Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nico et Nelly en Amérique du Sud
7 novembre 2015

Buenos Aires (2ème partie)

Après notre séjour de 4 jours dans le nord du pays, nous voilà de retour sur Buenos Aires par un bus de nuit pour finir nos vacances. Il est 7h30, le vendredi 25 septembre, quand nous débarquons au terminal de Retiro. On ira directement dans le centre en prenant le métro afin de trouver une auberge de jeunesse : on avait noté quelques adresses et la 2ème sera la bonne (hostel Fiesta) vu que la première proposait un prix exorbitant pour être en dortoir (là, pour le même prix, on est en chambre double avec salle de bain privée : 320 pesos (ventilateur et chauffage), cuisine, wifi, petit déjeuner inclus (café, pain de mie (et grille-pain), lait, céréales et le fameux dulce de leche), gardiennage 24h/24). Il est super clean : ça fait du bien de manger et de préparer les repas dans du propre (ce n’est pas toujours le cas dans les auberges de jeunesse…), il nous est même arrivé à 2 reprises de retrouver notre table nettoyée aussitôt après l’avoir débarrassée (se retrouvant, à notre retour, tout bête avec l’éponge à la main). Pour info, c'est le 917, rue Alsina.

 

Après nos 2 nuits dans le bus, on décide de se reposer un peu avant de repartir en vadrouille dans la ville. Ce jour-là, nous irons nous cultiver. En face de la Casa Rosada, il y a le musée d'histoire nationale qui raconte comment a évolué la ville, qui parle de la colonisation des espagnols et plus précisément de l'histoire de Buenos Aires. On le conseille fortement : pas cher (contrairement à la majorité des sites, 15 pesos/pers.), intéressant et bien expliqué (avec vue assez sympa sur la Plaza de Mayo). Par la suite, nous visiterons le théâtre Colon (180 pesos/pesos). Nous réserverons le matin pour faire la visite l'après-midi. Ce théâtre accueille encore des spectacles mais chaque jour, il y a des visites guidées. C'est un endroit très joli avec un mobilier ancien. On nous expliquera chaque détail et on aura l'honneur de s'assoir quelques minutes aux meilleures places, celles qui valent les plus chères. En tout, cela durera 50 minutes.

 

Après cela, direction l'hôtel pour se préparer pour le soir. En effet, on a réservé auprès de l'auberge une soirée Tango (avec cours d’une heure, le diner et un schow). La nana de l’hôtel avait effectué notre réservation en nous disant d’être prêts à 18h45, ce qui sera le cas. On voit l’heure tourner et toujours personne qui vient nous chercher… Le reçu qu’elle nous avait donné plus tard indiquait le cours de tango à 18h45. On commence à s’inquiéter : on a peur de louper ce cours qui nous tenait à cœur. Heureusement, un chauffeur (on est 5 dans le van) viendra nous chercher vers les 19h00 et 30 minutes plus, il nous déposera juste devant le complexe de tango. Arrivés là-bas, on nous dit de patienter un peu avant d’entrer, il semblerait qu’il y ait un problème de gaz… On espère que le problème sera vite résolu et que notre soirée ne sera pas annulée...

 

Mais ce ne sera pas la cas : on nous fera rentrer dans une pièce afin que l'on paie (450 pesos/pers. : 100 pesos en plus, payé à l'hôtel pour leur commision) puis on participera à un cours de tango d'environ 45 min (en fait, c'était 19h30 le début...il faudrait qu'il mette à jour leur pub). On est une bonne trentaine (hommes et femmes de tout âge, que des étrangers et pour la plupart, ce sont des chiliens) et le prof est seul. Un coup, il montre les pas pour les femmes puis après pour les hommes et ensuite, on pratique en couple. Il prendra le temps nécessaire et suffisant pour nous apprendre les bases et au final, on gèrera bien le pas de base (sur 8 temps). En tout cas, il aura réussi à nous donner envie d'apprendre : qui sait, peut-être qu’après la cueca, on s'y mettra ! Le cours se termine par une remise de diplôme qui atteste que l'on a participé à un cours d'initiation de tango.

 

Ensuite, c'est le repas : les places sont attitrées à l'avance (en fonction de la renommée de l'hôtel et du prix que l'on paie ? Ce ne sont que des suppositions). La salle est petite et du coup, on n'est pas trop loin de la scène même si on est au fond et sur le côté : mais on a un bon champ de vision. Nous avons une des rares tables pour 2 : on est ravis. On nous apporte la carte du menu qui est traduit en 4 langues (dont le français). Et surprise, on nous propose un repas gastronomique avec boisson à volonté (ça sera vin blanc pour nous). Comme à notre habitude, on partagera les plats pour gouter différentes saveurs et chaque plat sera un délice. Certes, ce n'est pas très copieux (comme tout restaurant gastronomique) mais très raffiné, bien présenté et les assiettes s’enchaînent parfaitement bien. En entrée : empanadas et salade composée puis raviolis à la courge avec une sauce aux champignons et poulet à la sauce au miel pour finir avec un dessert qu’on ne partagera pas : un flan et un brownie (on ne vous dit pas qui prendra quoi, vous l’aurez surement deviné…)

 

Avant le dessert, les lumières s'éteignent et le show commence. Le spectacle est très varié : alternance entre le chant et la danse, le tout basé sur l’histoire du tango de façon théâtralisée...bref, c'est un show : on adore! Il y a 3 couples de danseurs et un chanteur (pas tout jeune pour ce dernier) qui évoluent aussi bien sur scène qu’entre les tables. Il y a même certains spectateurs qui ont été entraînés (s’ils le souhaitaient) par les danseurs et danseuses pour faire quelques pas sur scène : bref, un show d'environ 1 heure super sympa.

 

Juste avant que l'on parte, un gars passe nous voir pour nous montrer la photo qu'il a prise de nous avec les danseurs avant le début du show. En effet, elle est jolie mais on trouve le prix un peu trop élevé pour une photo (100 pesos), on ne la prendra donc pas même si on pense que ce qu’on a payé n’est vraiment pas excessif par rapport à toute la prestation. Il est minuit passé quand le même chauffeur nous ramène à notre hôtel. On aura passé une superbe soirée au « complejo tango » : http://www.complejotango.com.ar/fr/index.php (site internet de l'endroit où on est allés).

 

Au début, on était partis pour passer par l'agence touristique qui nous avait alpagués dans la rue Florida lors de notre premier passage à Buenos Aires le w-e précédant. Mais franchement, on a sans aucun doute fait le bon choix car la salle était plus familiale (l'autre paraissait plus grande, plus bling-bling et on aurait été sans doute placés plus loin de la scène) et surtout, le prix était divisé par 2 pour les mêmes prestations (l'agence, et c'est bien connu, s'en met plein les poches par rapport à l'hôtel...mais quand on ne connait pas les prix de référence, difficile de savoir!). D'ailleurs, un conseil : ne réservez surtout pas par internet car vous paierez 120 dollars par personne alors qu'en passant par l'hotel (en tout cas le nôtre), ça sera un prix divisé par 3 (en échangeant votre argent au « blue ») pour les mêmes prestations : allez comprendre la logique !

 

Le lendemain, samedi 26 septembre, on décidera de faire une grasse matinée (la 2ème, seulement de nos vacances) et elle est bien méritée surtout qu'en pleine nuit, on (enfin Nico) sera réveillé par le bruit des fêtards dans la rue. Après un brunch à l'auberge, on file en direction de la plaza Italia afin de visiter le jardin botanique (gratuit), le jardin japonais (50 pesos/pers.) et un jardin public (qu’on n’a pas eu le temps de parcourir dans son ensemble, mais qui avait l’air vraiment bien pour se balader...) : que de verdures et c'est bien agréable (au passage, il y a quelques caches mais on n’en trouvera qu'une : les autres ont sans doute disparu). On ne s'éternisera pas trop car à 16h, on a rendez-vous dans le centre. En effet, il nous reste une dernière chose à faire à Buenos Aires : visiter le « palacio Barolo » (175 pesos/pers.) et ça n'a pas été simple à réserver. Les informations ne sont pas très claires. En gros, il y a 4 possibilités d'horaires (15h,16h,17h ou 18h) et il faut anticiper. Nous voulions faire la visite à 18h, mais il n’y avait déjà plus de place, de même que pour celle de 17h, en s’y prenant la veille au soir (la billetterie n’ouvre qu’à 12h00, mais jusqu’à 20h00). Il existe aussi des visites nocturnes mais elles n'ont lieu que certains soirs.

 

La visite est censée commencer à 16h et on arrivera à 15h55 : Nelly sera un peu stressée car on a failli ne pas arriver à l'heure. On a pressé le pas alors qu'en fait, on avait le temps (comme d'habitude). Pourquoi alors nous dire qu'il faut arriver 10 minutes avant et surtout, ne pas être en retard. On est un petit groupe de 16 personnes plus notre guide Tomás (bien rigolo avec son chapeau et ses bretelles). C’est un édifice qui a été construit autour de 1920 et qui a été à ce moment-là le plus haut d’Amérique du sud (avec ses 100 m). On alternera entre ascenseur (d'époque : avec les doubles grilles) et escaliers en colimaçon. La visite guidée est intéressante : on aura les explications sur la construction et la décoration des lieux, le mobilier, etc... Mais le clou du spectacle, c'est la montée jusqu'au sommet de l'édifice. Après un passage étroit par des escaliers, on arrive sur le phare (que notre guide fera tourner pour nous montrer son fonctionnement). Ce phare servait à envoyer des signaux à un autre édifice de Montevideo construit par le même architecte. La vue y est époustouflante sur tout Buenos Aires, à 360°. On pourra d'ailleurs prendre des photos bien sympas un peu plus bas, aux balcons. On finira la visite en se faisant tamponner notre billet dans une pièce de 1920.

 

On file maintenant se détendre un peu à l'auberge en se regardant quelques épisodes de Plus belle la vie (que l'on suit toujours) et faire nos sacs à dos avant de sortir dans un bar à vin pour rejoindre Emmanuel, le prof du lycée français qui nous avait prêté son appart' au début de notre séjour. On souhaitait le remercier pour son accueil avant notre retour et lui rendre aussi ses clés. En tout cas, on passera une bonne soirée : les vins sont, en effet, très bons et la tortilla et les empanadas tout autant. Il est super tard (1h30) quand nous arrivons à l'auberge après avoir pris un bus de nuit (et une glace chacun). La nuit sera très courte car à 5h, le réveil sonne pour aller à l'aéroport...Une sacrée aventure encore.

 

20 minutes après avoir failli « fracasser » le réveil, on est à l'arrêt de bus. Par chance, on attendra même pas 1 minute...On monte donc, satisfait, à l'intérieur. On passe de rue en rue et le bus commence à se vider : on est plus que tous les 2...et là, le chauffeur nous demande où il doit nous déposer. On lui dit qu'on va à l'aéroport et là, il nous répond qu'il n'y va pas...c'est la panique. On se rappelle que la veille, Emmanuel nous avait raconté qu'il fallait bien demander au chauffeur où il allait car un même bus d'une même ligne ne va pas forcément au même endroit...bref, une vraie galère et on a oublié ce petit détail qui a tant d'importance (pourtant, Nico l'avait bien annoncé en montant dans le bus et à cette heure-ci avec nos gros sacs, c'était évident, non ?)

 

Au final, après réflexion, le chauffeur nous déposera juste devant le terminal de bus juste à côté de l'agent de sécurité afin qu'il ne nous arrive rien (il est 5h45, il fait nuit et le quartier semble malfamé : on ne sait absolument pas où on est) puis...il nous reprend 5 minutes plus tard. Cette fois-ci, il va bien à l'aéroport : était-on dans le mauvais sens ? Sans doute, car le bus repassera à proximité de l'endroit où on l'avait pris dans un premier temps mais pas dans la même rue (et pas dans le même sens). En tout cas, on est soulagés : on part dans la bonne direction mais on n'est pas encore arrivés.

 

En effet, le trajet durera une éternité : 2 heures pour être précis. On savait que ça allait être long, mais à ce point, non. On nous avait dit que le bus mettait entre 1h et 3h pour arriver à l'aéroport en fonction de la circulation. Un dimanche matin, on était plutôt confiant. Autre solution, on aurait pu prendre un taxi mais on ne peut pas dire qu'Emmanuel nous avait rassurés avec toutes ces histoires qu'il a eues avec les taxis  dont les compteurs tournent 2 fois plus vite. Bref, au lieu de 250 pesos, tu peux te retrouver avec une course à 500 pesos pour un trajet de 45 minutes. Et nous, avec nos gros sacs, on est des bonnes cibles. Après, il faut penser à verrouiller les portières car les voitures de taxi sont des cibles privilégiées aux feux rouges. Tout ça, nous a fait opter pour la solution économique du bus (3,50 pesos) tout en ne sachant pas vraiment à quelle heure il va passer ni la durée du trajet.

 

Sur notre billet d'avion, il est écrit que l'on doit se présenter 3h (donc à 6h30) avant le décollage. Nico trouve que ça fait beaucoup et selon lui, 2 heures suffisent. On arrivera finalement à l'aéroport vers 7h45 après avoir fait un très très très long trajet : on n'en voyait jamais la fin et surtout, l'heure tournait. Nelly s'assoupira et Nico verra  le jour se lever, une multitude de gens rentrer et sortir ainsi qu'un mec complètement bourré qui tombera au moins 4 ou 5 fois par terre. Sur la fin, notre impatience commençait à nous inquiéter un peu...mais finalement, on sera largement à l'avance. On attendra 45 minutes avant d'embarquer à l'heure...Pourquoi alors nous demander de venir 3h avant ?Encore une question en suspens!

 

En tout cas, on a fait l'expérience pour vous : le bus met 2h quand le trafic est bon...on n'ose même pas imaginer quand on est en « heure de pointe ». Si c'était à refaire, on prendrait sans doute un taxi ou alors (le mieux), on réserverait un avion qui part de l'autre aéroport (si possible). Quelle idée aussi de construire un aéroport si loin et si peu pratique et sûr pour y aller ! Il vaut vraiment mieux atterrir à celui du centre-ville (on a vraiment eu de la chance à l'aller). A Santiago, en tout cas, c'est plus simple et on connait bien : en moins d'une heure, on est chez nous.

 

Au final, ce séjour de 10 jours en Argentine se sera super bien passé. Pas de vol à signaler et c'est bien un soulagement : on commence d'ailleurs à être un peu parano. Beaucoup nous disent qu'en voyageant aussi souvent, c'est quasiment impossible qu'il ne nous arrive aucun désagrément, mais bon, si on peut s'en passer, ce n'est pas plus mal. En tout cas, le bilan de Buenos Aires (et du reste aussi) est plus que positif. Contrairement à ce qu'on nous avait dit, on a trouvé que la ville est très sécure. A aucun moment, on ne s'est senti en insécurité...certes, la majorité du temps, c'était la journée et on était quand même prudents. La ville nous a beaucoup plus et on se serait bien vu y vivre. Elle a beaucoup plus de charme que Santiago et il y a beaucoup plus de choses à voir, surtout au niveau culturel. Pour l'instant, c'est la capitale qui nous a le plus plu en Amérique du sud.

 

Seul bémol : il parait que les étés sont assez insupportables ; il fait chaud et humide...Et puis, leur économie est vraiment instable (avec leur histoire du « blue dollar » qu'on ne comprend toujours pas malgré plusieurs explications : juste, on sait qu'il faut éviter de changer au taux officiel). On conseille vraiment ce séjour, même si ce n'est pas la destination « bon marché » car malgré les affaires que l'on a l'impression de faire avec cette histoire de taux de change, il faut s'attendre à trouer son porte-monnaie. On aura dépensé autour de 750 euros pour 10 jours soit un budget d'un peu plus de 35 euros /jour (sans compter les billets d'avion)...Un budget largement au-dessus de tous nos précédents voyages (hormis Rio sans doute)...ce sont surtout les visites culturelles qui sont assez chères.

 

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

ps : la suite est beaucoup moins intéressante, c'est la reprise du boulot...mais dans 5 semaines (24 jours d’école pour être précis), c'est de nouveau les vacances avec 6 jours à l'île de Paques! L'aventure continue et on n'a pas envie qu'elle s'arrête... 

 Cliquer ici pour voir les photos

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Nico et Nelly en Amérique du Sud
Publicité
Archives
Pages
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 19 718
Publicité