Patagonie : jour 5 : Puerto Natales et Punta Arenas

Ce matin (mercredi 5 novembre), le réveil sonne, pour une fois, plus tardivement, à 8h30, mais… nous nous lèverons vers les 9h. Et oui, n’oublions pas que nous sommes en vacances, et jusqu’à présent on s’est levés plus tôt que les jours de travail, alors on en profite pour rester un peu au lit. Aujourd'hui, c'est tranquille, c'est un peu comme une journée de transition. On laisse les gros sacs à l'accueil afin de libérer la chambre et on va faire un tour dans la ville.

On commencera par faire l'unique cache de la ville. Depuis quelques jours, l'application Géocaching ne fonctionne plus, mais on sait où elle est approximativement (à l’entrée de la ville, proche du Mylodon, qui est plus ou moins l’emblème de Puerto Natales. Si comme nous, vous n’en aviez jamais entendu parler : il s’agit un peu de l’ancêtre de l’ours, en beaucoup plus gigantesque. On aurait retrouvé des éléments prouvant son existence dans une grotte proche de la ville, du coup grotte baptisée… grotte du Milodon). Bref, avec les indices qu’on avait, on trouve la cache au bout de 15 minutes.

On se balade ensuite le long de l'eau. La plage n'est pas très jolie mais la vue sur les montagnes enneigée est sympathique. On fera vite le tour de la ville ainsi que du musée historique dans lequel on se rendra (origine de la ville, peuplements, vieux objets, explications sur le Milodon (avec un morceau de ses poils et de ses excréments...)). Cette visite n'est pas du tout incontournable : uniquement si vous avez du temps à tuer !

A 12h, on pique-niquera rapidement à l'auberge de jeunesse puis on prendra notre bus à 13h, en direction de Punta Arenas. Arrivés là-bas, nous irons réserver nos billets pour le lendemain qui permettent d'aller voir les pingouins sur l'île Magdaléna. L'excursion dure 5 heures (4 heures de bateau aller-retour et 1 heure sur place avec les pingouins). C'est un peu cher (30 000 pesos/personne, un peu plus de 40 euros) mais on voulait vraiment le faire. On a « loupé » les pingouins à la Serena en septembre, alors ceux-là, on ne veut pas les rater !!! D’autant plus que  cette excursion  nous permet de bien les voir ! On a enfin nos tickets en mains, on est très contents. Ce n’était pas gagné (souvenez-vous), le 1^er jour d’ouverture de l’île correspond à notre jour de départ, au début sur internet : il n’y avait plus de place, et notre 1^er jour à Punta Arenas était férié, on ne pouvait donc pas prendre nos tickets.

Ensuite, à tout hasard, on retournera voir les carabineros s'ils ont retrouvé les papiers de Nico : rien! Direction l'auberge qu’on avait repéré sur notre guide. C'est un échec : c'est complet. Le gars de l'accueil nous dirigera vers une autre adresse dans le même ordre de prix et pas très loin. Après avoir cherché un petit peu, nous tomberons sur un petit vieux très sympathique qui nous ouvrira sa porte. On est seuls (en réalité, on croisera d'autres gens le lendemain), ça fait plus chambre d’hôtes qu’auberge de jeunesse.

Après s'être déchargé, on ira faire quelques caches dans la ville où nous n'aurons pas trop de succès : seulement 1 sur 3 (1 très facile, 1 non accessible à cause de travaux et la dernière introuvable). On passera devant le cimetière très joli et organisé d’une certaine manière, il y a des panneaux à l’intérieur indiquant le nom des allées. Certaines personnes le visitent afin de voir la statue de l'Indien inconnu qui représente un garçon au visage très doux portant un pagne (nous imaginions la statue plus grande). Des fidèles viennent même par centaines, régulièrement, pour « l’habiller » et pour caresser son gros orteil gauche ainsi que pour déposer de la monnaie dans le tronc. Nous serons plus intéressés par les magnifiques cyprès qui bordent les allées ainsi que par une famille Roux (il y en a partout, même au fin fond du Chili, incroyable!) qui y est présente.

Il ne fait pas chaud. Ici aussi, il y a du vent (dans le guide, il est même écrit que des gens ont vu des chats s’envoler… ). La nuit commence tout doucement à venir, on se dirige vers le centre pour le dîner. Il n'y a pas beaucoup de restos d'inscrits dans nos guides. Celui où on voulait aller est complet (on ira le lendemain). On rentre donc par hasard dans un restaurant qui sera finalement bien sympathique (la Piedra) où on mangera de très bons gnocchis (à la béchamel / jambon) et de la bonne viande (« lomo »). Les desserts ne nous tentent pas trop (comme souvent, ici, au Chili), on décide donc de les prendre ailleurs.

Et là, ça va être un sacré sketch. Sur notre guide, il est écrit que le café où nous souhaitons aller ferme à 21h30. Il est 21h, nous avons donc un peu de temps devant nous...Mais en réalité, non. Ils ferment 30 minutes avant. Et ça sera pareil pour les 3 autres. On aura tout eu entre la bonne femme qui nous dit qu'il n'y a plus de desserts, celle qui nous ferme au nez et celle qui nous fait signe de l'intérieur de ne pas rentrer. Même le resto qui est censé être ouvert jusqu'à 2 h 30 est totalement fermé. Bref, après 21h, impossible de manger quelque part dans cette ville : incroyable ! On ira donc s'acheter un dessert au supermarché (au moins, lui, il est ouvert jusqu'à 22h) : on évitera, en outre, les mauvaises surprises car les desserts chiliens, ce n'est pas toujours ça (surtout à l'école, où tous les jours on nous présente de la gelée bien fluo et qui bouge bien. Dans les restos ou les boulangeries, il s’agit plus de gros gâteaux à l’Américaine avec beaucoup de crème). C’est ainsi qu’on sortira du supermarché avec des biscuits… au chocolat (ça va de soi), et pour Nico une pomme en plus (bien sûr !). On mangera donc « notre dessert » sur la route en direction de l’auberge.

On ne se couchera pas trop tard, vers 22h15, afin d'être en forme pour les pingouins. On dormira chacun dans notre petit lit et on passera une bonne nuit (avec de bonnes couvertures bien chaudes). Il n'y aura pas de bruits mais il n'y a qu'un seul rideau épais sur une des deux fenêtres...

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A suivre...

Nelly et Nico