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Nico et Nelly en Amérique du Sud
10 avril 2016

Cochabamba et le parc Torotoro

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Vendredi 25 mars 2016, il est un peu avant 17h quand nous arrivons au terminal de bus de Cochabamba...Aucun incident notable à déclarer durant ce trajet de 7h, même pas de retard ce qui nous arrange. On passe dans cette ville afin de se rendre au parc Torotoro. On sait qu'il y a des bus à 18h ou à 6h du matin : on a donc une heure pour se rendre au départ des bus. Dans les blogs, on avait lu que c'était compliqué à trouver mais vu que c'est noté sur notre application, on est confiant. Etant donné qu'on est arrivés dans les temps, on se dit qu'il y a moyen de prendre celui de 18h. Et afin de faciliter les choses, on va prendre un taxi (15 bol. soit 2 euros) pour parcourrir les 2km qui nous séparent du guichet qui vend les billets de bus. Le chauffeur de taxi ne connait pas très bien où l'on doit aller mais après avoir demandé son chemin et du coup, fait un petit détour, il nous déposera au bon endroit... Et là, c'est parfait, pour 25 bol chacun, on a notre place dans le bus, à l'avant (sacré bus de l'époque d'ailleurs, rien à voir avec ce que l'on a l'habitude de prendre : il va falloir s'attendre à un trajet folklorique). On nous annonce 6h de trajet donc une arrivée sur place autour des minuits, s'il part à l'heure bien sûr.

Nico part à la recherche de nourriture pour notre repas du soir car il semblerait que le bus ne s'arrête pas en chemin (seulement quelques minutes pour faire monter/descendre les passagers). Il reviendra avec un avocat et du raisin (il nous reste un peu de pain et des biscuits, ça fera l'affaire). En revenant, Nelly est en train de discuter avec 2 français (Manu et Didier) qui vont être nos compagnons de voyage par la suite. Ils sont tous les 2 conducteurs de bus urbains à Caen et se paient un voyage de 5 semaines en Bolivie et au Pérou. Ils sont supers sympas et on sympathisera très vite. Il est 18h30 quand nous partons enfin : une sacrée aventure nous attend à bord de ce vieux bus bien typique. Il y a un autre bus qui part un peu après : Manu et Didier ont réussi à monter finalement dans le nôtre en échangeant leur billet (et tout cela sans parler un seul mot d'espagnol ou à peine: chapeau!). Sacré Didier, il nous fait bien rire quand il parle avec ses mains et tout en français avec les locaux.

A peine sortis de Cochabamba, la nuit tombera bien vite : on sera plongés dans le noir (seule distraction : écouter de la musique, toujours avoir le MP3 chargé : c'est une règle d'or !) et pendant tout le trajet, on roulera sur une route de terre ou pavée avec plein de virages, et parfois au bord d'un ravin. On en profitera pour manger notre avocat (avec du pain)...à la frontale, ce qui est assez drôle, surtout avec les mouvements du bus. Au premier arrêt, Nelly en profitera pour aller « aux toilettes », pourquoi entre guillements, tout simplement parce qu'il n'y en a pas, obligé de faire ça dans « la nature ». On est dans un bled, Nelly sera obligée de pisser dans une ruelle, plus ou moins face au bus... et bien sûr, une voiture arrive dans cette rue, les phares l'éclairant bien : c'est ce qu'on appelle un moment de solitude... Au deuxième arrêt (toujours aussi bref), ceratins en profiteront pour manger un bout ou pour aller dans de vrais toilettes... Nous, on restera tranquilles dans le bus : pour les autres, il ne faudra pas qu'ils trainent parce que le bus partira presque aussitôt sans vérifier si tous les passagers sont bien à bord. Ensuite, on essaiera de somnoler un peu avant d'arriver à destination vers 0h30 au village de Torotoro. Etant donné que le bus arrive toujours aux mêmes heures, il est normalement facile de trouver un hébergement à cette heure-ci. Mais, c'était sans compter que nous sommes le w-e de Pâques et que c'est férié pendant 3 jours : tous les hotels sont donc complets et ils ne prennent même pas la peine de venir nous répondre (on nous répondra qu'une seule fois mais le prix de l'emplacement en tente est excessif : 100 bol.). Très vite, on se retrouvera avec 4 autres touristes français à essayer de trouver une solution : Didier et Manu qu'on connait déjà puis un couple de jeunes, Mao et Aymeric. Après quelques minutes de réflexion, on se séparera tous pour trouver chacun un endroit où dormir. Mao et Aymeric ont un hamac : ils dormiront donc dehors entre 2 arbres (nuit fraîche d'après eux, bien que collés en étant deux dans un seul hamac). Didier et Manu feront le tour de la place et arriveront à dormir à l'abri, sur le carrelage d'une discothèque fermée qui leur ouvrira gentiment les portes (mais sans banquette comme en France). Et nous, comme on a une tente, on trouvera un endroit un peu isolé pour se poser même s'il y a quelques pierres et quelques déchets autour (le lendemain, à la lumière du jour, Nelly appellera cet endroit un pissocacadrôme...) mais le soir, avec la frontale, on s'en sortira très bien. La nuit sera très courte (coucher vers 1h30) car le lendemain, tout le petit groupe de français s'est donné rendez-vous à 7h30 sur la place pour organiser notre journée : au moins, on n'aura pas eu froid et nos sacs de couchages nous auront servis. En revanche, on avait prévu de recharger l'appareil photo et la tablette le soir-même, et bien, ce sera râté...Pour ça, il fallait être dans la discothèque !

Samedi 26 mars, il est presque 7h30 quand nous nous retrouvons sur la place : Didier et Manu sont déjà là. Il y a beaucoup de monde (surtout des boliviens) et il faudra jouer des coudes pour réserver notre excursion : c'est Nelly qui s'en chargera et elle s'en sortira super bien (la nana de l'agence a bien failli lui vendre l'excursion dans la caverne au lieu de celle au canyon, mais ce n'est pas ce qu'on voulait). Quoi qu'il arrive, il est obligatoire d'avoir un guide pour explorer le parc et afin de faire diminuer la facture pour chacun, il faut essayer de former des groupes, max. 6 : ça tombe bien, on est pile 6. Pour 530 bol. (dont 330 rien que pour le véhicule), on a droit à 2 excursions : une à « la ciudad de Itas » où il est nécessaire d'être véhiculé et une autre au « Vergel » (qu'on a choisi à la place de la caverne). Comme aucun d'entre nous n'a dormi dans un hotel, on a tous nos gros sacs et il est nécessaire qu'on s'en débarrasse : par chance, notre chauffeur du matin acceptera qu'on les dépose chez lui. Une fois que cela sera fait, nous voilà embarqués tous les 6 (avec le chauffeur et un guide) en direction de la première excursion. On roulera pendant au moins 1h sur un chemin de terre qui monte dans la montagne : on arrivera autour des 3 800 m. Il y a « un peu » de brouillard (on ne voit pas à 6 mètres...comme tous les jours, parait-il) mais ça se dégagera un peu par la suite, à certains endroits. On paiera un droit d'entrée de 5 bol. chacun (en plus des 30 bol. payés au village pour l'entrée au parc) puis on entamera notre petite marche. Le guide n'est pas très passionnant mais tous les 6, on rigolera bien. En effet, on est entourés par une cité de pierres : et les archéologues leur ont même donné des noms par rapport à leur forme. A certains moments, il faut avoir une sacrée imagination pour apercevoir tortues, mammouths, etc... Didier est super drôle et grimpe partout où il peut (à 51 ans, il semble super jeune dans sa tête et c'est un sacré baroudeur), ce que Nico fera aussi. Son collègue, Manu, qu'il connait à peine en fait, est plus calme, plus jeune (à peine plus agé que nous) et tout aussi sympa. Pareil pour l'autre couple avec qui on passera un peu moins de temps au final. En ce qui nous concerne, on essaie d'économiser un max la tablette qui aura assez vite plus de batterie... on finira donc avec la Go pro puisque le petit appareil n'en a plus.

La balade durera environ 1h (ou un peu plus) et sera assez agréable : on déambulera à travers les rochers tout en passant à l'intérieur de larges grottes formées par l'eau de l'océan qui était là il y a très (très très) longtemps. Ce n'est pas très difficile même si on monte et on descend : à 6, on se marre bien et le temps passera super vite. Le paysage aux alentours est quand même joli (encore plus lorsqu'on fait un arrêt sur la route, pour voir les couches rocheuses en forme d'arc dû à la tectonique des plaques). Vers 12h30, notre chauffeur nous ramènera sur la place : parfait, on a un peu plus d'une heure pour aller manger avant d'enchaîner avec l'excursion de l'après-midi, au canyon du Vergel. On atterrira tous au marché central afin de manger un menu traditionnel : une soupe et un plat à base de riz (forcément) à 10 bol chacun. Et nous, on en profitera pour recharger un peu la tablette car, par chance, il y a une prise (qui fonctionne) juste derrière la table. Après le repas, on changera de chauffeur et de guide : la voiture nous amènera au début du sentier qui descend jusqu'au canyon (3-4 km de la ville, possible de le faire à pied). Pour descendre jusqu'en bas, il nous faudra un peu plus de 30 minutes. C'est un joli endroit totalement différent du canyon de Colca au Pérou. En bas, on atterrit au niveau d'une cascade où l'on peut se baigner. Malheureusement, elle est vraiment froide (on a même pas très chaud à l'ombre sur les rochers) et les maillots auront été amenés pour rien. Seul Didier se trempera un peu vu qu'il a fait tomber ses lunettes de vue dans l'eau en faisant le fou, comme d'habitude. Puis, on sera bien obligés de remonter : 700 marches, sans compter les rochers escaladés (Didier s'amusant à les compter).

On n'est pas encore arrivés au niveau du parking mais tout le groupe bifurquera sur la gauche jusqu'à un mirador sur le canyon (pauses photos obligatoires). Puis, c'est à partir de là que commencera réellement le travail du guide qui sera d'ailleurs bien plus passionnant (et passionné) que celui du matin. On ne prendra pas le même chemin qu'à l'aller afin d'apercevoir quelques petites traces de dinosaures ainsi que d'autres endroits formés par la nature. On a bien compris qu'avant l'océan recouvrait l'espace où on marche. Les boliviens ayant beaucoup d'imagination, chaque endroit a son petit nom comme la « piste de danse ». Le temps s'est bien couvert et il commence à faire vraiment frais : on sera bien contents de rentrer au chaud dans la voiture pour retourner au village. Mais, avant cela, il nous reste une dernière chose à voir : un enclos où il y a pleins de traces de dinosaures (et des grosses). C'est fermé et seuls les guides ont les clés (difficile d'escalader avec les barbelés). La nuit va bientôt tomber mais notre guide veut bien faire son travail jusqu'au bout et prendra bien le temps de tout nous montrer et tout nous expliquer. Il a l'air de bien aimer son job et c'est très agrébale: il arrivera à capter notre attention alors que ce sont finalement que des trous.
On terminera le trajet à pied vu qu'on est à 3 rues de la place.

Après beaucoup d'hésitations, on ira réserver une place dans un van pour Cochabamba qui part le lendemain à 7h pour 35 bol. chacun. Le grand bus ne partant qu'à 13h, c'était plus simple de faire ainsi... Et comme le trajet ne dure que 4h, impossible de le faire de nuit. Mais, comme la veille, se pose le problème : « où va t-on dormir ? ». Le matin, Nico avait vu une affichette qui disait : « en raison du w-e de Pâques et du fait que tous les hôtels sont complets jusqu'au dimanche 26 mars, le gymnase (le Coliseo) joue le rôle d'auberge ». Normalement, il faut s'inscrire à l'office des guides : du coup, rapidement, on ira récupérer nos sacs chez le chauffeur du matin puis on réservera notre place dans le gymnase, situé juste en face. Parfait, il reste encore de la place : on dénichera 4 matelas dans un coin (il y a même des couvertures, nécessaires vu le froid, merci encore aux sacs de couchage). Seuls Didier et Manu nous accompagneront car les deux autres décideront de rentrer tout de suite à Cochabamba puisqu'en fait, pendant 1 mois, ils y louent un appart' (on n'a pas tout compris leur vie et leurs projets de bibliobus).

Depuis un moment, Didier n'arrête pas de dire qu'il veut se prendre une bonne bière... Donc après l'achat des billets du retour et la réservation des matelas dans le gymnase, on atterrira dans un bar-restaurant du village afin de se la boire cette bière (ça passe bien d'ailleurs, 20 bol. la bouteille de 67 cL). De plus, le groupe s'agrandira avec 3 jeunes françaises que l'on avait aperçues la veille et dans la journée. Elles ont fait le choix de contourner les règles en allant au Vergel sans prendre de guide ni payer l'entrée : ça prend la journée mais c'est jouable. Elles y sont allés à pied à partir du village puis ont contourné le poste de contrôle en prenant un chemin un peu plus long (info présente dans un blog selon elles). Elles sont supers sympas et on discutera tous un bon moment : on ne tardera pas trop non plus car le marché ferme à 21h pour manger (tout le monde ira et on prendra tous un plat sans riz car on commence à saturer...ouf, c'est possible !) Puis, on se séparera car il faut qu'on soit avant 22h au gymnase.Arrivés là-bas, on a l'impression qu'on a été victime d'un phénomène naturel, obligés du coup à dormir dans un gymnase. C'est assez drôle : ça ne nous était encore jamais arrivé. Il y a un tas de toilettes et de lavabos (qui fonctionnent), mais dans le noir, merci encore la frontale.

La nuit sera assez agitée car non loin, il y a un bar (ou une discothèque, va savoir) qui mettra la musique à fond toute la nuit, enfin, jusqu'au petit matin car à notre réveil, il y a encore du bruit. Mais cela ne dérangera pas Nelly qui dormira bien dans son sac de couchage et sur un matelas plutôt confortable. Juste avant de partir, le gars de l'accueil nous réclamera 10 bol. chacun pour la nuit : bon, ce n'est pas cher alors on acceptera même s'il aurait dû nous demander ça la veille. On pense d'ailleurs que c'est son argent de poche et qu'il ne le demande qu'aux touristes. Dans le doute, on les lui donnera (on n'avait pas demandé au bureau d'informations) et puis, surtout, il se plantera juste devant nous et ne bougera pas tant qu'on ne lui a rien donné (pour 1,25 euros, on ne va pas râler!). Notre mini-van partira à l'heure et au complet : pile le temps pour nos deux français d'aller se boire un café au marché juste en face. On est plus serrés qu'à l'aller mais ça va : on ressent beaucoup plus les virages vu que le chauffeur essaie sans doute de battre son record de vitesse. Manque de chance pour lui, on sera obligés de s'arrêter 2-3 fois au bord de la route car le van est en surchauffe!(cela nous permettra au moins de nous dégourdir les jambes). Néanmoins, on arrivera à l'heure à Cochabamba, 4h plus tard, au même endroit qu'à l'aller (en fait, en plus du bus public, il y a des combis qui partent pour Torotoro dès qu'ils sont pleins : 35 bol. au retour mais 50 à l'aller, parait-il).

On décidera d'aller à pied jusqu'au terminal de bus : 30 min de marche nous attendent... On est beaucoup plus chargés que nos compatriotes alors on aura un peu plus de mal à suivre leur rythme, enfin Nelly...mais elle s'en sortira très très bien (bravo, pas simple de suivre tous ces hommes!) Au terminal, c'est le grand bordel : il y a un monde fou et la majorité des bus sont soit plus chers soit complets. Pour notre part, on arrivera à dénicher 2 places pour Sucre pour 80 bol. chacun. Et nos 2 français arriveront finalement à avoir leur billet pour La Paz avec l'aide de Nelly. On leur dira précipitamment au revoir car ils doivent aller manger maintenant avant de prendre leur bus à 13h30. Pour notre part, il faut encore qu'on fasse garder nos bagages et ce n'est pas simple : la bagagerie affiche complet. On doit donc aller en trouver une autre, à l'extérieur du terminal (juste en face néanmoins), réputée moins sûre d'après le gardien (en réalité, aucun problème à signaler, 8 bol./bagage). On est tous tristes de quitter nos compagnons de voyage mais c'est comme ça : chacun continue son chemin de son côté mais on a l'intention de garder contact. Nelly, qui aime temps les photos, espère en récupérer quelques-unes de la première excursion, quand l'appareil photo était déchargé.

Après avoir trouvé un endroit pour manger, on a maintenant toute l'aprem pour se rendre au Christ (comme à Rio) qui surplombe la ville. Du terminal, c'est environ 30 min à pied : étant donné qu'on a le temps, c'est ce qu'on fera. Arrivés là-bas, il y a la queue pour le téléphérique (6,50 bol. la montée). Au final, on patientera un peu moins d'une heure : il faut dire que le débit n'est pas très rapide. Il y a seulement 3 cabines (attachées les unes aux autres) de 6 places toutes les 6 minutes. Là-haut, étant donné que la batterie de la tablette lâchera de nouveau, on décidera d'aller boire un verre dans le snack afin de la recharger (3 bol.pour brancher!). On y restera une heure vu qu'on n'est pas pressés : c'est la seule chose à faire dans cette ville. Et ça vaut le détour : on a une très jolie vue sur la ville (et sur le lac, juste à côté) et le Christ est, parait-il, un peu plus grand que celui de Rio (certes, ce n'est pas le même cadre ni la même vue). Etant donné qu'on est dimanche, il y a bien plus de locaux que de touristes : le petit garçon présent dans notre cabine lors de la montée était d'ailleurs tout excité (et tout heureux) car c'était la première fois qu'il montait dans un oeuf (c'est dans ces moments-là qu'on se rend compte qu'on a bien de la chance et ça fait du bien de vivre ça!).

Vers 17h30, on entamera la descente par les escaliers (1 400 d'après le guide) afin d'arriver dans le centre avant la tombée de la nuit. Il paraitrait que c'est assez dangereux de les prendre au coucher de soleil (en lisant le guide de voyage et les affiches en bas du téléphérique). Nous, on les empruntera juste un peu avant, sans aucun souci. Juste avant de récupérer nos bagages, on ira grignoter un bout dans la rue : des tables y sont installées et c'est assez folklorique (et sympa). C'est bien la première empanada (5 bol.) bolivienne que l'on mange qui est correct (bien entendu, celles du marché Bio-Bio à Santiago sont, selon nous, les meilleures). Comme prévu, il est 20h30 quand nous quittons Cochabamba...En route pour Sucre où on est censés arriver autour de 6h30.

A bientôt

Nelly et Nico

 

 

 

 

 

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