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Nico et Nelly en Amérique du Sud
8 septembre 2014

La première semaine de septembre

Cette première semaine de septembre sera pluvieuse. Presque tous les jours, nous avons eu de la pluie (du lundi au vendredi) mais pas toute la journée. Cela signifie qu'il a neigé en montagne, ce qui est bon signe.

 

Pour Nico, sa semaine en classe se passera plutôt bien. Les élèves sont beaucoup plus disciplinés et ont demandé la mise en place « des ceintures de comportement » comme à l'école Florian suite à l'explication faite par Nico. Elles seront mises en place après les vacances de septembre afin de réajuster certaines choses. En effet, seuls les enseignants de Ferney peuvent comprendre ainsi qu' à ceux à qui on en a parlé.

 

Pour Nelly, ce début de semaine sera beaucoup plus compliqué avec un remplacement de 3 jours en petite section de maternelle. Elle rentrera toute déprimée le premier soir. Le mardi aura été mieux mais le mercredi : de nouveau : la galère... Avec des élèves (même francophones) qui ne parlent qu'espagnol. Effectivement, dans cette école, la petite section de maternelle se fait uniquement en espagnol. Ils n'ont que 1h30 de français dans la semaine. L'ATSEM (personne qui aide en maternelle) ne parle qu'espagnol aussi. L'instit avait bien prévu des activités mais en quelques minutes, elles étaient faites... Avec un des albums que je leur ai lu mercredi: ils me disaient : que pasa? (mais qu'est-ce qu'il se passe?).En effet, les illustrations n'étaient pas suffisantes, alors je tentais de leur exppliquer avec mon espagnol. Heureusement, les élèves étaient supers gentils et assez autonomes pour leur âge. Ils se mettaient tous à aider, à ranger tout ce que Louis (petit français extrêmement turbulent et têtu) mettait par terre. Avec lui, un moment d'inatention : et hop : légo, puzzles, caissse de figurines, perles... se retrouvaient dispersés sur le sol...

 

Le jeudi 4 septembre, le réveil sonne une heure plus tard que d'habitude (7h au lieu de 6h habituellement). En effet, aujourd'hui, nous n'allons pas à l'école mais nous allons récupérer notre RUT (en gros notre carte d'identité officielle), nos diplômes traduits en espagnol et nous avons prévu d'ouvrir un compte. Le directeur nous a donné notre journée, comme aux autres, afin d'effectuer ces démarches.

Vers les 9h15, nous arrivons au registre civil pour récupérer notre RUT (environ une demi-heure de marche de chez nous). Nous faisons la queue (beaucoup moins longue que la première fois vue que nous ne sommes pas au même guichet) et au bout de quelques minutes, Nelly remarque quelqu'un dans la file avec son passeport. Grande panique, Nico a oublié le sien à l'appartement et Nelly ne le trouve pas dans son portefeuille. On se demande si on en a besoin pour récupérer notre RUT.

 

Dans le doute, on décide de sortir de la file d'attente et de faire demi-tour. 30 minutes plus tard, nous arrivons à l'appartement. Nico sait à peu près où il l'avait rangé et le trouve rapidement. Mais Nelly, elle, n'en sait rien puisqu'elle était persuadée de l'avoir dans son porte feuille. Les recherches s'intensifient (heureusement que l'appart n'est pas trop grand), mais sans résultat. C'est la panique. Sans passeport, pas de voyage (Patagonie et Rio de Janeiro prévus). Nico décide de retourner au registre civil, seul, pendant que Nelly tente de retrouver son passeport. Avant de partir, il en profite pour lui faire signer un papier lui permettant de récupérer à sa place son diplôme traduit.

 

Nico récupère rapidement son RUT (la queue n'était pas très longue) ainsi qu'un extrait de son casier judiciaire (vide, bien entendu) puis se rend au ministère de l'Education qui est situé à quelques minutes de là. Il en profite pour appeler Nelly et lui dire qu'elle n'a pas besoin de son passeport, qu'elle n'a toujours pas retrouvé d'ailleurs, pour récupérer son RUT. Ouf, mais il faudra bien mettre la main dessus pour les vols programmés. Après avoir récupéré les documents au ministère de l'éducation , Nico retourne au registre civil pour voir où en est Nelly. Il l'attend un petit peu.

 

Maintenant, direction la banque (Banco Estado). Il est presque 12h, mais ici, ça ferme à 14h. D'ailleurs, la plupart des administrations ne sont ouvertes que de 9h à 14h.

Nous allons ouvrir un « cuenta RUT ». Ce n'est pas vraiment un compte en banque : il y a certaines choses que l'on ne peut pas faire, comme avoir un abonnement téléphonique (on n'en a pas besoin, donc ce n'est pas bien grave). De plus, notre carte bancaire est gratuite, mais les retraits d'espèces aux guichets sont payants ( moins de 50 centimes d'euros par retrait). De toute façon, on peut tout payer ou presque par carte ou par internet donc on retirera uniquement quand cela sera nécessaire. Au final, c'est plus économique qu'un compte bancaire et moins long à ouvrir.

On éprouvera quelques difficultés pour trouver le bon guichet mais après avoir demandé, nous trouverons. La banquière sera très sympathique. Elle nous racontera que son grand-père habite en Bretagne et nous avouera qu'on parle bien espagnol et qu'on comprend ce qu'elle dit (ce qui n'est pas le cas de tous les étrangers, à priori, d'après elle). On sortira de son bureau tout fier. Avec nos contrats, sur lesquels nous avons encore aposé notre empreinte digitale, on doit aller à un autre guichet afin de signer encore quelques papiers et récupérer notre clé d'activation pour gérer nos comptes par internet. Cette fois-ci, la banquière sera moins souriante, moins bavarde et parlera beaucoup plus vite que la précédente. Nous arriverons néanmoins à comprendre ce qu'elle dit.

Il nous reste encore une dernière chose à faire (à un autre endroit dans la banque) : encaisser nos chèques d'un peu plus de 900 000 pesos (presque le million ! ) (qui correspond à notre paie d'août). Ensuite, il faudra payer le loyer : pour cela, on va dans une autre banque : celle de notre propriétaire.

 

Il est 13h 30, nous sortons enfin de cette deuxième banque. Nous pouvons rentrer et aller manger.

Nous sommes soulagés. Nous avons fait tout ce qui avait été prévu mais une chose nous inquiète encore : le passeport. Nelly est toujours autant paniquée. Nico est zen et est persuadé qu'en cherchant bien, on le retrouvera (c'est toujours comme ça avec Nelly).

 

Et en effet, ce qui était prévu par Nico arriva, Nelly retrouva son passeport. Il était bien caché au fond dans une des portes du meuble TV (Il était trop bien rangé...). Quelle journée (ou plutôt matinée) épuisante! L'après-midi sera plus tranquille.

 

Le lendemain, Nico récupère sa classe. Les élèves sont plus agités que les jours précédents. Même s'il a été remplacé (mais pas toute la journée), ils n'ont pas beaucoup travaillé. Peu de choses prévues ont été faites mais ce n'est pas très grave. Ce n'est qu'une journée!

Quant à Nelly, elle ne sera pas en maternelle : oufff, mais dans sa classe de rattachement : quand il n'y a pas de remplacement de prévu, elle va dans une des classes de CE1. En effet, il y a un élève qui pose problème, les parents des autres élèves n'en peuvent plus... Il a effectivement un gros souci... et vendredi, il a « pêté un câble » .Il a renversé sa table, balancé sa chaise par terre et j'en passe... je n'ai pas réussi à l'emmener chez le directeur : quand les nerfs d'un enfant de 8 ans sont tous en action, il faut être plus d'un pour pouvoir faire quelque chose. Comme c'était la fin des cours, les autres élèves sont partis et il a fini par un peu se calmer pendant que ma collègue a été chercher le directeur qui est venu mais ça n'a pas impressioné le gosse... comme quoi, il n'y a pas qu'à Florian où il y a des élèves qui ont des gros soucis et qui ont vraiment besoin d'un suivi particulier. Malheureusement, nous ne sommes pas formés pour ce genre de comportement, et nous nous sentons bien démunis...

 

Le soir, il y a un repas dansant organisé par les « syndicats de l'école » au lycée. Tout le personnel y est invité s'il souhaite venir. C'est environ 10 euros. On a décidé d'y aller malgré le fait d'avoir été prévenu un peu tard. Nico décide de rester à l'école jusqu'à 19h et d'avancer dans son travail (livrets à remplir, corrections des évaluations et préparations du cours de géographie). Nelly préfère faire l'aller-retour vu qu'elle n'a pas de préparation. Ce sera pour elle : lecture du journal en espagnol (comme tous les soirs), aspirateur et vaisselle du matin, puis une petite sieste avant de repartir au lycée. Nico en profitrera pour lui envoyer un texto lui demandant de lui ramener une paire de chaussettes et une autre paire de baskets, car il a pris l'eau la matinée.

 

La soirée fut très sympathique. Tout commence par un apéro « bierre, empañadas ». Puis ensuite, on va se servir pour aller chercher notre viande qui est en train de griller sur le barbecue. Bien entendu, comme d'habitude, il y a des serveurs qui sont à nos petits soins (on commence à s'y habituer).

Puis on va s'assoir au milieu de « vrais chiliens ». Après quelques verres de vin rouge chilien (très bon d'ailleurs), on en profitera pour discuter un peu (en espagnol, bien entendu) avec la personne qui s'occupe de faire les photocopies toute la journée (souvenez-vous).

 

Il y a de la musique. Et vers le dessert, des danseurs arrivent et nous montrent leur danse. Et bien entendu, ce qui était prévu arriva...On vient nous chercher pour aller danser (bizutage pour tous les nouveaux. Certains se sont bien gardés de venir). Quelle catastrophe! Promis, la prochaine fois, on fera mieux (en tout cas, on essaiera). On ne savait pas quoi faire. Heureusement, la jeune femme pour Nico et le gars pour Nelly, nous guidaient comme ils le pouvaient (en espagnol bien évidemment). Alors, on a tourné un peu dans tous les sens en tournant la serviette, comme c'est la tradition.

 

Une fois que les danseurs sont partis, la piste s'est transformée en piste de danse. Vers les 1h du matin, Christine (notre collègue qui est presque notre voisine) nous a ramenés devant la porte de notre immeuble. De la soirée, nous avons récupéré certaines choses : chapeau, colliers, masques et espèce de trompette à faire la fête...

Avant de se coucher, Nelly fait remarquer à Nico qu'il a oublié son sac à dos dans la salle à l'école. Grande panique, il y a pleins de choses importantes dans ce sac : les appréciations, les chaussures de randonnée, les lunettes de soleil, le MP3 (avec toutes les leçons d'espagnol), le guide de conversation en espagnol,etc...

 

Le samedi, ça sera Skype le matin et géocaching l'après-midi. Mais nous ne mettrons la main que sur 3 caches (sur 9). A Santiago, c'est bien plus dur qu'en France mais peut être que certaines ont disparu.

Le soir, on s'écroulera de fatigue après une partie de scrabble.

 

Le dimanche, de nouveau Skype le matin et visite du musée d'histoire nationale l'après-midi pour se documenter sur l'histoire chilienne. Autour du musée, il y a de l'animation avec de la musique (voir vidéo). C'est cette fameuse danse qu'on nous a fait danser vendredi soir.... Les chiliens commencent à préparer « les fêtes patriotiques » en mémoire de l'indépendance ( début XIXème siècle).

 

 

Entre temps, nous nous rendrons à la cave pour récupérer nos valises (pour le ski). Impossible d'ouvrir la porte. Il s'avèrera que nous nous sommes trompés de porte. Ce n'était pas la « 190 » mais la « 189 ». Il est presque 19h, nous avons enfin récupérer nos valises. Maintenant, il faut les faire.

Car en effet, Nelly accompagne bien la classe de Nico en « classe de neige » à La Parva.

On vous racontera mais ça devrait être bien sympa...

Espérons aussi que Nico retrouve son sac demain matin.

 

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

Danse chilienne

 

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