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Nico et Nelly en Amérique du Sud
31 mars 2016

De Piura à la Laguna 69 dans la Cordillère blanche

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Dimanche 6 mars 2016, il est autour de 16h quand le bus arrive enfin à destination, après 9h de trajet : quel long parcours ! Contrairement en Equateur, ici, à Piura (et dans beaucoup d'endroits au Pérou), chaque compagnie de bus a son terminal. Et ça, pour nous, ce n'est pas très pratique pour comparer les horaires, les prix. Notre objectif est de prendre un bus de nuit en direction de Caraz, très petite ville située dans la cordillère blanche ou au pire Chimbote (sur la côte puis ensuite, on prend un autre bus) s'il n'y en a pas. Nelly, en observant des blogs, voulait absolument aller faire une randonnée jusqu'à « la Laguna 69 ». Cette étape n'était pas inscrite au programme, à la base, car on est en pleine saison des pluies : du coup, il y a quand même de grandes chances qu'on prenne la flotte.Vu qu'on est en avance, on prend le risque : Nelly convainc Nico qui de toute façon était bien tenté par une étape dans la cordillère blanche malgré un peu d'inquiétude en raison du mauvais temps qu'on risque d'avoir.

Juste avant d'arriver, Nico a vu qu'une des nombreuses compagnies, située dans la rue, va à Caraz : parfait ! Mais, en fait, ça sera plus compliqué que prévu, ça aurait été trop simple. Il fera le tour de toutes les compagnies de bus mais aucune ne va à Caraz, et pire : ils ne savent pas où c'est. Et pour Chimbote, soit aucun bus n'y va (alors que c'est sur la route de Lima) soit il s'arrête à 2h du mat'...Bref, c'est la loose et ça l'agace beaucoup : il est fatigué de tourner en rond. Du coup, Nelly prendra le relais mais sans plus de succès. Néanmoins, il y a un gars qui a dit à Nico qu'il y avait une compagnie qui partait plus tard pour Chimbote et donc qui arrive vers 6-7h (ahh, ça c'est mieux). Mais, il faut prendre un tuk-tuk ou un taxi pour se rendre à la compagnie qui est plus loin dans la ville. On temporise un peu : Nelly va rester avec les affaires pendant que Nico va aller retirer de l'argent (sa mission : trouver une Scotiabank, la seule banque qui ne nous fait pas de commission : il y en a plein au Pérou) et demander dans la rue pour cette histoire de bus en direction de Chimbote. Grâce à l'application Maps.me, on sait qu'on n'est pas loin de la « Plaza de Armas » et donc d'une Scotiabank. Et là-bas, Nico demandera à un flic qui lui confirmera bien la version du mec vu juste avant.

Après toutes ces recherches, nous voilà embarqués dans un tuk-tuk avec nos gros sacs (ça rentre, mais comme il pleut, on leur a mis leur protection) en direction d'une compagnie de bus située assez loin (Itssa, 4NS le trajet : et oui, on a changé de monnaie, ce qui perturbe un peu Nelly qui se croit encore en dollars. Le trajet nous coûte un peu plus d'un euro). Là-bas, en fait, il y a plein de compagnie de bus : c'est Nelly qui s'occupera de nous trouver un bus de nuit qui part à Chimbote (aucun ne va à Caraz) à 22h30 pour arriver à 7h30 (c'est parfait). On trouvera des bons petits sandwichs dans la rue pour manger, pour 1 NS l'unité (beaucoup de choses sont à 1 sol ici (moins de 30 centimes). Pour patienter, Nico refera même l'article sur « Loja et ses environs » vu qu'il a oublié de l'enregistrer : ah, si ça pouvait lui servir de leçon (heureusement qu'il y a des prises ici). On aura même le temps de faire un scrabble jusqu'à l'arrivée de notre bus qui partira avec à peine 10min de retard. On est fatigués mais le film qu'on nous montre est tellement bien (ce qui est rare) qu'on le regardera jusqu'au bout (0h40). On dormira quand même mieux que dans les bus équatoriens : au moins, ici, il y a suffisamment de place pour les jambes (surtout pour Nico).

Comme prévu et après avoir traversé la ville de Chimbote (pas très charmante, en passant), on arrive vers 7h30 passé à la gare routière (ça, c'est cool). On récupère les bagages et Nico part se renseigner pour les bus en direction de Caraz (il préfère quand elles sont toutes à côté). Parfait, il y a un bus qui part à 8h30 (25 NS) : on a juste le temps de déjeuner (tiens, encore sur un banc d'une gare routière) et c'est parti. Bon, en fait, on partira plus vers 9h, n'oublions pas qu'on est au Pérou maintenant : on est dans un minibus ! Au guichet, on nous a annoncé un trajet de 6h : bizarre, il y a à peine moins de 200km (on se demande bien ce qui nous attend). Tout d'abord, juste après être parti, le bus s'arrête dans le centre pour récupérer d'autres passagers (que des locaux : les touristes, comme nous, partent du terminal au sud de la ville) . Il sera vite rempli, pour ne pas dire blinder car on sera plein : les 25 places assises sont prises et le couloir est occupé aussi. Très vite, on quitte la route goudronnée pour une route de terre en direction des Andes.

Vers 10h30, on s'arrêtera afin de permettre aux gens de manger : le chauffeur nous annonce que c'est le seul moment où on fait une pause pour aller aux toilettes ou manger. Pour nous, c'est trop tôt, on vient de déjeuner mais pour les péruviens, c'est parfait : tout les locaux descendront pour aller se prendre un menu chaud. Nous, on s'achètera juste des chewin-gums, une mangue et un fruit bizarre (« un pakaï », on ne sait pas comment ça s'écrit) qu'on dégustera plus tard en demandant aux péruviens comment il se mange. Jusqu'à midi environ, on en profitera pour dormir un peu afin de rattrapper notre manque de sommeil. Ensuite, on profitera du voyage car il se passera plein de choses. Tout d'abord, ça bouge dans tous les sens vu que le chemin est bien caillouteux. Puis à un moment donné, on nous demandera de descendre pour continuer à pied afin que le bus puisse passer à vide : il nous récupèrera juste après le mini-tunnel (juste avant, le chauffeur nous annonçait même qu'il allait faire demi-tour et qu'un autre bus (hypothétique?) prenait le relais plus loin mais finalement, non : bref, c'est un peu le bazard). On passera de nombreuses fois très très près du ravin et une autre fois, des mecs seront obligés de sortir afin de mettre des pierres sur le chemin boueux pour que le bus puisse passer. Il pleuvra aussi un peu mais on se dit, heureusement qu'il ne pleut pas plus car sinon, pas sur qu'on arrive au bout. Le trajet est interminable : on n'en voit pas la fin, les équatoriens, eux : ça les fait rire et ils prennent tout celà avec philosophie  (une bonne leçon pour nous français qui râlons tout le temps, enfin, pas nous particulièrement, non ?). C'est sur, on mettra plus de 6h. Lors des 20 derniers kilomètres, on retrouve une route goudronnée, ce qui est rassurant.

Au final, on arrivera autour des 17h à Caraz, sous une pluie fine qui ne nous rassure pas bien pour le lendemain. On aura mis autour des 9h soit un total de 27h de bus en 2 jours. Bon, ce trajet était un peu folklorique mais ça a eu le mérite de nous amuser et de passer par de jolies paysages. Comme d'habitude, on se met en chasse d'un lieu pour dormir : on aimerait bien avoir une cuisine mais après avoir tournés un moment, aucun ne propose ce service. Mais, il y a « un hospedaje » qui accepte qu'on utilise notre bonbonne de gaz de camping dans la chambre puisqu'il y a un évier. Pour 25 NS pour 2, c'est parfait. On file au marché, qui est encore ouvert, pour se préparer nos salades du lendemain et un bon petit repas où l'on va enfin utiliser nos assiettes et notre réchaud (on est au top). Vu qu'il fait assez frais dans la pièce, tous nos sacs de couchages vont être mis à contribution pour jouer le rôle de couverture (en plus de celle de l'auberge). En tout cas, même s'il ne fait pas chaud, les gens qui nous hébergent sont supers sympas : le gars nous expliquera même comment aller à la laguna 69. Ils ont aussi un magasin : Nelly se régalera d'ailleurs avec leur part de gâteau au chocolat pour 2 NS.

Le lendemain, mardi 8 mars, vers 8h, on est prêts à partir randonner : on laissera nos gros sacs chez les gens vu que la compagnie de bus n'est pas encore ouverte (celle où on a réservé un bus de nuit pour Lima). On est tout excités car il y a du soleil alors qu'il pleut depuis plusieurs jours : on se dit qu'on a de la chance. Du coup, on se permet de laisser les grosses vestes et on se met de la crème solaire : tout commence pour le mieux. On prend tout de suite un bus en direction de Yungay (2 NS, 15 min de trajet : des vans partent toutes les 3 min du terminal). Pour l'instant, tout va bien. Ensuite, là-bas, on doit prendre un autre van jusqu'au départ du sentier. Il est 8h20 et on nous annonce que le prochain est à 9h00 : mince, ça fait tard ça, mais on n'a pas le choix. Le gars veut nous faire payer 20 NS chacun : Nico n'est pas d'accord et le mec baisse donc à 15. Dans un blog, les gens disaient que c'était 10 NS. Nico fait toujours la moue. Du coup, le gars lui demande combien il veut payer. Après réflexion, le chauffeur (et son accolyte) accepteront la proposition de 10 NS faite par Nico (heureusement qu'on avait vu des blogs avant, sinon, on aurait payer le prix « étrangers ». Si le gars accepte ce prix, c'est que c'est sans doute sa vraie valeur, enfin, c'est ce qu'on se dit).

On partira bien à 9h, entourés de locaux, de gros sacs et de chats juste sous nos pieds. On a l'impression de revivre le trajet de la veille : le chemin monte et est de nouveau non goudronné. Nico ne se rappelait plus de la durée du trajet qui sera en fait très longue (1h30). Juste avant, il faudra s'enregistrer et payer l'entrée du parc (10 NS/ jour/pers. : seulement pour les touristes) : le van nous attend car il y a la queue. A 10h30, il nous dépose dans un virage, juste en face du départ. Le mec nous rappelle que pour le retour, c'est 14h, 15h ou 16h (le dernier). Sur le bord, des chinois attendent un van pour rentrer : l'occasion pour nous de sortir notre anglais maladroit. Ils nous disent que normalement, il faut 3h pour y aller et 2 pour descendre (eux, ils ont mis 3h30 pour monter). Ce sont bien les infos qu'avait Nico qui pensait qu'il fallait 5h aller/retour  mais, si c'est le cas, il faut qu'on se dépêche si on veut prendre le dernier bus de 16h. On doit être autour des 3 000m d'altitude et le soleil n'est pas là, ici : c'est tout gris. Heureusement, en marchant, il ne fait pas froid : on se mettra même en short et tee-shirt (pas de regret, du coup, de ne pas avoir pris nos grosses vestes). C'est donc parti pour une course contre la montre. Notre défi est le suivant : on doit arriver au plus tard à 13h30 à la Laguna et repartir à 14h (après avoir mangés) afin d'être juste avant 16h pour le bus. Va t-on réussir ? En tout cas, il le faut et Nico, en pleine forme (son corps supporte mieux la fraicheur que les grandes chaleurs), mène le tempo. Derrière, Nelly suit non sans peine : elle a l'impression d'avoir 90 ans avec ce chemin qui ne cesse de monter et l'altitude. Elle profite à peine du paysage tellement qu'il ne faut pas trainer... elle se dit aussi que Nico sera content car le soir-même, il n'y aura pas beaucoup de photos à trier (pas trop le temps d'en prendre, il faut avancer).

Malgré le mauvais temps, la rando est agréable : il pleut par intermitence mais pas beaucoup. Par contre, parfois, ça ne nous amuse pas trop de marcher dans la gadoue. Il faudra aussi traverser des rivières (pas toujours simple : il faut bien réflechir pour passer au meilleur endroit) et pendant une grande partie, marcher dans un filet d'eau qui recouvre le chemin, bien indiqué d'ailleurs.
La première heure, c'est un faux plat après, ça grimpe pendant presque tout le long. Pour Nico, le dernier kilomètre (il y en a 7 au total) sera terrible : les jambes sont lourdes et il n'en voit plus la fin dans ce brouillard. Pour Nelly, c'est encore pire : elle trouve la rando vraiment difficile, surtout à ce rythme. Elle n'en peut plus. On croisera d'ailleurs sur la fin de nombreux touristes qui sont en train de redescendre : ça a tout l'air d'être un groupe! Mais, ça y est : vers 13h30, comme espéré, on arrive au but. Et, en effet, malgré les nuages qui couvrent la montagne, c'est vraiment joli : la laguna a une couleur magnifique (bleue turquoise très clair). Même si notre temps est compté, on prendra quelques photos (pas assez pour Nelly, c'est sûr, mais largement suffisantes pour Nico). Manque de chance pour nous, c'est pile le moment où il se remet à pleuvoir : on sera donc obligés de sortir nos parapluies et nos ponchos pour manger, au bord de l'eau, notre salade en 4ème vitesse, en compagnie d'une vache qui goutte l'eau puis renifle nos sacs. Nelly n'aura même pas le temps de manger du raisin qu'il faut déjà repartir. Et dans la précipitation, elle oubliera ses gants sur place (demi-tour ou pas : finalement, non, Nico trace déjà devant et il ne faudrait pas louper le dernier bus).

On fera la descente au pas de course, s'arrêtant à peine 2/3 fois pour pisser ou pour prendre quelques photos. A 15h45 (15min d'avance), on arrivera au point de départ après avoir doublés les derniers du grand groupe de touristes. On aura même le temps de prendre l'autre laguna, au loin, en photo. Un bus touristique attend donc les derniers et le chauffeur abordera Nico qui attend sur la pierre. Nico l'informe qu'il attend le van de 16h et comme à Quilotoa, le chauffeur lui répondra que le dernier vient de passer. Nico est persuadé que c'est faux mais le doute est quand même là. Le bus touristique est plein mais le chauffeur lui propose (pour 15 NS chacun) de monter : on peut s'assoir dans le couloir. Nico hésite mais accepte : il ne le croit pas trop mais si jamais le van est complet, on est mal. Il informe vite Nelly. Pendant ce temps, le chauffeur presse les derniers touristes de monter à bord afin de partir avant 16h (ah, le malin, il doit bien y avoir le van)... A peine 10 min après notre départ, on voit un van nous doubler : ah, l'arnaqueur, on s'est fait avoir  et ça, on n'aime pas...il va le regretter !

Au milieu de la descente, il y a une pause « pipi » pour ceux qui le souhaitent... L'occasion pour le chauffeur de réclamer ses 30 NS de bénéfs. Mais malheureusement pour lui, on n'a pas apprécié s'être fait avoir et Nelly a une idée : elle va lui faire croire que l'on a que 20 NS (le reste, étant pour le trajet jusqu'à Caraz), ce qui n'est pas vrai. Il ne sera pas bien content mais descendra à 25 : on n'a que 20 donc on ne peut que payer 20 NS. Et au final, on obtiendra ce qu'on voudra : on n'était pas à 10 NS (3 euros) près mais on n'a pas apprécié le mensonge. Du coup, pour une question de principe, on voulait payer comme à l'aller : bravo Nelly. Nico l'aurait sans doute traîté de menteur et ça aurait pu dégénérer : la solution de Nelly était bien plus sage ! A 17h30, le chauffeur nous laissera dans Yungay et un péruvien super sympa nous amènera jusqu'au terminal de bus afin de prendre un van en direction de Caraz. Whaouh, quelle journée : on s'en est sortis. Bon, si on avait su, on serait partis un peu plus d'une heure avant, le matin afin d'être plus serein. On aurait pu aussi loger à Huaraz et faire comme le car de touristes, participer à une excursion. Mais, cela signifiait : faire partie d'un groupe et partir encore plus tôt le matin car il y a 1h30 de trajet entre Huaraz (ville très touristique) et Caraz. La seule erreur qu'on a commis, c'est de ne pas être partis plus tôt le matin. Mais bon, l'histoire se termine bien : on a réussi à y aller et ça vaut le détour malgré le temps (la veille, il parait que c'était pire : le guide expliquait dans le bus que ça ne s'était pas arrêté de pleuvoir durant toute la journée). Du coup, on peut dire qu'on est chanceux.

Maintenant, il ne nous reste plus qu'à récupérer les bagages, les faire garder par la compagnie de bus, se changer puis aller manger quelquepart. Il pluviotte légèrement. Pour changer un peu du riz, on trouvera un resto pour manger du poulet, des frites et de la salade pour 11 NS pour 2. Comme à chaque fois, à peine vous rentrez, on prend votre commande et moins de 5min plus tard, vous êtes servis. Et dans la rue, on trouvera notre bonheur pour le dessert : on commence à bien gérer tout ça ! Parfait, il ne nous reste plus qu'à retourner à la compagnie de bus pour se brosser les dents, laver les tuperwares, trier les photos de la journée et commencer l'article du blog.

A 20h45, le bus partira à l'heure en direction de Lima. On est tout surpris de voir qu'on se trouve dans un bus-cama avec coussin et couverture. Vu qu'on est tout devant, on est quasiment à l'horizontal, comme dans un lit. Voyons voir si on dormira bien ou pas ! On est censés arriver au petit matin à Lima alors, vite, au dodo : Nelly est crevée et s'endormira tout de suite pendant que Nico, plus en forme (enfin, ça change car il a été pas mal fatigué aux Galapagos), s'occupera du blog. Espérons que la musique présente dans le bus ne nous gène pas trop pour dormir. En tout cas ça n'a pas l'air de déranger Nelly qui dort à poings fermés...

A bientôt

Nelly et Nico

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Commentaires
N
En fait, on essaie juste de rattrapper notre retard, surtout qu'on n'est pas sûr d'avoir le net dans la montagne argentine! Alors, on diffuse à bloc dès que possible vu que les articles sont faits...par contre, télécharger 5 photos prend une de ces plombes!!<br /> <br /> Merci de nous suivre.<br /> <br /> Biz<br /> <br /> Nelly et Nico
V
Vous êtes en pause blog ces derniers temps!! un article par jour, c'est noël ;-)<br /> <br /> Bien vu Nelly, le coup du mensonge...façon diplomatique de régler un contentieux...à retenir.
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