Premier jour à Rio
On est jeudi 12 février. Il est 22h15 quand nous décollons de l'appartement avec nos sacs à dos de 10kg environ. Nous prenons, comme prévu, le métro jusqu'à la station "Los Heroes" où nous devons prendre le bus pour l'aéroport. Mais là, surprise, un jeune nous informe que le dernier bus vient de partir il y a 15 minutes (on avait mal regardé les horaires). Seule solution, prendre un taxi à 14 000 pesos la course au lieu de 3 000 le bus ( on a un peu les boules car on avait largement le temps de partir avant).Du coup, on attendra quelques minutes afin de pouvoir partager le taxi avec quelqu'un d'autre, ce qui sera effectivement le cas : on partagera donc le taxi à 3.
Arrivés à l'aéroport, Nico fera un petit somme d'une heure (il aura d'ailleurs bien froid en short et en tongues, avec cette clim, le choc thermique par rapport aux grosses chaleurs de la ville). Ce sera ensuite le tour de Nelly de se reposer un peu : plus ou moins 2h, mais pas à poings fermés. On embarque comme prévu avec une compagnie brésilienne que nous ne connaissons pas (GOL) mais qui nous fait penser à Easy Jet (même couleur). Nous (enfin, surtout Nico) profiterons du vol pour dormir grâce aux couvertures et au coussin fournies (Nelly ne dormira pas vraiment, bien que l'envie soit là). Il faut dire qu'avec un embarquement à 6h45 et un petit-dej servi vers 8h00, ce n'est pas évident, surtout quand on nous sert une empanada jambon-fromage à cette heure-ci, accompagnée d'un mini cake sucré et d'une salade de fruits, mais bon, on mangera tout quand même.
Le trajet dure environ 4h jusqu'à Sao Paulo où nous avons un changement avec 3 heures d'attente. L'avion pour Rio aura un peu moins d'une heure de retard (on ne comprendra pas bien pourquoi il ne voulait pas décoller) avec un bel orage en prime. On atterrira donc vers 16h30, heure brésilienne où il fait plutôt beau. Maintenant, un parcours du combattant nous attend. Il faut prendre un bus pour aller récupérer les clés de l'appart à l'agence, à Copacabana. Le trajet coûte environ 5 euros (15 brl). Il n'y a personne dans le bus mais...il se remplira très vite, surtout à l'autre aéroport de la ville (Santos Dumont) où on restera très longtemps. On ne sait pas trop où descendre exactement. On a l'adresse mais le chauffeur ne sait pas vraiment où c'est...On marchera donc un peu jusqu'à l'agence.
A 19h environ, on trouve l'immeuble...le bureau de l'agence est au 12ème étage. On a donc 2 heures de retard mais du coup, il y a moins d'attente que prévu : on paie le solde et on récupère les clés et des plans de la ville. On s'arrêtera même devant un petit supermarché pour que Nico achète un peu de quoi manger pendant que Nelly attend dehors pour surveiller les sacs, tout en regardant, amusée, les gens déguisés plus ou moins n'importe comment...Nico sortira du magasin un peu "saoulé" : c'était assez cher et il n'y avait pas grand chose. Maintenant, direction le métro pour aller à l'appart. Il est 20h30 quand on arrive enfin. Il fait nuit et on est épuisés. L'appart est bien aménagé : cuisine équipé, clim, wifi, télé, etc...
A peine arrivés, on ressort pour acheter de l'eau minérale et pour compléter nos courses (juste avant la fermeture, à 22h). On mange puis on attend l'arrivée des parents de Nico...On s'inquiète un peu car à minuit, ils ne sont toujours pas là. Le gardien de l'immeuble n'étant présent que jusqu'à 22h, on avait laissé un petit mot avec le code de l'interphone. Il est plus de minuit quand on entend sonner...Ils sont là. Ils auront mis plus de 3 heures pour arriver (bus + métro) : gros embouteillage alors que l'aéroport n'est qu'à 20km. Ils sont épuisés, un peu énervés et en sueur (normal, vu la chaleur et leurs grosses valises). On se couchera donc assez tard, complètement épuisés de nos journées respectives.
Le lendemain, samedi 14 février 2015, on se lèvera vers 10h après avoir passé une bonne nuit. Nous irons au marché du quartier pour acheter des fruits et des légumes, mais malheureusement, il n'y a pas grand chose, ce n'est pas aussi bon marché qu'à la Vega de Santiago et ils sont tous sur le point de fermer... Nous rentrerons pour manger le repas de midi, puis nous ressortirons pour faire du change, on se renseignera auprès du gardien qui nous indiquera un endroit pas loin de notre logement. Sur le chemin, on entendra chanter à tue-tête : "Elle a, elle a houhouhou, houhou...", et comme à son habitude, Jean Claude (papa de Nico) abordera ces français, déguisés aux aussi, comme plus des 9/10ème des gens. Ceux-ci rentrent se coucher (à 15h). Une des filles habite Rio et nous indique un endroit pour changer à un taux intéressant : c'est à Copacabana. Du coup, on fait demi-tour (au passage, on tombera sur un magasin de fruits et de légumes bien mieux que le marché fait la veille). Nous rentrons donc l'appart' pour enfiler les maillots de bain, prendre de l'eau, nos serviettes de plage, nos pesos chiliens et nos euros.
Arrivés devant le métro, encore une surprise, il y a une queue pas possible pour acheter les tickets. Nous patienterons avec tous les déguisés. A quelques mètres des caisses, on s'apercevra que nous n'avons pas de réals sur nous : Nico sera obligé de retourner à l'appart' pour en chercher (heureusement que ce n'est pas loin). Une fois revenu, on demandera 40 tickets pour pouvoir faire la semaine sans refaire la queue et pour laisser des tickets au logement. Mais le mec ne comprendra pas, il rechargera une carte avec 40 trajets. Tant pis, on fera attention à ne pas la perdre. On demandera à un agent le quai à prendre puis on rentrera dans une rame de métro, et là on s'aperçoit qu'on ne va pas dans la bonne direction. En effet, sur le même quai, il y a deux directions possibles. Nous descendrons donc à l"arrêt suivant pour prendre le suivant qui a bien des lumières oranges, et non vertes. Arrivés à Copacabana, nous ne trouverons pas la petite bijouerie indiquée par la française, on échangera dans une agence de voyage qui nous proposera un taux intéressant pour nos euros (1€ = 3 réals) (le peso en revanche n'est pas avantageux à changer au Brésil). Nous irons ensuite à la plage de Copacabana. Il y a du monde, mais ça va. L'eau est super chaude, Nelly et Jean Claude y rentrent sans problème, Nico et Ghislaine la trouvent du coup non rafraichissante. Malheureusement, il y a beaucoup de grossses vagues qui déshabillent et te renversent en moins de deux...
Le soir, après le diner, nous sortirons dans la quartier Lapa qui est réputé pour être un coin animé. L'ambiance qui règne fait rappeler à Nelly les fêtes de Bayonne. Il y a effectivement une foule incroyable, un petit concert en plein air, des fortes odeurs d'urine par moment, et des gens avec des déguisements plus originaux les uns que les autres (des hommes en Mini, en couche culotte, en indien et mêm en chiotte...). Nelly et Ghislaine s'achèteront une fleur à mettre dans les cheveux, pour faire moins touristes et se sentir un peu moins en décallage avec toute cette population. Nico et Jean Claude chercheront en vain des plumes d'indiens. Nous nous arrêterons dans un bar pour boire la boisson locale : la caipirinha et au moment de partir le serveur nous donnera une "facture" avec une une erreur monumentale : 20 réals de plus. Jean Claude avait prévu les 70 réals nécessaires, le serveur réclamait les 9 de plus et la propina (pourboire), mais quand il a vu que nous avions vu l'erreur, il disait OK OK, on reste à 70 et il a vite récupéré et chiffoné la note, sauf que sans la propina, le total était de 59. Le serveur ne connait pas JC qui va jusqu'au bout, ce dernier va donc le chercher, lui prend son carnet des mains et pose son addition, le serveur véxé de s'être fait attrapé rendra donc 10 réals au lieu de récupérer des sous commme il avait pérvu. Après cette aventure, on rentrera se coucher. Sur le chemin, on se désole de voir l'emplacement du concert être transformé en véritable décharge publique, c'est un véritable carnage... on croisera même un mec en train de déféquer en pleine rue, complètement bourré.... On peut vraiment dire qu'on en a vu de toutes les couleurs ce soir... Tous nos sens ont été sollicités : la vue, l'ouie et l'odorat...
A très vite pour la suite de nos aventures à Rio.
Nelly et Nico
ps : quelques photos viendront à la fin du séjour.