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Nico et Nelly en Amérique du Sud
8 février 2016

Mancora et Tumbes

Il est 2h15 du matin et nous sommes donc déjà passés au samedi 23 janvier 2016 quand notre bus arrive enfin... Notre destination : Mancora, station balnéaire située au nord du Pérou. Le trajet se passera bien même si, du coup, on arrivera plus tard que prévu. Et manque de chance pour nous, le bus fera un stop de 30-40min juste avant notre descente finale afin de permettre à tout le monde de déjeuner...Pour nous, vu qu'on se réveille à peine, ça sera un ptit déj'. Il fait une chaleur de plomb.

Arrivés à Mancora et après avoir tergiversés sur l'endroit où dormir, on atterrira dans un camping assez particulier (c'est le moins que l'on puisse dire). Certes, ce n'est vraiment pas cher (5 soles/pers.) mais on comprendra vite pourquoi : un petit retour à l'ancien temps avec le seau d'eau à remplir pour tirer la chasse, une douche tout aussi précaire. En plus de cela, il fera super chaud dans la tente lors des 2 nuits. On ne peut pas dire qu'on aura dormi sereinement en raison du bruit. Lors de la première, ce seront les cinq colombiens qui feront un sacré boucan et lors de la 2ème alors qu'ils sont partis, toute une tribue arrivera. On se demande bien enconre comment c'est possible de planter 7 tentes dans un si petit endroit avec qu'un seul lieu pour aller se doucher et aller aux toilettes. Enfin, bref, on regrettera vite nos colombiens car entre les chiliens et les argentins, ça sera tout sauf calme alors qu'on est bien fatigués. Dans les faits, ça sera surtout Nelly que ça dérangera car Nico arrivera plutôt bien à dormir.

La 1ère après-midi, on ira faire un tour à la plage non loin du camping : il y a beaucoup de vagues mais l'eau est bonne malheureusement, on ne peut pas dire que c'est un endroit magique. On s'attendait à autre chose. Le soir, on apercevra vite fait un très beau coucher de soleil bien rond et rouge sur fond rose (on arrivera malheureusement quelques minutes trop tard pour vraiment en profiter, il n'est pourtant que 18h30...). On voudra y retourner le lendemain, cette fois-ci, à l'heure, mais sans succès, c'est trop nuageux. Le 2ème jour, on se rendra à la plage de Punta Sal. D'après les photos, ça a l'air d'être super joli. Pour y aller, il faut prendre un collectivo (7 soles) pour 20 min de trajet. Mais en réalité, on sera un peu déçu : on se demande bien où sont ces fameux palmiers. Et en plus, les nuages arrivent alors qu'il faisait si beau quand on est partis de Mancora. Ce sera donc une journée détente où on bronzera un peu et où on se baladera le long de la plage (on s'amusera à voir les crabes filer dans leur trou et les oiseaux voler en file indienne en rasant les vagues mais on sera un peu tristes de voir deux cadavres de tortues de mer échoués sur la plage...). Ce qui est bien par contre, c'est qu'on sera seuls au monde, ou presque.

Le lendemain matin, lundi 25 janvier, on prendra un mini-van (10 soles au lieu de 20 avec un grand bus) en direction de Tumbes (1h30 de trajet). Ce sera aussi le moment pour nous de prendre pour la première fois un peu de pluie depuis notre départ. Heureusement, c'est assez léger. On descendra à Corales, un village juste avant Tumbes où nous attend Henry chez qui on va (couchsurfing). On l'avait contacté à Trujillo puis ensuite, on a réussi organiser tout ça en utilisant une cabine téléphonique (un petit retour dans le passé encore avec les pièces à introduire) vu qu'on n'a pas de carte sim péruvienne. Par contre, nous qui révions d'une bonne douche et d'un bon matelas, c'est raté. Il sera tout fier de nous montrer sa cabane où on va loger. On ne s'attendait pas du tout à ça et puis, ce qui est regrettable, c'est que lui, il loge dans sa maison (à quelques mètres, trop petite pour nous accueillir) : heureusement, il passera du temps avec nous pour discuter un peu. Notre cabane (sans wifi, mais on peut aller chez Henry pour l'utiliser le soir) est composée d'un toit, de murs, d'un hamac, d'un lit (avec moustiquaire), d'une table, de 3 chaises (dans un sale état quand même, mais ça ira), des toilettes (là encore : chasse d'eau avec le seau), d'un lavabo et d'une douche (un mini filet d'eau ou alors on peut utiliser un seau d'eau), en compagnie d'une grenouille (car il y a un espace sous le mur donnant sur l'extérieur...) et d'un petit chat récupéré dans la rue par un argentin, le tout sans éclairage (la lampe se trouvant de l'autre côté du mur... Bref, là encore, ça sera de nouveau l'aventure pendant 2 nuits.

Mais en même temps, c'est la meilleure façon de voir comment vivent les locaux et ça sera très enrichissant de discuter avec lui même si on est un peu fatigués. Vu que le lundi, c'est son jour de repos, il nous amènera faire un tour à Tumbes pour voir la place (dommage, il pleut) puis on ira à Puerto Pizarro où on mangera. Enfin, le soleil apparait. De là-bas, on peut prendre un bateau pour le zoo de crocodiles (certains sont en plastique alors on en voit pas l'intérêt d'y aller et les vivants sont enfermés), l'île de l'amour et l'île des oiseaux  (pas plus d'intérêts selon nous).

En revanche, le lendemain, nous serons plus en forme et en plus, le soleil sera avec nous. On ira se détendre aux thermes de boue d'Hervideros. Pour y aller, ce n'est pas simple. Il faut prendre un collectivo jusqu'à Zorritos (4 soles) puis une moto-taxi (un « tuk-tuk », comme on les appelle, 30 soles l'aller-retour mais là-bas, il vous attend et vous prend en photos) jusqu'aux thermes (5 soles l'entrée). Henry aura contacté un pote à lui qui nous y amènera et on se retrouvera au lieu de rendez-vous. Quel bonheur de se baigner dans ces thermes originaux en pleine nature ! A l'image, de notre cabane, il ne faut pas s'attendre à autre chose que de la terre autour des bassins et de pauvres escaliers en bois pour entrer dans l'eau, mais nous, ça nous convient bien :il n'y a que nous. On se détendra pendant au moins 1h30. Il y a 3 bassins dont 2 où on flotte totalement. La température de l'eau est excellente. Il parait qu'un des bassins est fait pour déstresser, un autre pour favoriser l'élimination de la cellulite et le dernier pour enlever les boutons. On ne sait pas si c'est vrai, mais on passera un bon moment à se recouvrir de boue.

Ensuite, vient le moment du rinçage. Nelly, qui avait prévu gel douche et shampoing pensant passer enfin un moment agréable sous la douche, devra patienter pour cela... En effet, le gars qui gère ces termes nous verse un gros seau d'une eau de couleur verdâtre, heureusement assez chaude. Bien entendu, il reste quelques traces de boue et les maillots ne sont pas très propres... mais qu'est-ce que c'était une matinée agréable. Après avoir mangé dans un resto pas cher que raffolent les locaux (comprenant bien évidemment du riz), direction la plage de Zorritos vu qu'on est là et qu'il fait super beau : autant en profiter. Et même Nelly se baignera ! Certes, avec les vagues, elle boiera quelques fois la tasse mais c'était un bon moment de détente, seul au monde ou presque. Et ce qui est cool, c'est que l'eau est vraiment bonne : aucun problème pour y rentrer même si après, il faut faire attention à ne pas se faire emporter car le courant est assez fort (normal, c'est l'océan Pacifique...et profitons, il n'y a pas le courant froid d'Humbolt).

Ensuite, avant de retourner à la cabane, on veut faire un petit tour à Tumbes, entre autres pour essayer de régler ce problème avec l'apparreil photo. En fait, la batterie est morte d'où l'impossibilité de la recharger. Après avoir cherché de partout, on trouvera un vendeur qui en a une. Parfait, on l'achète...Mais à notre retour, impossible de charger l'appareil : le câble acheté à Lima ne marche pas. On est abattus et ça commence sérieusement à nous taper sur le système cette histoire d'appareil photo. Et avec cette histoire, on oubliera de passer à l'office de tourisme de Tumbes pour prendre les infos sur ce qu'il y a voir et à faire, du coup, on loupera l'immense statue du baiser. Henry nous avait bien montré des photos de cette statue mais après l'horrible nuit passée à Mancora plus la fatigue du trajet, on avait complètement zappé. Nico s'en fiche un peu : ce n'est qu'une sculpture, Nelly, quant à elle, est déçue et enrage d'avoir oublié ce fameux câble dans le bus à Iquique.

Une fois revenus à notre cabane, alors que la nuit est déjà tombée (à 19h, c'est tout noir déjà), Henry tape à la porte et arrive avec 2 brésiliens qui vont passer la nuit avec nous : bon, c'est cool, ils sont sympas et pas bruyants. Et par chance, dans tout ça, Henry nous donnera un câble, un peu rouillé pour notre appareil photo (il n'en a pas besoin puisque son ancien appareil ne marche plus) et à priori, ça a l'air de marcher. En tout cas, quand on charge, une lumière clignote... Ne nous emballons pas trop et voyons ça plus tard (l'histoire n'est peut être pas finie et on s'en passerait bien).

En tout cas, même si faire du Couchsurfing dans une cabane très sommaire et loin de notre hôte n'est pas ce qu'on recherchait à la base, Henry est vraiment quelqu'un de super sympa qui a le coeur sur la main. Son seul but est d'aider les voyageurs. On pensait qu'il y avait plus de choses à faire que ça dans cette région et que les paysages allaient être plus jolis donc on la quitte un peu dubitatifs. On dit maintenant au revoir (et à bientôt puisqu'on y repasse plus tard) au Pérou. Direction maintenant l'Equateur où nous sommes censés aller à Cuenca... Normalement, un changement climatique radical devrait nous attendre, on s'attend à de la pluie et à des températures beaucoup plus basses... On découvrira cela et vous aussi au prochain épisode...

A bientôt

Nelly et Nico

 

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