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Nico et Nelly en Amérique du Sud
6 avril 2016

Nazca et ses lignes

Mardi 15 mars 2016, il est autour de 11h quand notre bus (Peru bus) bien confortable (étonnant vu le prix assez bas) nous dépose dans le centre de la petite ville de Nazca, célèbre pour ses énigmatiques lignes tracées dans le désert. A peine sortis du bus, une horde de gens nous oppresse  afin de nous vendre un billet d'avion pour les lignes de Nazca (départ immédiat) ou pour nous proposer de nous amener à l'aéroport en taxi. C'est super pénible : tout en les écoutant pour avoir un ordre de prix, on essaie tant bien que mal de les repousser, certains s'énervant même, d'autres étant plus tranquilles. Un des gars lancera même en espagnol à un de ses confrères : « arrête d'embêter les touristes ». On a prévu de rester une nuit à Nazca alors, on a le temps même si certains, dans la rue,  disent que c'est une petite ville et que ça ne sert à rien d'y dormir.

 

On ne veut pas passer par une agence pour réserver notre vol mais aller directement à l'aéroport (maintenant pour le lendemain). Mais avant d'y aller, on a besoin d'aller retirer de l'argent dans le centre, dans notre fameuse Scotiabank. Nico s'en va donc en mission pendant que Nelly garde les bagages. Et pendant ce temps, un chauffeur de taxi lui fera des propositions intéressantes pour survoler les lignes mais sans être insistant (bonne stratégie) : il parle quelques mots de français et ils parleront un peu de tout. Au retour de Nico, on est tous les 2 d'accord pour changer nos plans (déjà dans le bus, Nico y pensait un peu) : faire le vol tout de suite (au lieu du lendemain matin tôt), faire un tour de la ville l'après-midi et prendre un bus de nuit, le soir même, en direction d'Aréquipa. Et du coup, c'est exactement ce que l'on fera. Heureusement qu'on ne réserve rien car les plans sont toujours susceptibles de changer à tout moment : c'est notre règle d'or.

 

Nous voilà donc embarqués avec notre taxi en direction de l'aéroport après avoir réservé notre bus de nuit (et donc laissés nos gros bagages au bureau de la compagnie) pour Aréquipa (50 NS avec Xiva). A peine 10 min plus tard, on est au comptoir avec qui travaille le chauffeu. S'en suivra une interminable négociation au niveau du prix du vol et de son choix car il y a plusieurs possibilités. On peut être 2, 4 ou 5 dans l'avion. On a même vu dans des blogs que l'on pouvait être jusqu'à 12, ce qui parait bizarre. On hésitera longtemps mais au final, on paiera à peine plus cher afin d'avoir un avion privé (le pilote, le co-pilote et nous) : 70 dollars/pers. Dans beaucoup de blog, le prix tournait entre 70 et 100 : du coup, on est largement bon. Mais en réalité, sur place, le moins cher qu'on est entendu, c'est 50. Mais, on a lu aussi que beaucoup n'arrivent pas à apercevoir les lignes à bord, qu'il n'est pas nécessaire de prendre un appareil photo mais plutôt de se concentrer à chercher les dessins. Bref, si c'est pour payer 10-20 dollars de moins et ne rien voir, ça ne vaut pas le coup. Là, à priori, comme on n'est que 2, on nous assure de bien les voir car on vole plus bas et que l'avion peut davantage se pencher et en prime, on en voit 4 de plus que les 12 habituelles comprises dans le tour classique (en réalité, il y en a bien plus mais un vol de 30 min, c'est suffisant). Petite info aussi, au moment du paiement, il vaut mieux payer en dollar car le taux est plus avantageux : étant donné que l'on vient de retirer en NS, on fera un mélange des deux...

 

On laisse nos petits sacs à dos au comptoir et on ne prend que le nécessaire : nos différents appareils photos et nos passeports. Le pilote vient nous parler et nous dit qu'on va décoller d'ici une vingtaine de minutes (autour de 13h) et qu'on viendra nous chercher. Pour patienter, on peut s'asseoir et regarder une vidéo (en anglais sous-titré espagnol ou l'inverse, mais nous on ne suit que l'espagnol) super intéressante qui nous explique une des théories sur l'origine des lignes et les autres monuments présents autour de Nazca (et oui, il n'y a pas que les lignes à voir). En tout cas, on sera scotchés à l'écran : c'est là qu'on se rend compte qu'une vidéo peut être bien plus explicative que du texte. En gros, une des théories, c'est qu'il y a bien longtemps, les hommes ont tracé ces lignes afin de faire un appel à dieu pour qu'il pleuve enfin car ils étaient en manque d'eau. En plus de cela, ils faisaient des sacrifices humains et ils enterraient les corps dans un endroit sacré (ils leur coupaient même la tête). Bref, ce ne sont que des hypothèses : une autre, c'est une histoire d'extraterrestre (un peu farfelue, non?). En réalité, les hommes d'aujourd'hui n'en savent rien malgré les nombreuses recherches. C'est pour ça, sans doute, qu'il est souvent écrit : « les énigmatiques lignes de Nazca ».

 

20 minutes plus tard donc, on vient nous chercher (on serait bien rester plus longtemps pour voir le film jusqu'à la fin : espérons qu'on arrive à le trouver sur You Tube, mais ça nous étonnerait). On passe le mini contrôle de sécurité et on suit le co-pilote jusqu'à notre mini-avion qui nous attend sagement. D'habitude, on vole dans un airbus avec au minimum 200 passagers... Là, ça fait trop bizarre de savoir qu'on va rentrer dans ce petit engin (on se sent vraiment chanceux). On nous annonce qu'on a largement le temps de prendre quelques photos avant d'y aller : parfait ! Le ciel est bien dégagé, il n'y a pas de vent : ce sont les conditions idéales pour survoler les lignes, aurait-on de la chance ?

 

10 minutes plus tard, tout le monde rentre dans l'avion (ou plutôt l'avionnette). Le décollage se fait en douceur : ça ne bouge pas tant que ça. Un petit peu plus tard, on aperçoit déjà le premier dessin (la baleine) puis un tout petit peu plus loin un autre, puis l'astronaute dessiné sur une pierre rouge (notre préféré). A chaque fois, le co-pilote nous désigne l'endroit où il faut observer et s'assure qu'on ait bien vu le dessin avant de passer à un autre. Avec la tablette, les photos rendent super bien : on est trop contents ! A un moment donné, au 7ème dessin à peu près, ça s'enchaine à une vitesse folle : faut regarder à droite, puis à gauche. Le pilote montrera un coup pour Nelly puis un coup pour Nico afin qu'on voit bien les figures tous les 2. Normalement, lors d'un tour classique, on est censés survoler douze dessins, nous, on en verra 2 de plus et à chaque fois très bien (peut être, celui qu'on a le moins bien vu : enfin, la photo qui rend moins bien, le singe!). Au total, le vol durera 30 minutes, comme convenu et on n'aura pas été malades (il faut dire que le petit-dèj est déjà loin, qu'il est plus de 12h., et qu'il vaut mieux voler le matin car il y a moins de vent qui fait bouger l'avion). Et dire que certains paient 15 dollars de moins mais ne les voient pas (ou pas très bien), nous, on se dit de nouveau qu'on a fait le bon choix : coup de chance ? Instinct ? Bref, on est ravis.

 

Notre chauffeur de taxi (normalement, c'est 10 NS l'aller/retour mais si on vole avec sa compagnie, c'est compris dans la billet d'avion)  nous récupère et nous ramène dans le centre. Après avoir effectués quelques achats, on pique-niquera, à l'ombre, sur un banc de la « Plaza de Armas ». Notre bus n'est qu'à 21:30 ce soir, on a donc 5-6 heures devant nous. Autour de Nazca, il y a d'autres choses à voir comme l'aqueduc, Cacuachi (sorte de pyramide + cimetière), etc...mais l'unique moyen de transport pour y aller, c'est le taxi et le tarif est vraiment élevé : on abandonne donc l'idée. On se rabat alors sur les musées avec l'espoir d'avoir quelques explications suplémentaires sur les lignes. On a deux possibilités : soit le musée municipal (dans la ville) soir celui de Maria Reiche (à 30 km mais accessible par bus pour 3 NS/pers.). Au début, on était partis pour celui dans la ville (d'après les explications foireuses de la nana à l'office de tourisme, c'est sensiblement la même chose) mais impossible de le trouver : aucune personne locale ne sait de quoi on parle. Bref, on passe devant les bus et on décide de changer nos plans et d'aller à celui de Maria Reiche, plus connu (donc on se dit qu'il est peut être mieux). Au passage, le mec qui nous vend les billets de bus se fout bien de notre gueule, ce qui agacera un peu Nelly.

 

Arrivés là-bas (le bus nous dépose juste devant l'entrée), on paie l'entrée (5NS) au mec qui fait office de caissier (ça a l'air de terriblement l'emmerder son travail!). Le musée n'est pas bien grand (pour ne pas dire très petit) et en moins de 30 min, on en fera le tour (en prenant notre temps). Mais surtout, on sera vraiment déçus : ça ne vaut pas du tout le détour. A aucun endroit, il y a des explications sur l'origine des lignes (même pas les différentes hypothèses) : bref, c'est creux. On apprend seulement que Maria Reiche a grandement participé à l'entretien et aux recherches des lignes (autant économiquement que physiquement) et que selon elle, les ancêtres péruviens voulaient laisser une trace de leurs connaissances sur la faune, les distances, la science, ect... Aussi, pour lui rendre hommage (après avoir obtenu la nationalité péruvienne vers 85 ans alors qu'elle est allemande), elle est enterrée dans le jardin du musée. On repart donc très déçus, mais bon, on ne pouvait pas le prévoir. Comme on a le temps, on essaie de faire du stop pour revenir sur Nazca : au bout de 15 min, personne ne veut s'arrêter et on est prêts à prendre le prochain bus qui passe...Mais là, le couple de péruvien qui était avec nous dans le musée nous propose de nous amener : parfait, on accepte ! L'occasion aussi pour nous de discuter un petit peu. Arrivés dans le centre, il nous reste encore quelques heures avant notre bus mais ça passera vite entre les quelques boutiques de souvenirs présentes dans la ville, le repas du soir, le petit spectacle de rue (un mélange d'accrobaties et de théâtre comique) fait par de jeunes péruviens (assez doués) puis le tri des photos dans le terminal de bus de la compagnie (Xiva). Au final aussi, cette fois-ci, c'est nous qui annulerons notre nuit « Couchsurfing » en appelant le mec à partir d'un des nombreuses cabines téléphoniques présentes dans la ville.

 

Le bus partira bien à l'heure (21h30) mais sera beaucoup moins confortable que les précédents qu'on a pris au Pérou. Comme prévu, autour de 7h, on arrivera au terminal d'Aréquipa (ville que l'on connait déjà) où bien entendu, comme souvent, on y prendra notre p'tit déj'. Mais si on est déjà allés dans cette ville (en mai 2015), pourquoi y retournons-nous ? Des idées ? Réponse dans le prochain épisode...

 

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

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