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Nico et Nelly en Amérique du Sud
20 avril 2016

La Quebrada de Huamuaca

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Dimanche 3 avril 2016, après une vingtaine de minutes de marche (après la frontière), nous voilà à la gare routière de La Quiaca, ville morte et pas très charmante (à premier abord): tant mieux, on n'a pas prévu d'y rester. On attendra à peine 30min pour avoir un bus (départ 12h45, heure locale, 1h de plus qu'en Bolivie) en direction de Huamuaca (100 pesos soit environ 7 euros avec le taux actuel). Au moment de mettre nos bagages, on ne comprendra pas pourquoi il faut rajouter 10 pesos pour mettre les bagages en soute : le gars demandera finalement que 5 pesos (ça doit être son argent de poche ou alors c'est parce que nos bagages sont trop lourds, va savoir. En tout cas, tout le monde y passera !). Le trajet durera 3h environ. Et comme on n'a rien prévu pour le repas, on s'achètera 4 mini empanadas saltanas à la patate/viande au premier arrêt du bus. Elles sont vraiment bonnes (5 pesos l'unité) : dommage qu'elles soient si petites, ça nous a juste donné l'appétit. Au 2ème arrêt, d'autres vendeurs rentreront dans le bus : on complètera donc notre repas avec un sandwich à la Milanesa (viande panné, spécialité argentine) et un sachet de gâteaux (Alfaror, spécialité argentine avec du Manjar).

Une fois arrivés à Huamuaca, on part en direction d'un hébergement. Mais, à partir de maintenant, place au camping, plus économique et aussi pour se dire qu'on ne transporte pas tout le matériel (tente, tapis de sol, marteau, sacs de couchage) pour rien. Il y en a 3 au moins dans la même zone. A partir de la gare routière, il faut prendre le pont sur la droite au niveau du feu. A la fin du pont, Nelly se calera à l'ombre pendant que Nico ira explorer les différents campings. On jettera notre dévolu sur celui qui offre le plus de services à un prix identique : 50 pesos/pers. (3,50 euros : même prix qu'une chambre en Bolivie, par personne). Il y a une cuisine à l'intérieur (ça fait aussi office d'auberge), des douches chaudes (jusqu'à 22h) et un lieu pour manger (sorte de petit cabanon). On n'est pas seuls mais ce n'est pas non plus la cohue : de toute façon, on n'est pas en haute saison. Bref, on s'attendait à quelque chose de plus spartiate : on est ravis. On peut aussi recharger nos appareils pendant qu'on est à la cuisine. Les petites recherches d'un camping dureront un bon moment et pendant ce temps, Nelly aura l'occasion de discuter avec des touristes (et des locaux) qui cherchent (ou se renseignent) le chemin qui mène jusqu'à la montagne aux 14 couleurs (heureusement qu'on l'avait lu dans des blogs car ce n'est pas notre guide qui va nous en parler).

Au camping, au moment de payer notre 1ère nuit, Nelly demandera au gérant comment accéder à cette fameuse montagne. Il nous informe que son pote organise des départs chaque jour à 13h et à 16h à bord d'un pick-up (150 pesos/pers. ou 100 à l'arrière,cheveux aux vents et à la poussière!). Il est 16h30 : c'est trop tard pour aujourd'hui et le lendemain, c'est foutu pour nous, car on a déjà prévu autre chose. Mais Nelly, qui tient à y aller, a une idée : on peut se caler au même endroit où elle attendait Nico tout à l'heure et essayer le stop. Malheureusement, aucun touriste ne passera (ni de locaux qui y vont) : il est presque 17h et c'est sans doute trop tard pour s'y rendre. Tant pis pour nous, on décide d'aller dans le centre pour y faire un tour. Mais en traversant le pont : un pick-up nous aborde et nous demande si ça nous intéresse d'aller à Holocar, le point de vue où on aperçoit les montagnes aux 14 couleurs : c'est 150 pesos/pers. On essaie de négocier mais c'est le prix : étant donné qu'on ne peut pas y aller à un autre moment, on accepte (après tout, on a les sous et ce n'est que 10 euros/pers.). Avant de partir, le chauffeur essaiera de remplir son pick-up mais sans succès : la majorité des touristes interpelés y est déjà allée.

Pour s'y rendre, c'est environ 23 km sur une route non goudronnée qui monte jusqu'à 4300m d'altitude. Un peu avant d'arriver, on doit payer une taxe de 30 pesos (pour 2) au propriétaire des lieux (quand il est là). La nana qui est à côté du chauffeur est plutôt sympa et discutera un peu avec nous. On apprendra d'ailleurs que depuis décembre 2015, il y a un nouveau président. Et ce dernier a décidé de mettre de l'ordre dans l'économie argentine avec la disparition du « blue dollar » (rappelez-vous, ce marché parallèle qui nous faisait gagner environ 50% quand on échangeait de l'argent dans la rue). Pour cela, le taux officiel s'est mis presque au niveau du « blue dollar » (1 dollar = 15 pesos argentins et c'est officiel). Comme c'est tout récent, pas sur que ce marché parallèle ait totalement disparu mais en tout cas, c'est en cours. En contrepartie, néanmoins, d'après la nana, le coût de la vie a augmenté. Honnêtement, nous, on n'en sait trop rien.

Arrivés là-haut, il y a un parking pour se garer : quelques voitures sont là mais ce n'est pas la cohue non plus. On a 30 min pour s'approcher de la belle montagne en empruntant un chemin tout tracé et prendre des photos. Il est vrai que c'est magnifique et ça aurait été dommage de le rater. Mis à part les couleurs de la montagne (voir photo), il y a une végétation de type « steppe ». Il y a un petit vent mais il fait encore bon, tant que le soleil est là. Sur le chemin du retour, on admirera encore le paysage (vallée et montagnes en toile de fond), les vicunas qui gambadent et on s'arrêtera plusieurs fois afin de prendre en stop les locaux qui travaillent dans les champs mais qui vivent au village de Huamuaca : ils seront pas loin de 10 à l'arrière du Pick-up. C'est bien, la solidarité existe entre les habitants et ça fait plaisir à voir.

En arrivant au village, il est 19h et le temps s'est carrément rafraichi : on retournera rapidement au camping pour se couvrir avant d'aller dans le centre pour faire des courses pour le soir. Mais là, problème : on est dimanche, il est tard et en plus, il y a un défilé qui se prépare afin de fêter la fin de la semaine de la Vierge (et bien, c'est long ces festivités : on les aura vu au Pérou, en Bolivie et maintenant en Argentine). Du coup, peu de magasins sont ouverts et aucun primeur : pas d'inquiétude, on ne mourra pas de faim car on se fera cuire des pâtes et « en apéro », on s'achètera dans la rue une sorte de calzone (pizza pliée cuite au barbecue). Pour 20 pesos l'une, c'est un vrai délice (impossible de se souvenir du nom). On restera un petit instant à regarder le défilé tout en musique : flûtes de pan et tambours (ça nous rappelle un peu la musique de l'Inca au Backpaper de Lima). A 22h, on est couchés, enveloppés dans nos bons sacs de couchage : on dormira bien, le mercure ne descendant pas en dessous des 13°C.

Lundi 4 avril, il est 8h30 quand notre bus part avec seulement 10 min de retard en direction d'Iruya. Pour 140 pesos et 6h de bus aller/retour, nous voilà partis dans un long périple à la journée. Pourtant, il n'y a que 70 km dont seulement 20 sur une route goudronnée. Au début, on remonte un peu en direction du nord avant de bifurquer à l'est où commence le chemin de terre et les virages. On va passer par quelques villages (chez nous, on dirait plutôt hameaux) bien morts, un col à 4 000m et quelques passages de petits cours d'eau bien négociés par le chauffeur (on est dans un bus de ville). On s'attendait à un trajet plus compliqué, plus éprouvant même si ça sera un peu long : en même temps, le paysage est vraiment sympa et fait largement passer le temps. Il est donc 11h30 quand nous arrivons à ce village, perdu au creux de la vallée à 2 300m d'altitude. Sur place, nous y resterons un peu moins de 4h afin de prendre le dernier bus de la journée qui repart sur Huamuaca à 15h15 : c'est largement suffisant. En effet, il y a peu de choses à faire même si l'excursion vaut le coup d'oeil : une fois qu'on est montés au mirador de la cruz (20 min), qu'on a vu le cimetière coloré (avec ses colliers fleuris), qu'on a pris en photo l'église, qu'on s'est baladé dans les rues pavées de ce minuscule village...ben, on a fait le tour. Certes, il y a une autre balade qui va jusqu'au mirador des condors mais c'est beaucoup trop long ! Comme on n'a rien prévu pour manger, on ira dans un restaurant familial : au menu, une « tortilla aux carottes » et une « milanesa avec des frites » (le tout pour 7 euros environ). On se calera dans un parc désert afin de patienter jusqu'au départ du bus. A 15h15 pile poil, ce dernier s'en ira et arrivera vers 18h à Huamuaca. Cette fois-ci, les commerces sont ouverts et on pourra se préparer une bonne ratatouille. Petite anecdote marrante au marché : comme la nana qui nous a vendu l'aubergine et la courgette n'a pas la monnaie (2 pesos), elle nous passera une orange à la place. Et cela nous arrivera plusieurs fois par la suite : à la boulangerie, on a ura droit à 2 petits pains et au supermarché, à des bonbons. Bref, les commerçants n'ont jamais de monnaie (et nous pas souvent même si on essaie d'anticiper) : c'est assez drôle mais un peu agaçant parfois ! Il parait qu'il est plus avantageux pour eux de vendre leurs pièces en Bolivie car leur matière leur rapporte plus que la valeur indiquée dessus (une pièce de 1 peso leur rapporte plus que cette valeur-là).

Mardi 5 avril, on ne se lèvera pas trop tard car on a plein de choses à faire. Tout d'abord, direction « Pena Blanca », une sorte de point de vue sur le village à 20 min du camping environ (à l'est). En effet, ça vaut le coup d'oeil : on monte sur un gros rocher et on voit Huamuaca et les montagnes environnantes (Nelly apprendra par la suite qu'en continuant le chemin sur la gauche, ça mène à un site archéologique gratuit où l'on voit des vestiges de céramiques, de bâtiments..., on l'a appris trop tard et de toute façon, Nico ce n'est pas vraiment son truc l'archéologie...) Ensuite, on va enfin prendre le temps de visiter le village, les choses à voir étant autour de la place : l'église, le cabildo et le monument de l'indépendance (avec un cheval dessus). Rien d'extraordinaire non plus mais c'est joli. Puis, viendra le moment où on se séparera une bonne heure : Nico ira dans un cybercafé et faire du change tandis que Nelly arpentera les marchés artisanaux (Nico en a un peu assez de ces marchés qui se ressemblent tous : seuls les prix varient en fonction des pays). Bon, comme ici ils ne sont pas matinaux, Nelly ira faire son sac, plier les 4 sacs de couchages et les deux tapis de sol avant de retourner en ville où les commerçant viennent juste d'ouvrir. Pour Nico, trouver un cybercafé ouvert ne sera pas chose évidente (rue Corrientes, direction opposé du centre) et surtout, retour dans le passé avec des ordis qui rament à mort (bref, un enfer). Puis, ensuite, échec à la banque : impossible d'échanger de l'argent car il faut être client de la banque : ça, on ne l'avait pas vu venir ! Et dans les commerces, c'est pareil : soit ils ne savent pas soit c'est fermé. Bref, il retournera au camping en espérant demander à la gérante. Par chance, cette dernière lui échangera 200 dollars à un taux légèrement supérieur à celui de la banque (1 dollar = 14,75 pesos argentins, au taux officiel du jour). C'est parfait, on s'en sort finalement bien : on tient largement jusqu'à Salta. Quant à Nelly, elle sera satisfaite de son petit tour. Avec tout cela, on loupera l'animation du cabildo à 12h00 où un pantin est sencé sortir d'une porte en haut de la tour, un peu comme le coucou. Ce n'est pas Nico qui va s'en plaindre étant donné que ça ne l'intéressait pas...

A 12h45, on monte dans un bus (18 pesos) en direction de Huacalera. C'est quoi ce bled encore ? En fait, c'est juste une escale. On pique-niquera à l'abris-bus (un peu différent des gares routières, non?) puis on marchera environ 1km jusqu'à un ridicule monument (une grosse pierre en forme de prisme) qui nous informe qu'on se trouve au niveau du Tropique du Capricorne. Mais vu qu'on savait qu'on y passait juste devant, il fallait bien qu'on s'y arrête pour la photo. Au moment de partir (15 min plus tard), on aperçoit un couple de petits vieux argentins qui se prend en photo. Nelly s'approche d'eux et leur propose de les prendre en photos ensemble. Ils sont gentils et commencent à parler avec elle. Au moment de terminer la discussion, quand Nelly sent qu'ils vont partir, elle glissera subtilement qu'on va tenter de faire du stop pour aller à Tilcara... Papi réagit rapidement en disant qu'ils vont dans cettte direction (à Salta) et qu'ils peuvent nous déposer. Parfait ! Après avoir calé tant bien que mal nos bagages dans la voiture, on embarque : on a vraiment de la chance, mais surtout, Nelly a eu du flair car tout ça était prémédité  (qui sait combien de temps on aurait attendu en tendant le pouce ??) Pendant les 20 min de parcours, on fera la discussion avec mamie tandis que son mari conduit (il glissera juste quelques mots de temps en temps pour confirmer ou non ce que dit sa femme). Elle fait d'ailleurs l'effort de parler distinctement et doucement afin que l'on comprenne (et ça marche). Ils nous déposeront donc au bord de la route, à l'entrée du village : on leur dit au revoir et on les remercie chaudement. Juste un peu plus loin, 2 jeunes font du stop mais papi et mamie ne les prendront pas (on s'excuse auprès d'eux par des gestes... et là, on se dit qu'on a bien eu de la chance.)

Juste après le pont, il y a un office de tourisme : on récupère un plan et on demande où sont les campings. Nelly se pose et Nico part en vadrouille à la recherche d'un camping. Il trouvera une auberge qui fait aussi camping : c'est plus cher que l'autre (80 pesos/pers.) mais en revanche, il y a plein de services dont ceux qu'on cherche habituellement (cuisine, wifi). Et en plus, il y a même des casiers pour ranger nos affaires de valeur (tablette, pesos argentins, pesos chiliens, dollars, carte bleue, passeports) ainsi qu'une salle commune (avec des prises, des tables et la cuisine : propre, rangée et super bien équipée). Bref, ici, c'est le grand luxe pour nous : il y a même deux hamacs dans la cour (hostal et camping Wairi). Comme il est assez tard et que ça se couvre un peu, on ira seulement faire les courses et on se fera à manger. On prendra encore une fois ces fameuses pizzas pliées en deux. Un vrai régal pour Nelly, Nico préférant celles du précédent village. Dehors, il se met même à pleuvoir quelques gouttes mais ça ne durera pas : ensuite, il y aura du vent mais ça restera couvert. A la fin du repas, Nelly ressortira afin d'aller se prendre une glace qu'elle avait repérée dans l'après-midi. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'en avait pas mangé d'aussi bonnes (depuis Pucon, en fait, au tout début du voyage, c'est pour dire...) : elle fera pareil le 2ème soir (14 pesos une boule, 18 les deux : une tuerie  pour les papilles ! Elle vous recommande la « dulce de leche con Browni » mais aussi celle au chocolat blanc.

Mercredi 6 avril, il est presque 9h quand nous décollons du camping avec nos petits sacs à dos (pique-nique, eau) : on part en balade pour la journée. Avant, on souhaite s'acheter un peu de pain pour le repas mais malheureusement, à cette heure-ci, la boulangerie est fermée (ils ont des supers pains complets, de très bonnes brioches et Nico a bien aimé leurs croissants). Pour aller à « la Garganta del Diablo », balade prisée des environs, c'est super simple. A la sortie du village (vers l'est), il suffit de suivre les panneaux : soit on y va par une route non goudronnée en voiture (8km) soit par le chemin de droite à pied (4km). Globalement, ça monte mais ça reste vraiment correct. Comme souvent, on sera accompagnés d'un chien errant qui nous suivra jusqu'au bout. Le paysage aux alentours est vraiment sympa : des montagnes avec de magnifiques couleurs et des cactus.Même si on n'est jamais allés au Mexique (on espère un jour), c'est exactement l'image qu'on s'en fait. Là encore, on en prend plein les yeux : le trajet est à l'ombre au début puis au soleil par la suite, mais ça va, ça ne tape pas trop (on a beaucoup de chance car il fait grand beau : pas un nuage à l'horizon). Devant nous, il y a un couple d'argentins (nos âges) qui cherche le chemin : on les aidera grâce à notre application (même sans, on peut se débrouiller, il suffit de longer la route) et on fera la suite ensemble. Cela nous permettra de faire connaissance et d'échanger sur divers sujets : ils sont vraiment sympas. Il nous faudra environ 1h pour arriver jusqu'à « la Garganta del Diablo » où il faut s'acquitter d'un droit d'entrée de 10 pesos chacun. On fera le tour de cette gorge puis on continuera notre chemin jusqu'à la cascade (20 min de plus en longeant le cours d'eau : de temps en temps, il faut sauter de pierres en pierres). L'endroit est charmant et paisible : idéal pour faire un pique-nique au soleil ! En revanche, contrairement à ce que nous a dit notre livre de voyage, ce n'est absolument pas propice à la baignade : pas assez d'espace et surtout, l'eau est glaciale ! On y restera une bonne heure : le temps de se poser, prendre quelques photos (un peu arrosés) et manger. Place maintenant au retour par le même chemin : seule la vue sur les montagnes change et c'est déjà pas mal (c'est vraiment joli).

On est dans les temps dans notre timing, du coup on a largement le temps d'aller visiter les ruines de Pucara, situées à 20 min du village, tout en passant par une cache (la 1ère qu'on trouve depuis longtemps!). L'entrée coûte 60 pesos (la moitié pour les locaux : pourquoi on ne fait pas ça nous aussi en France?) et donne accès : au jardin botanique (on a vu plus fleuri mais il offre la possibilité de voir et de constater par soit même « la piedra campana » : on a fait le test et en effet, quand on tape avec une pierre sur cette grosse pierre, le son qui en sort est semblable à celui d'une cloche (voir réponse devinette n°13 avec la vidéo)), aux ruines, à une salle où il y a une vidéo intéressante à voir (cela permet d'avoir une explication sur ce qu'était la vie avant, au village de Pucara) et pour finir au musée archéologique (dans le village, sur la place centrale). Nico n'aime pas trop les ruines donc autant dire qu'il passera très vite entre les pierres : depuis Trujillo (au Pérou), il a eu sa dose. Par contre, Nelly a pris plus le temps de déambuler dans les ruines et a bien aimé. On est montés au sommet afin d'avoir une belle vue panoramique des environs et d'apercevoir le monument qui a été construit par les premiers archéologues (forme pyramidale).
Et voila, à 16h, notre journée se termine : Nico rentrera au camping pendant que Nelly fera un petit tour des différents stands artisanaux. Le soir, vu qu'il y a un bon wifi, on en profitera pour réserver notre voyage en Corse (et oui, on en finit plus de voyager : on a pris la grippe ! Pas d'affolement, on ne part que 11 jours, fin juin, du 17 au 28).

Jeudi 7 avril, pour une fois, pas de réveil : on n'est pas pressés pour partir. Le check-out n'est qu'à midi et notre pochaine destination (Purmamarca) n'est qu'à 45 min de bus pour 13 pesos chacun. On arrivera là-bas avant midi : Nelly se posera sur la place tandis que Nico fera le tour des campings. Cette fois-ci, l'offre n'est pas terrible. Mais heureusement, un mec abordera Nelly en lui proposant un logement et par chance, on peut planter notre tente dans leur jardin sec et dur (hostal familiar au bout de l'intersection entre « Pantaleon Cruz et Libertad »). C'est sûr, c'est moins chic qu'à Tilcara mais bien mieux que ce qu'a vu Nico pour le même prix (60 pesos/pers.) dans ce minuscule village ultra touristique. Il y a une mini cuisine, un endroit pour manger  et la douche est chaude : c'est l'essentiel et il y a pile poil la place de notre tente, à l'ombre d'un arbre quand on l'a plantée. En outre, on a bien fait de faire les courses dans le village précédent car ici, il n'y a pas grand chose et c'est plus cher. Néanmoins, ils ont un excellent jambon (cru, cuit) : c'est simple, depuis notre départ de France, on n'en a jamais mangé d'aussi bon ! On profitera de notre fin de journée pour aller grimper sur le « Cerro Morado » qui fait face au village et à la montagne aux 7 couleurs (c'est pour celà que ce village est tant touristique). L'aller/retour nous prendra à peine 1h30, pauses photos comprises : ça grimpe mais ce n'est pas dur,et c'est assez rigolo de marcher sur une crète (le vide à droite et à gauche ne font pas pour autant peur). Pour s'y rendre, il suffit de traverser la grande route et suivre le chemin : impossible de se perdre. D'en haut, on a plusieurs points de vue sur la montagne : c'est vraiment sympa et ce qui est cool, c'est que c'est différent de ce qu'on a vu à Huamuaca avec la montagne aux 14 couleurs (pas facile de s'y retrouver avec ces noms de village et toutes ces couleurs, hein?)

Par la suite, comme il n'est que 17h30, on enchainera avec le circuit classique du coin : le « paseo de los Colorados ». C'est une chouette balade qui fait le tour de cette fameuse montagne aux 7 couleurs. Juste avant, on montera sur le « Cerro Negro » afin de prendre un peu de hauteur (30 secondes de montée pour 5 pesos) et de jouer les touristes (mais ça peut être squizzé). Puis on fera la balade qui dure 45min. Là, Nelly aurait dû faire un détour par le camping pour récupérer une veste (et donc ne pas écouter Nico) : en effet, par la suite, elle se gèlera avec seulement son débardeur sur les épaules. Le soleil commence à se coucher et le vent se lève : à l'ombre, c'est terrible comme il fait froid. Bref, ce chemin est facile et agréable : c'est presque plat et il y a même une cache (youpi!!). Les couleurs qui nous entourent sont assez incroyables : on se demande bien comment c'est possible (mitraillage de photos à tout va!!). Après cette bonne journée, le soir, on ne fera pas long feu et on dormira plutôt bien, toujours dans nos bons sacs de couchage.

Vendredi 8 avril, là encore, pas besoin de réveil : on n'est pas pressés. Néanmoins, avec le jour, difficile de se réveiller après 7h30. On prendra notre temps pour prendre le petit déjeuner au soleil car, encore une fois, il fait beau ! Vers 9h45, on est prêts : petits sacs à dos, pique-nique, eau, lunettes, crème solaire, chapeau... Mais où va-t-on ? Vous le saurez plus tard si on y arrive. Pour l'instant, on se place au bord de la route nationale qui part en direction de l'ouest, c'est à dire vers le Chili... Et on tend le pouce pour faire du stop. Quelques voitures passent mais personne ne s'arrête mais 5 min plus tard, un véhicule se gare juste derrière nous. On se précipite vers lui : en fait, le mec s'arrête juste pour pouvoir téléphoner car après, il n'y a pas de réseau. Mais finalement, vu qu'il va dans notre direction, il nous amènera jusqu'à notre destination finale. C'est un policier qui part travailler à Susques, dernier village avant la frontière. Il habite à Jujuy et fait ce trajet 2 fois par semaine (3h de route) : 3 jours de travail (jour et nuit) et 4 jours de repos (pas simple quand on a une famille mais il a l'air satisfait). Il est super sympa et Nico discutera de plein de sujets avec lui : drogues, délinquences, économie, vie, éducation en Argentine, etc...C'est plutôt sympa d'avoir la possibilité de parler car le trajet est long : 1h15 environ. A l'arrière, Nelly prend des photos des environs (car là encore, c'est magnifique) et participe de temps en temps à la conversation.

A 11h, on est déjà arrivés aux « Salinas Grandes ». On remercie notre chauffeur qui nous a arrêté au niveau du parking. Il y a un stand d'informations touristiques, des stands artisanaux, une statue (un lama en sel) et puis un désert de sel qui nous entoure. C'est beaucoup moins beau que le « Salar d'Uyuni » : on apprendra plus tard qu'il y a un peu de marron sur le Salar à cause des travaux qu'ils sont en train de faire pour la route (quel dommage!). On prendra quelques photos sur le Salar, non loin du parking mais elles ne sont pas géniales. On s'approche du stand d'informations et on nous informe qu'il y a un circuit d'environ 1h à l'intérieur du Salar : c'est 200 pesos/véhicule avec guide. D'après les photos qu'on nous montre, ça vaut le coup d'oeil. En revanche, c'est un peu cher : comme on a le temps, on va patienter un peu afin de partager les frais avec d'autres. Etant donné qu'il y a pas mal de touristes qui arrivent et repartent, on a bon espoir. En attendant, comme il est midi passé, on va en profiter pour manger.

Comme on se placera juste devant le stand d'informations, on verra défiler quelques personnes venues à « la chasse aux infos ». Nelly abordera un suisse pour lui proposer de partager un véhicule : il semble intéressé et doit en parler avec sa femme. Finalement, quand il reviendra quelques minutes plus tard, on s'apercevra qu'ils ont déjà formé un groupe de 4 avec un autre couple : raté pour nous, on continue de manger notre salade ! Mais la chance ne nous fuira pas : 15 min plus tard, deux argentins sont prêts à payer uniquement pour deux. Nico se lève et leur propose de partager : banco, ils sont d'accord. Ils nous amènent dans leur propre véhicule avec la guide. Il est obligatoire de rentrer avec un guide car à certains endroits, c'est fragile : la voiture peut couler et à pied, c'est pareil, il faudra se suivre en file indienne à chaque arrêt. En étant un peu plus loin de la route, en effet, le Salar est beaucoup plus blanc et ressemble à celui d'Uyuni. On apprendra que c'est le 4ème plus grand. On fera quelques stops correspondant aux photos aperçues au stand d'information : le premier au niveau de deux trous remplis d'eau (on dirait des yeux, enfin, c'est ce qu'ils disent : « ojos del salar »,pour info, cette immense étendue de sel d'une dizaine d'épaisseur repose sur une étendue d'eau... ...salée ! Donc ce n'est pas deux trous remplis d'eau, mais juste deux endroits non recouvert de sel dur). Le second arrêt correspondra à l'endroit où l'on extrait le meilleur sel et les arrêts suivants où l'on peut prendre des photos comme au Salar d'Uyuni (effets d'optiques, sauter, etc...). Nelly serait bien restée un peu plus pour prendre encore plus de photos mais le tour se termine et il faut retourner au parking. Avec les tours organisés, c'est toujours comme ça, il y a un timing à respecter ! Néanmoins, ça vaudra le coup d'oeil : ça aurait été bête de venir jusque là sans aller un peu plus loin dans le Salar, surtout que nous n'avions pas vu les deux premiers points au salar d'Uyuni.

Au final, on sera super chanceux car les 2 argentins nous proposeront de nous ramener jusqu'à Purmamarca puisqu'ils vont à Salta, donc dans notre direction. Ils nous feront goûter une boisson du coin, rafraichissante et bien bonne (« Seco manzana » : boisson gazeuse à la pomme) et on discutera bien avec eux pendant tout le trajet. Ils sont profs tous les 2 : un d'informatique et l'autre d'anglais. On les comprend super bien et ils sont bien drôles : on a eu de la chance de tomber sur eux. Et en plus, ils nous donnent des conseils pour la suite : on verra s'ils sont bons ! En prime, ils prendront aussi en stop le cousin de la guide qui se rend lui aussi à Purmamarca. Du coup, à 15h30, on est déjà au village : parfait pour Nelly afin de faire un petit tour des différents stands artisanaux, Nico préférant rentrer au camping pour s'occuper du blog.
Le soir, on fera la connaissance d'un espagnol bien sympa : il fait le tour d'une partie de l'Amérique du Sud en vélo (parfois en bus, aussi). Cela nous rappelle ceux qu'on avait croisés sur la route australe en Patagonie chilienne ou sur la ruta 40 en Argentine: ah ces cyclistes, ils sont fous ! En tout cas, chapeau à eux car on trouve que ce n'est pas simple : surtout entre les routes non goudronnées et les nombreuses montées (sans parler de la météo qui peut jouer des tours).

Samedi 9 avril, on mettra le réveil à 7h afin d'être prêt à partir autour des 8h : et oui, il faut prévoir le temps nécessaire pour plier la tente. Notre bus n'est qu'à 8h25 : on a pile le temps de déjeuner, dehors, dans la rue, sur des marches, en l'attendant. Pour 53 pesos chacun, nous voilà en direction de San Salvador de Jujuy qui n'est pas notre destination finale. Tout au long du trajet, changement radical de climat : c'est tout nuageux, il se met même à pleuvoir par moments. Cela fait mal aux yeux, surtout après une semaine sous le soleil. A Jujuy, on enchaînera (45 min d'attente) avec un bus en direction de Salta où on arrivera autour des 13h30.... Là, on est censés s'y poser 2 ou 3 nuits avant de continuer notre route...

A bientôt

Nelly et Nico

 

 

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