Isla Del Sol sur le lac Titicaca (côté bolivien)

Samedi 18 juillet 2015, on décide de nouveau de mettre le réveil pas trop tard (6h15). En effet, on souhaite prendre un bus en direction de Copacabana vers 7h30. Il y a 4h de trajet et le dernier bateau pour l' « Isla del Sol » (île sur le lac Titicaca) part à 13h30. En bas de notre auberge de jeunesse, on chope un taxi qui nous amène jusqu'à l'endroit où partent tous les bus et mini-bus (ces derniers partent toutes les 15 min dès qu'ils sont plein, on ne peut pas réserver le billet avant). Vu que ça monte énormément et qu'on a nos gros sacs, le taxi est indispensable (15 min de trajet depuis le centre).

Comme prévu, à 7h30, on part...on rentrera dans un mini-bus et on prendra les 2 dernières places de libre (30 Bol/pers.), sur les strapontins. On traverse les quartiers pauvres de La Paz puis on longe le lac. A 10h, il faut descendre du bus car la route s'arrête à San Pedro de Tiquina : on a une traversée en bateau à faire (5 min environ). Les piétons (2 bol/pers.) embarquent d'un côté tandis que les bus et les voitures utilisent une autre barque adaptée pour eux.

On attendra environ 20 minutes notre mini-bus. Quand il arrivera, il manque 2 personnes...Il fera un tour de la place en klaxonnant puis décidera de s'en aller sans eux. Dans le bus, il n'y a que des boliviens et on sympathisera avec ceux d'à côté : ils nous expliqueront qu'il faut qu'on fasse très attention avec nos sacs car les bus n'attendent pas, ils peuvent partir sans nous. Vers 11h30, on arrive enfin à destination (Copacabana)...Nelly est en pleine forme contrairement à Nico qui tire un peu la langue. Elle fera un petit tour vers l'église puis dans les boutiques (achat d'un chapeau et d’un grand tissu typique).

Pleins de voitures sont stationnées devant l'église et attendent...d'être baptisées par le prêtre (oui, oui). On ne verra pas la cérémonie vu qu'elle a lieu après notre départ pour l'île, mais on verra quand même les propriétaires arroser toute leur voiture à la bière, la décorer de fleurs, se prendre en photo avec elle et bien sûr boire beaucoup de bière ! Cette cérémonie a lieu tous les jours, mais elle est encore plus impressionnante le samedi. Après, il parait que les voitures vont sur la plage. Tout ce manège pour porter chance aux voitures et à leur propriétaire. Après avoir pris pas mal de photos de tout ça, on mangera dehors, sur un banc (comme souvent). On s'achètera des « salteñas » (sorte d'empanadas made in Bolivia). A l'intérieur, il y a du poulet ou de la viande avec des œufs, des patates, des petits pois etc...On discutera avec un argentin qui attend ses amis : il nous dira qu'on peut planter la tente sur l'île (sans nous préciser où, on verra).

Vers 13h30, notre embarcation démarre : elle est remplie de touristes dont les 2 argentines qui étaient avec nous au Salar (quelle sacrée coïncidence!!!). Le trajet coûte 20 bol ./pers. : on s'est fait alpagué dans la rue par le marin lui-même lorsque nous sommes arrivés à Copacabana. On avait pu poser nos gros sacs pour faire les rues de la ville tranquillement (petit conseil : mieux vaut repérer le quai et le bateau dans lequel vous déposez votre sac, parce qu’après, il y a une multitude de bateaux identiques…)

Dans l’embarcation, on fait la connaissance de 2 français (et oui encore, ah ces français, ils ont été piqués par la mouche « voyageuse »). Ils nous racontent leur trip au Pérou et on en a fait de même : on les croisera plusieurs fois sur l'île. Le paysage semble plus beau que du côté péruvien : on est plus proche des montagnes enneigées (« la cordillère royale »). 1H30 plus tard, on s'arrête quelques instants au sud de l'île afin de laisser descendre quelques passagers (dont nos 2 argentines)...nous, on continue jusqu'au nord.

A 15h30, on débarque et on est « accueilli » par un autochtone (sans doute, le chef de la communauté). Il nous explique que l'on doit payer une taxe de 10 bol./pers afin de pouvoir visiter l'île (on était au courant qu'il y avait des péages) côté nord seulement (il faudra repayer pour le sud) et d'entrer dans le musée de l'or (un mensonge puisqu'il sera toujours fermé). On traverse le village rapidement (en 5 min) et on atterrit sur une plage où l'on voit 2 tentes plantées...C'est décidé, on déballe tout et on fait de même.

Il est vite 17h, le temps de faire un petit tour et de quoi s'acheter des trucs à grignoter pour voir le coucher du soleil. Il y a un super point de vue au bout de l'île, encore plus au nord...On nous informe qu'il faut un peu moins d'une heure de marche pour y aller (mais pour profiter du paysage et pour ne pas trop s’essouffler sur la fin, mieux vaut prévoir plus d’une heure…). Au début, ça monte de manière progressive mais c'est dans l'ensemble assez correct : pas plus mal quand on est à environ 4 000 m d'altitude. On passera assez vite devant une autre tente installée dans un jardin (5 Bol/pers. avec cuisine de la famille à disposition, tant pis, on ne savait pas...en même temps, sur la plage, c'est carrément plus sympa et gratis). Sur le chemin, on passe aussi devant des ruines, une table sacrée et plein d'autres trucs dans ce genre. On arrivera quelques minutes avant le coucher du soleil (18h30)...Ouf. Les 10 dernières minutes ont été un peu plus éprouvantes (une belle petite montée pour finir) mais ça vaut carrément le coup :le reflet du soleil sur l’eau devant et la cordillère des Andes qui se teint de rose, violet, bleu derrière. C'est splendide, le ciel est complètement dégagé et le soleil va se cacher derrière les montagnes.

En haut, il ne fait pas chaud mais avec une bonne veste, ça va. On est environ une petite dizaine à observer le spectacle dans le silence. On retournera vers la plage quelques minutes après avant qu'il ne fasse tout noir mais la frontale sera bien utile (surtout sur la fin). En arrivant, on remarque que l'on a de nouveaux voisins. On se couchera tôt car demain, on veut voir le lever du soleil. La nuit sera correcte : certes, on sera bien couverts (4°C au réveil) et on placera le tissu acheté par Nelly sur le sol afin d'isoler un peu. Néanmoins, Nelly devra se lever en pleine nuit...à cause d’un début de tourista : bienvenue en Bolivie (pourtant, on boit de l'eau minérale et on a mangé la même chose). Heureusement l’immodium sera vite efficace.

Vers 7h, on ira voir le lever du soleil (à 5min) là où on a débarqué la veille...là encore, c'est magnifique : le ciel est toujours autant dégagé. On va encore avoir une bien belle journée. Ensuite, on retourne dans la tente pour déjeuner face au lac puis autour de 8h30, on file balader. On marchera environ 2h30/3h afin d'arriver de l'autre côté de l'île (au sud) à l'autre communauté (Yumani). On longera la côte en prenant le chemin du bas : c'est vraiment super joli (plus que les îles côté péruvien, enfin, différent) : ça monte, ça descend tout le long. On passe par des petits villages, des criques (ah si l'eau était chaude, on s'y baignerait bien mais à 10°C, non merci).

Quand on arrive à Yumani, comme prévu, on doit s'acquitter d'un droit d'entrée. On nous fera payer que 5 bol alors que les 2 français paieront 15 bol (bizarre : on a eu droit au tarif national et eux étrangers, pourtant, on a tout sauf une tête de bolivien). On ira faire un petit tour jusqu'au bout de l'île, tout en restant sur la crête, puis on ira manger dans un resto avec vue sur le lac afin de goûter leur truite (pas tous en proposaient) pour moins de 10 euros à 2 : rien à dire, c'est trop bon.

A 13h, on décide de lever le camp et de rebrousser chemin, mais cette fois-ci, en empruntant un autre chemin, c'est à dire le long de la crête, afin de changer. (D’ailleurs, on se dit qu’on a bien fait de faire cette boucle dans ce sens, car toutes les côtes sont abruptes en faisant ainsi). On passera devant 3 péages : on montrera notre ticket et on passera sans problème, sauf au dernier. En effet, le mec verra bien qu'on a un billet « national » alors qu'on est étrangers. Il voudra nous faire payer intégralement le tarif « étrangers » mais on insistera pour ne payer que la différence (pour une question de principe, faut pas abuser!). Cet argent est censé aller aux écoles, à la conservation des communautés, etc... On veut bien les croire, en tout cas, on espère que ce soit le cas.

On fera un léger détour afin de faire un tour dans les ruines aperçues la veille dans la pénombre (on ne s'était pas attardés car nous ne voulions pas louper le coucher de soleil). A 16h, on est de retour à la tente. Nico ne se sera pas fait voler l'argent oublié dans la tente (500 euros plus une grande quantité de bolivianos). Certes, il était confiant mais pas totalement rassuré quand on s'en est rendu compte sur le trajet. Quel étourdi celui-là : ce n'est pas la 1ère fois qu'il oublie quelque chose de valeur dans la tente. Par chance, pour l'instant, c'est sans conséquence. On finira donc la journée par une bonne sieste sur la plage (dans la tente pour Nelly...Nico, qui préférait la plage au début, la rejoindra au coucher de soleil, et oui, les températures nous rappellent bien qu’on est en altitude…).

Le soir, on ira manger dans un resto (une truite à la moutarde pour Nelly et une milanesa pour Nico qui voulait changer) où on fera la connaissance d'un couple de français (d'ailleurs, autour de nous, on n'entendait parler que français). On ne discutera que quelques minutes (surtout de nos aventures) vu qu'ils ont terminé de manger. Ils sont en voyages de noces pendant 10 mois : ils ont préféré faire un tour de l'Amérique en sac à dos plutôt que 3 semaines dans des chambres de luxe : comme on les comprend !!! Ils nous donneront d'ailleurs de bons tuyaux pour la suite.

Le lendemain matin, c'est à dire le lundi 20 juillet, on se lèvera vers 7h afin d'avoir le temps de plier la tente et de prendre le bateau pour Copacabana à 8 h 30 (25 bol./pers : légèrement plus cher qu'à l'aller mais on le savait). On ne partira pas à l'heure (30 min de retard) : on nous fera changer de bateau et on assistera à une petite bagarre entre autochtones (pourquoi, on n'en sait rien : peut-être pour savoir celui qui allait nous ramener ?).

On mettra moins de temps qu'à l'aller vu que le bateau ne s'arrêtera pas au sud de l'île. Vers 10h30, on débarque et on remonte jusqu'à la place (celle qui se trouve en face de l’office de tourisme) pour acheter les billets de bus pour La Paz. Il y en a qui partent toutes les 30-45 minutes. On prendra celui de 11h30 qui partira en réalité à 12h, mais ça, ils ne nous le disent pas même si on s'en doute un peu. C'est moins cher qu'à l'aller (20 bol) et plus confortable (on n'est pas serrés comme des sardines vu que c'est un grand bus). Il nous reste quelques minutes : Nelly en profitera pour faire les boutiques et Nico pour aller acheter les « salteñas », si on avait su que le bus ne partait que 30 minutes plus tard, on se serait moins dépêchés... Certes, on aurait pu rester un peu plus de temps à Copacabana (notamment afin d'aller au point de vue : 1h de marche, parait-il) mais c'était préférable de ne pas arriver de nuit à La Paz et de se reposer un peu : on court assez. Nico n'est d'ailleurs pas très fan de cette station balnéaire où tous les riches habitants de La Paz viennent passer le w-e (Nelly aime davantage).

Le trajet durera le même temps qu'à l'aller mais on attendra moins de temps notre bus lors de la traversée en bateau. Vers les 16h, on arrive sur La Paz, titre de notre prochain article...

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A bientôt

Nelly et Nico

Comments

[Manu & Nolwenn]

Ah! Le lac Titicaca ! Un vrai bol d'air pour nous, calme, beau, simple. On avait adoré. Nous avions hésité à camper, mais la veille il y avait eu une belle grosse tempête alors non... (et heureusement car il y avait eu de fortes pluies nocturnes le lendemain...). Mais vous l'avez fait :)

C'est vraiment un bel endroit, encore bien préservé. Jolies photos.

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