De Bariloche à Esquel

Nous sommes le samedi 27 décembre 2014. Aujourd'hui,  nous décidons de ne mettre le réveil qu'à 9h pour dormir un peu puis nous nous rendons dans la pièce principale de l'auberge où un bon petit déjeuner nous attend.  En effet, il est compris et tout est à volonté : confiture, beurre, manjar = caramel,  pain frais, céréales,  jus d'orange,  thé,  lait ; cela rappelle un peu le tour de France à Nelly.

Après le ventre bien calé, direction l'office de tourisme et le bureau du parc national Nahue-Huapi.  Nous  apprenons que si on veut faire du trekking,  il faut aller dans ce parc sinon, pour les balades plus tranquilles, c'est le parc municipal Llao-Llao et le cerro Campanerio. Nous déciderons de ne pas aller voir ce parc national. Avec les gros sacs, ça ne va être drôle : on risque de s'embêter plus qu'autre chose et d'être déçus (en comparaison avec le parc Torres del Paine que nous avons adoré).  Faisons donc les balades aux alentours de Bariloche, surtout que cette petite ville a un beau panorama sur les lacs et montagnes.

Ainsi, après avoir fait les courses, nous achèterons la carte de bus (qu'il faut charger là où on l'achète) , ce sera un gentil petit papy  qui viendra nous voir pour nous demander ce que nous cherchons. Il nous indiquera la direction et, comme tous les locaux, nous demandera, d'où on vient puis tout content, il nous dira dans notre langue qu'il est fils de français.  Ce petit papy nous a fait craqué, trop adorable. Ensuite, nous avons payé une seconde nuit à l'auberge ( plus de place en dortoir, donc ça sera une chambre que pour nous pour 5€ de plus). Et ni une ni deux, direction le parc municipal Llao-Llao où on peut faire une boucle d'environ 4h30 de marche. Parfait.

Pour y aller, il faut prendre le bus n°20 et s'arrêter au km 25. Ensuite, il faut longer la route pendant 10 minutes puis vous arrivez à une cabane (informations) qui, à ce moment là, était fermé. Heureusement que l'on avait déjà une carte du circuit à parcourir.  Nous décidons de nous rendre d'abord au Cerro Llao Llao où nous mangerons.  En haut, ça souffle beaucoup mais la vue sur le lac est splendide. Ensuite, nous nous rendons à la playa Tacul pour faire bronzette une demi heure. L'eau est glaciale (il paraît qu'elle ne monte jamais au delà de 14°C). Il y a quelques personnes qui viennent pique-niquer,  pêcher ou tout simplement prendre le soleil.

Nous continuons donc notre chemin en direction du point de départ en suivant notre carte qui nous fait passer par El bosque de Arrayanes (arbres emblématiques au tronc orange). 2 heures plus tard, nous voilà à l'arrêt de bus. Au final, très belle balade ( à faire dans le même sens que nous car ça descend plus que ça monte)  très agréable et sans difficultés: passages au milieu de la forêt et au bord du lac. Tout cela avec du beau temps.

Notre journée n'est pas encore finie : il faut acheter les billets de bus pour le lendemain (direction Esquel à 4h30 au sud de Bariloche, départ à 15h), faire les courses pour le soir et le lendemain midi (une bonne ratatouille pour faire le plein de legumes !). Notre super auberge Periko est vraiment bien équipée : 2 frigos, 6 feux à gaz, 1 micro onde et plein d'ustensiles de cuisine. Nous passerons ensuite, une très bonne nuit.

Cette fois-ci, dimanche 28 décembre,  le réveil sonne à 8h (nous étions réveillés avant par le jour). Ce matin, nous avons prévu de monter au Cerro Campenario...l'attraction touristique à ne pas manquer. Pour y aller, il faut prendre le même bus que la veille mais en s'arrêtant un peu avant au km 17.5. Beaucoup de gens font la queue pour prendre le télésiège.  Nous, nous sommes de vrais sportifs alors, on montera à pied ( impossible de rater le chemin, à droite du télésiège). 30 minutes plus tard, nous voilà déjà en haut...aucun regret de l'avoir fait à pied et puis après la grimpette qu'on a fait à la réserve del Cañi à Pucon,  ça c'est de la rigolade, pourtant ça grimpe fort.

En effet, la vue est tout simplement à tomber...un paysage constitué de montagnes et de lacs. Il paraît que Bariloche et ses environs ressemble aux villages suisses...On confirme! Après avoir mitraillé le coin de photos, c'est reparti pour la descente. On essaiera de faire du stop mais ici, ce n'est pas le Chili...ça ne fonctionne pas.

Du coup, ça sera le bus. Et comme on n'a pas assez de crédit sur notre carte pour tous nos voyages (le dimanche, le bureau, pour recharger cette carte, est fermé), on demandera à quelqu'un de valider à notre place (on le paiera en liquides).  Cette pratique est assez courante.  (Nico ne paiera même pas car il ne reste qu'un seul voyage sur la carte du gars qui nous a aidé).

On arrive donc plutôt que prévu à l'auberge. On en profitera donc pour aller faire une cache facile dans le centre et échanger de l'argent. Nelly a trouvé la rue (la principale, où se succèdent les magasins de chocolat, qui ne sont malheureusement pas donnés,  en même temps, ils ont l'air de très bonne qualité) où à chaque coin de rue, on entend &cambio,  cambio, change&. On réussira à avoir le même taux qu'à San Martin de los Andes...On devrait être tranquille jusqu'à la fin de notre séjour en Argentine. 50% de bénef,  c'est une bonne affaire...En même temps,  c'est aussi cher qu'en France, donc heureusement qu'il y a cette histoire de &blue dollar&. Ce n'est pas légal mais le gouvernement ferme les yeux. Le change se passe dans un magasin de fringues ou autre. On compte les billets sous vos yeux et il n'y a pas de reçu.

Après avoir mangé et après avoir rédigé l'article précédent,  direction le terminal de bus. Notre car est prévu pour 15h mais il partira vers 16h15. Les 4h30 de trajet passeront vite : Rubik's cube pour Nelly (qui progresse de plus en plus), Scrabble et film (quelle idée de le mettre si tard, on loupera les 10 ou 15 dernières minutes).

Il est 20h30 passé,  nous voilà à Esquel. Ce grand village semble perdu au bout du monde, coincé entre deux montagnes.  Avec nos gros sacs, on part en direction du camping. Heureusement que nous avons un plan, car ici, il n'y a pas le nom des rues...enfin pas toutes. Pas simple de se repérer mais un passant nous indiquera la bonne direction.

Presque 40 minutes plus tard, on trouve le camping (quel grand village!). On plante notre tente, on fait cuire nos pâtes et on se couche...pas de réveil demain.

On est dimanche 29 décembre...On émerge à 9h. Comme à chaque fois quand on arrive quelque part, on part à la chasse aux informations : que peut on faire dans ce trou paumé? Et bien, pas grand chose à proximité.  Les balades ne semblent pas avoir beaucoup d'intérêts. L'activité phare, c'est le parc Los Alerces.  C'est décidé,  demain, réveil à 6h pour prendre le bus pour se rendre là-bas. (Pour information, pas besoin de prendre les billets à l'avance, le gars n'est présent qu'au départ du bus, c'est à dire à 8h00). On essaie tant bien que mal de prévoir les victuailles nécessaires pour survivre 2 jours là-bas. On part un peu à l'aventure...en même temps, c'est le but.

L'après midi sera donc très tranquille. Il le faut bien parfois :blog, lessive, achats divers, douche,  shampooing, sieste...Le soir, ça sera resto puis dodo...

A bientôt.

Nelly et Nico.