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Nico et Nelly en Amérique du Sud
28 mars 2015

Du dimanche à Valparaiso jusqu'à la sortie en montagne

Nous sommes vendredi 13 mars. Nous venons donc de résilier notre contrat internet avec Entel (voir article précédent). Du coup (comme on le fait depuis quelque temps) on se rend dans la salle Wifi au rez de chaussez de l'immeuble pour aller sur internet. Quand Nico ouvre ses mails, il a l'heureuse surprise qu'une certaine Julie lui a écrit...

 

Lors de notre périple en Patagonie, en janvier, on avait fait la connaissance d'un couple de français (Julie et Xavier) super sympa à El Chalten. Ils nous avaient appris à jouer à des jeux de dés et on avait bien rigolé. Comme nos chemins se croisaient, dès le lendemain, ils nous avaient promis de nous contacter quand ils passaient à proximité de Santiago. Ils sont partis de Guyanne où ils ont travaillé un moment en tant qu’infirmier. Ils sont donc sur la route jusqu'à une durée indéterminée (enfin, c'était l'info que l'on avait jusque-là). Et oui, encore des français. Même en Amérique du Sud, on rencontre des français...Comme quoi, ils sont partout ceux-là!

 

Dans le mail, ils nous informent qu'ils viennent d'arriver à Valparaiso et qu'ils y restent jusqu'au mercredi. Et donc, ils nous proposent de venir les rejoindre. Ils n'ont pas de téléphone portable et nous ne pouvons les contacter uniquement par mail (heureusement que de nos jours, ça existe...comment ils faisaient avant sans le portable ni le mail pour se retrouver ?). Ce n'est pas simple, mais on arrivera à se répondre et on les informera qu'on leur propose de venir passer la journée du samedi avec eux. On souhaitait découvrir la plage de Viña Del Mar, du coup, comme c'est à côté, ça peut être une bonne occasion de se revoir...

 

Le même soir, Nelly décide d'accepter l'invitation de Lucile (notre collègue) d'aller au restaurant (indien : très bon et pas cher). Nico, quant à lui, préfère ne pas y aller (ça ne le branche pas comme type de sortie, ce n'est pas trop son truc les restos). A croire qu'une bonne étoile lui avait dit de rester à l'appart. En effet, après avoir regardé un film en espagnol (sur le net), il décide de remonter pour manger. Comme il n'avait pas envie de manger dans le silence, il allume donc la télé...Normalement, c'est les infos à cette heure-ci (vers 21h).

 

Et là...il reste scotché devant l'écran. Il y a un gros incendie à Valparaiso (forêt derrière la ville). Il est écrit qu'un état d'urgence est déclaré et qu'il y a des évacuations à Valparaiso et Viña del Mar. Euh, mince alors...on est censés y aller demain. En plus, ils disent que la route 68 est bloquée (en gros, la seule route qui relie Santiago à Valparaiso). Du coup, Nico décide de renvoyer un mail à Julie et à Xavier en leur disant que finalement, à cause de l'incendie, ils ne viendront pas. Peut être éventuellement dimanche, mais pas sûr!

 

Le lendemain, samedi 14 août, Nico, comme à chaque fois, se lève en 1er. Il découvre un message sur la table. Il s’agit d’une sorte de chasse au trésor qui lui permettra de savoir quel est son cadeau d’anniversaire !! On apprendra aussi ce jour-là que la route 68 a été ré-ouverte. Après une longue réflexion, on décidera de se rendre à Valparaiso le dimanche. Le rendez-vous est pris pour les 13h à leur hôtel. Pendant que Nelly bossera toute la journée ses cours, Nico se rendra a un grand barbecue géant dans un parc de Santiago. C'est une sortie « couchsurfing » et le but (pour Nico) est de pratiquer un peu l'espagnol.

 

Comme la dernière fois, il arrivera parmi les 10 premiers (sur une bonne cinquantaine de personnes). Pourtant il a plus de 2 heures de retard par rapport à l'heure de la sortie (13h15 au lieu de 11h). Mais les chiliens ont un problème culturel avec les horaires (bref, on essaie de s'adapter!).

Au final, les gens arriveront au fur et à mesure. Et Nico passera une très bonne journée et rentrera vers les 21h. Certes, il ne parlera pas qu'en espagnol car il fera la connaissance d'un français (encore un) bien sympa et d'une chilienne qui est en stage sur Santiago pendant 2 mois mais qui vit depuis quelques années...à Genève (elle connait donc très bien Ferney-Voltaire et les environs). Son copain est d'ailleurs français. Bref, autant dire qu'il parlera en français mais aussi en espagnol (pour pratiquer). Journée très enrichissante entre le français, la chilienne expatriée en Suisse, l'argentine (avec son « che » pour dire « me llamo ») et le pur chilien...Sacré mélange culturel!

 

Finalement, le soir, on ne sortira pas, contrairement à ce qui était prévu. Nico a un peu trop mangé et trop bu (raisonnablement quand même mais la bière et le vin en pleine chaleur, ça « tape » plus). Et puis, le lendemain, on doit se lever pour aller à Valparaiso. On mettra le réveil pour les 9h.

 

Dimanche 15 mars, on se lève un peu plus tôt que prévu. Le jour est déjà là. Et bizarrement, le téléphone de Nico annonce « 7h45 » tandis que sa montre lui indique « 8h45 ». Après quelques minutes d'incompréhension, on se rend compte qu'on a peut-être changer d'heure...C'est quand même bizarre car, au lycée, on ne nous a pas informés. Par sécurité, on ira vérifier sur le net.

 

Résultat : et bien non, on n'a pas changé d'heure. Mais alors, pourquoi le téléphone de Nico a changé d'heure tout seul ? On apprendra le lendemain de la part de Marie-Christine que le Chili a décidé de ne plus changer d'heure. En effet, le gouvernement s'est rendu compte que changer d'heure n'avait pas ou peu d'impact économique et qu’il avait plutôt des conséquences négatives sur notre organisme. C'est une bonne nouvelle pour nous (et aussi pour vous, chers lecteurs) car cela signifie que l'on aura soit 4h (comme actuellement) soit 5h de décalage avec la France (il n’y aura donc plus 6h pendant l'hiver chilien).

 

Comme prévu, on se rend donc à Valparaiso. On arrivera un peu avant 13h au lieu de rendez-vous. Il fait 10°C de moins qu'à Santiago mais il fait beau (un ciel bleu magnifique). On est super contents de se revoir. Et du coup, on ira balader (sur les conseils de l'hôtelier) dans un endroit encore jamais exploré à Valparaiso jusqu'à alors (cool pour l'instant, on voit toujours des choses nouvelles). En effet, on observera un long moment les lions de mer au bord de l'eau qui étaient à mois de 20 mètres devant nous. Ils se réfugiaient sur un pilotis et s'amusaient à monter/descendre : c'était très drôle à voir. Puis ensuite, on se baladera le long du front de mer. Il y a des plages mais il est interdit de s'y baigner (eau trop polluée sans doute) mais certains le font. Finalement, nous n'avions pas emporté nos maillots de bain (ça sera pour une prochaine fois). En revanche, cela ne nous empêchera pas de prendre de sacrés coups de soleils (cou et avant-bras).

 

On mangera de bonnes empanadas (et oui, Anaïs, à Valparaiso, il y en a mais à l’est de la ville et non à l’ouest) au fromage/crevettes (et une autre aux fruits de mer pour Nico). Une journée très agréable où nous referons le monde tout en flânant au bord de l'eau. Nous apprendrons que nos chemins ne se recroiseront plus. En effet, leur voyage s'achève le 27 avril à Lima, au Pérou (dommage, on sera au Pérou, début mai). Ils nous raconteront leur péripétie dont leur aventure de « cooning » dans une ferme à El Bolson (Argentine, village à l'ambiance hippie). A 18h, c'est déjà l'heure de retourner sur Santiago. Dommage qu'on n'ait pas pu passer tout le w-e avec eux. Ça aurait pu être sympa de connaître l'ambiance de Valparaiso, la nuit. En tout cas, on a bien fait de venir le dimanche car le samedi, on apercevait la fumée dans la ville (et du coup, ça aurait été moins agréable).

 

La semaine qui suivra ressemblera globalement à la précédente. Pour Nelly, elle devra sans cesse s’adapter car : le vidéo projecteur de sa classe ne fonctionne toujours pas, la photocopieuse est en panne, un meuble tout neuf se casse... Pour Nico, le projet tablette s'inscrit en pointillé. Dans sa classe, ça ne fonctionne pas bien (contrairement à son collègue) et les formations proposées sont inadaptées et donc inutiles. On a l'impression de perdre son temps. Enfin, bref, c'est comme ça. Après une période d'agacement, il le prend un peu plus avec philosophie. Et puis, des petites choses commencent à se mettre en place (un peu trop tardivement quand même...) alors, ça ne peut qu'être mieux par la suite (en tout cas espérons-le). Il en profitera aussi, tout au long de la semaine, pour commencer à résoudre ses 14 missions (et oui, c'est le cadeau de Nelly pour son anniversaire). Il doit les résoudre pour découvrir son cadeau (indices à chercher dans Santiago).

 

Le mercredi 18 mars, c'est le retour du foot pour Nico. A 20h, au lycée. Du coup, c'est une grosse journée pour lui. Il termine à 16h les cours. Même s'il avait prévu de travailler un peu, le match de Champion's League (Barça-Manchester City) avec les collègues footeux l'emportera. Espérons néanmoins que la prochaine fois, on sera plus nombreux au foot car à 7, c'est moins sympa!

 

Quant à Nelly, heureusement qu'elle sera à l'appart car c'est le jour où on vient nous installer internet. Et du coup, vers 18h, un gars très sympathique viendra faire le nécessaire. Depuis donc le 18 mars, nous avons de nouveau internet dans notre appartement...Et cette fois-ci, normalement, pas de problème de coupure. Et surtout, la connexion est quand même beaucoup plus rapide.

 

Vendredi 20 mars, déjà le dernier jour de la semaine : qu'est-ce que ça passe vite! A 16h20 (20h20, heure française), nous avons rendez-vous avec « Plus Belle la Vie ». Et oui, depuis la rentrée, le logiciel que l'on utilisait (vpn gratuit) ne fonctionne plus. Du coup, seule solution si on veut continuer à suivre la série, regarder la télévision française en direct sur le net. Nico a téléchargé un logiciel sur son ordinateur qui fonctionne assez bien, malgré quelques légères coupures, mais ça fera l'affaire. Par rapport à nos horaires, il n'y a que le mardi où on le ratera (et oui, plus de replay!). Comme on peut enregistrer en regardant, avec nos différentes horaires, on s'en sortira (ah ce qu'il ne faut pas faire pour garder un contact avec les séries françaises).

 

Le lendemain, samedi 21 mars, selon les informations d'Amandine (stagiaire au lycée), il y a une animation pas très loin de chez nous (plus près que ce l'on pensait). Nous y passerons 2 petites heures. Sur une place de la ville, une estrade a été installée afin que des groupes puissent jouer de la musique et chanter. En fait, c'est la journée des étrangers (enfin, les étrangers du continent américain). Nous assisterons à des danses traditionnelles (avec costumes) de Colombie, d'Equateur et de la République Dominicaine. Rien d'extraordinaire mais sympathique quand même.

 

Dimanche 22 mars, l'air s'est refroidi (le soir, il fait enfin plus frais) mais la journée est toujours aussi chaude (au delà des 30°C). On est un peu fou car nous avons mis le réveil à 7h40 : quelle folie pour un dimanche matin! En effet, nous nous sommes inscrits à une sortie « trekking » par l'intermédiaire du site « couchsurfing » (on veut absolument cotoyer des chiliens ou à défaut des hispanophones). On a donc rendez-vous à 9h à la bouche de métro que l'on connait bien (Escuela Militar).

 

Il y a 25 personnes d'inscrites mais, finalement, nous ne serons que 12 (pas plus mal!). Une fois que tout le monde est arrivé, direction le bus qui est censé nous amener au pied de la montagne (cerro Manquehue). Mais ça ne se passera pas comme prévu...En effet, une course à pied a lieu dans le secteur et certaines rues sont donc fermées. Du coup, le bus nous posera à un autre endroit. S'en suivra une longue marche (autour d'1h30) sur les trottoirs, au bord de la route pour arriver au début du chemin. Nous en profiterons pour faire connaissance avec nos compagnons de route : une équatorienne, des colombiens, des vénézuéliens, une slovaque, une russe et des chiliens. Bref, que du beau monde. Par chance, tout le monde parle espagnol (enfin une sortie où personne n'a parlé anglais...ça c'est bien pour nous). On arrivera à bien les comprendre et ils nous comprenaient aussi.

 

Une fois arrivés au début du chemin, quelques minutes plus tard, l’équatorienne nous abandonne : elle n'en peut plus (il est vrai que ça montait déjà pas mal dès le début). Elle redescendra (elle a bien fait, vu la suite). Nous ne sommes donc plus que 11. Il fait chaud mais cela reste supportable : on passe même par des coins d'ombres. Au début, ça monte légèrement puis par la suite, c'est plutôt abrupt : ça ressemble beaucoup à ce que l'on a fait il y a deux semaines. Du coup, on se dit qu'on va arrêter de faire des trekkings aux alentours de Santiago. Les paysages sont les mêmes : aridité, nuage de pollution, végétation méditerranéenne. Et en plus, ça grimpe fort: parfois (ou souvent) , on est obligés d'utiliser les mains.

 

A mi-parcours, on aperçoit le sommet avec un drapeau chilien qui flotte (notre destination), et on se dit, qu’on va encore bien grimper. On arrivera donc au sommet, à 1 600 m vers les 13h30 (1 000m de dénivelé). On trouvera un coin à l'ombre pour manger. Puis nous irons prendre une photo de groupe devant le drapeau. Immortalisons ce moment car nous ne remonterons plus là-haut. Maintenant, place à la descente et ça risque de ne pas être une partie de plaisir. Mais finalement, ça sera moins compliqué que prévu...C'était pire il y a deux semaines. Bien entendu, il faudra se tenir au branche, faire un peu de dérapage, calculer le bon chemin à prendre et sauter de pierre en pierre...On commence à être habitué.

 

Vers 16h, on arrive en bas du chemin. Et dire que maintenant, il faut redescendre par la route, la partie la moins drôle. A l'aller, comme on discutait, ce n'était pas trop embêtant. Certains décident d'attendre les retardataires (dont un qui boite, pauvre vénézuélien!) mais, nous, on a envie de partir. Par chance, un « collectivo » (taxi collectif) prend 2 françaises...On se joint à elles. La russe courra pour rentrer aussi dans le taxi. C'est complet mais le chauffeur accepte. Pour 2 600 pesos/pers., il nous ramène au métro. Parfait, comme ça ,Nico arrive pile à l'heure pour regarder son match sur internet (Lens-OM à 17h au Chili).

 

Au final, c'est une très belle journée : de belles rencontres, du soleil, du sport et de l'espagnol. Nos vêtements sont couverts de poussières (ainsi que nos chaussures et nos chaussettes). On est bon pour passer à la machine à laver. Nico regardera tranquillement son match (enfin, un peu en saccadé : bizarre que ça coupe autant!). Mais bon, tant que l'OM gagne, tout va bien. On terminera tranquillement la journée, à l'appart...Demain, une nouvelle semaine commence!

 

A bientôt pour la suite de nos aventures...Et il s'en est passé des choses!

 Cliquez ici pour voir les photos de cette semaine

Nelly et Nico

 

 

 

 

 

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