a pas nos gros sacs. Ça grimpe fortement. Le groupe de français (qui est parti en même temps que nous) est bien derrière (enfin, les filles car les mecs ont tracé devant). Comme le début de la matinée, on emprunte différents passages (étroits ou non), des ponts en bois. On marche parfois dans de la gadoue. On traverse des rivières grâce auxquelles on remplit nos bouteilles d'eau (bien meilleure qu'à Santiago où elle a un goût amer). On passe à travers différents types de paysages : forêts, plaines, etc... on est ravis de cette rando, le paysage est varié et magnifique, le grand bol d’air frais avec le chant des oiseaux nous fait un bien fou !

 

Vers 16h15, on arrive enfin au but...C'est grandiose. Tous ces efforts en valaient vraiment la peine. C'est encore mieux que sur les cartes postales. On prendra une multitude de photos. On a de la chance, la vue sur les « Torres » (3 grands blocs rocheux) est totalement dégagé. Le lac, à leurs pieds, est d'un bleu turquoise éclatant...mais l'eau est glacée (normal, on est quand même à 880 mètres d'altitude). On restera une bonne trentaine de minutes, puis on redescendra par le même chemin. Le temps commence à se couvrir, on est vraiment arrivés à temps...

 

A 18h00, c'est l'heure de prendre une bonne douche chaude puis de pique-niquer dehors. On n'est pas beaucoup vu la fraicheur...La plupart des randonneurs a réservé son repas au refuge et mangera donc un repas chaud… au chaud. D'ailleurs, pour rentrer dans le refuge, il faut enlever ses chaussures afin de ne pas salir le sol (un conseil, emmenez des pantoufles ou des tongs car le sol est froid). Puis, on retournera dans la tente afin de prendre quelques notes de notre journée et après un lavage des dents, on ira se coucher assez tôt (vers les 21h) afin de pouvoir partir vers les premiers le lendemain (environ 10 heures de marche avec nos gros sacs nous attendent). On s'endormira rapidement, tout habillé (et oui, nous n’avions pas envie d’avoir aussi froid qu’à la Serena), avec le bruit de la rivière en fond sonore...

Cliquez ici pour voir les photos de cette journée.

A suivre...

Nelly et Nico

 

 

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