Patagonie : Jour 4 : 3ème journée dans le parc Torres del Paine

Il est 5h30...Les rafales de vent sont de plus en plus violentes. Après avoir résisté toute la nuit, la tente cède...Le vent aura réussi à casser une des tiges. On se réveillera donc 30 minutes avant la sonnerie du réveil. La nuit aura été difficile. On n'a pas souffert du froid mais le vent ne nous a pas laissés tranquilles. On se lèvera donc plus tôt que prévu, et en se dirigeant vers la poubelle pour jeter cette tente de malheur, Nico verra un lièvre détaler devant lui. Nelly en profitera pour prendre une photo du beau lever de soleil. Maintenant, on sera plus léger (enfin, Nico puisque c'est lui qui portait la tente).

On se dirige ensuite dans la salle hors sac afin déjeuner et plier les affaires (bâche, sac de couchage). Malheureusement, elle est fermée. On ira donc dans les toilettes des filles pour plier tout ça et on déjeunera en route. A 6h15, nous sommes déjà en route...avec nos sacs à dos, vu que la tente en a décidé autrement (et oui, rappelez-vous, nous avions prévu de laisser nos affaires dans la tente étant donné qu’on doit passer par ici avant de repartir du parc). Nous serons donc, encore une fois, les premiers à partir.

Durant le trajet, il y a beaucoup (vraiment beaucoup) de vent. On s'envole presque (mais avec les sacs, pas trop de risque tout de même…). C’est assez plat et le paysage est quand même à la hauteur. Il n'y a personne sur le chemin, mis à part 2 ou 3 lièvres qui détalent dès qu'ils nous aperçoivent. Nelly verra furtivement un cerf (ou un autre animal de la même taille) au milieu des bois. A quelques endroits, c'est plus calme (en parlant du vent), on est protégés par les arbres et on en profitera pour faire quelques pauses.

Deux heures plus tard, on arrive au point de vue. On cale les bagages sur le côté, au niveau du panneau indiquant le belvédère et on prendra quelques photos et une vidéo. On ne restera pas très longtemps car il y a énormément de vent : l’impression de voler est encore plus marquée, c’est amusant mais il fait très froid. La vue sur le glacier Grey et les petits icebergs se jetant dans le lac est magnifique. Certes, d'encore plus près, ça doit être encore plus impressionnant, mais nous n'avons pas le temps de faire 3 heures de marche aller-retour de plus (on se rattrapera avec le plus connu des glaciers de la région : Perino Morino vers Calafate, en Argentine, qu’on observera en janvier). Là, nous ne devons pas rater le bateau à 12h30 qui nous permet ensuite de prendre le bus et de rentrer sur Puerto Natales.

A 10h30, on arrive au camp. On décide d’aller se mettre au chaud dans la salle hors sac où on en profite pour recharger l'appareil photos et le portable. Aujourd'hui, petite journée : 4 heures de marche pour environ 10 km de marche. On pique-niquera tranquillement (toujours nos fameux sandwichs au pâté/salade verte, notre carotte crue et notre pomme) avant d'aller prendre le bateau qui partira à 12h40. On apercevra rapidement une chute d'eau : pas le temps de prendre une photo (manque d'anticipation alors qu'on le savait…). Le trajet durera comme prévu 30 minutes.

On patientera à peine 10 minutes avant de monter dans le bus (le départ est prévu à 13h30) à l'arrêt Pudeto. Quelques minutes plus tard, il prendra des passagers à Laguna Amarga (l’arrêt où on était descendus à l'aller, dimanche matin). Ensuite, on fera de nouveau une pause à la cafétéria de Cerro Castillo (cette fois-ci on ne descendra pas, on préférera rester au chaud dans le bus dans lequel on dormira un peu. Et oui, pas mal de marche avec une mise en route matinale et des nuits pas toujours reposantes, il faut bien se reposer un peu… Nous arriverons à la gare routière de Puerto Natales à 16h20 où on réservera notre bus pour Punta Arenas pour le lendemain à 13h. Enfin un horaire qui nous permettra de ne pas se lever à l’aurore et qui nous laissera le temps de faire un petit tour de la ville. On retourne à l'auberge de jeunesse (où il fait bien chaud) pour récupérer notre sac à dos et modifier notre réservation. Il n'y a pas grand monde en cette saison. On peut donc aisément modifier nos plans.

Pour le même prix que samedi, on nous donne la chambre avec l'histoire de la clé. Nico essaiera de s'entraîner plusieurs fois à l'ouvrir, mais ce n'est pas gagné. Mais Nelly y arrive bien, alors on la prendra quand même : on aime les risques!

Le temps de prendre une douche, de se reposer un peu, on décide d'aller faire un petit tour dans cette petite ville (ou grand village). Dans la rue, c'est un peu la panique...Il y a un feu (Nelly avait effectivement remarqué la fumée, sur le trajet entre la gare routière et l’auberge de jeunesse). On s'approche et on s'aperçoit que les pompiers sont en train de finir d’éteindre le feu qui s’était déclenché…dans leur propre caserne...C'est curieux quand même. On apprendra le lendemain dans les journaux que 3 jeunes pompiers sont morts dans l'incendie. Quelle triste nouvelle!

On mangera dans un très bon resto (« La Mesita Grande »). Le guide nous indiquait que c'était ici qu'on mangeait les meilleures pizzas de toute la Patagonie. Et honnêtement, rien à dire, c'est super bon. Nelly prendra une soupe, une pizza et une mousse au chocolat tandis que Nico mangera une salade, une pizza et une pomme (à l'auberge). Les pizzas sont cuites devant vos yeux au feu de bois et sont délicieuses. L'ambiance est super sympa : petite musique en fond (en l’occurrence du Coldplay, pour le plaisir de Nelly) et 2 grandes tables en bois conviviales (et oui, 2 tables, comme à l’ancienne à la ferme, avec un banc de chaque côté). On rentrera ensuite à l'auberge dans laquelle, avant de se coucher à 23h, on consultera nos mails sur l'ordinateur portable mis à disposition des hôtes. La nuit sera correcte...

A suivre...

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Nelly et Nico