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Nico et Nelly en Amérique du Sud
24 octobre 2014

De l'exposition Miro jusqu'à la balade dans le Cajon de Maipo

La semaine a été riche en événements. A l'école, tout se passe bien. Nelly travaille de temps en temps pour ne pas dire presque pas. Lundi : rien, du coup, en plus de regarder les mails, l'actualité en France et faire ses exercices de compréhension d'espagnol sur Duolingo, elle en profite pour « fabriquer » des cartes de trivial pursuit en français pour le CE1 (elle en a trouvées des très bien faites pour le CM2, il suffit donc de faire un copier-coller et d'adapter les questions). Du mardi au vendredi, elle doit travailler pendant 45 minutes toutes les 45 minutes : pour remplacer les enseignants de CP et CE1 qui sont inspectés.

 

Le mardi 7 octobre, après-midi, tous les enseignants du primaire ont « l'immense chance » d'assister à une conférence donnée par l'inspectrice de l'éducation nationale sur « l'évaluation positive ». Et oui, il semblerait que nous soyons trop durs, trop stricts avec les enfants! Dans l'ensemble, elle sera plutôt intéressante (bien plus que la précédente) mais on ressort assez perplexe. Oui, dans l'idée, ce qu'elle dit, ce n'est pas faux. Mais, non, on ne peut pas faire tout ce qu'elle nous demande, sinon, on passerait notre temps à corriger sans pouvoir ni manger ni dormir. Enfin, bref, c'est comme en France, on nous transmet toujours autant des choses inaplicables en classe. Toujours autant de différences entre la pratique et la réalité...Après tout, prenons ce qui était censé!

 

Il est 16h30, nous sortons du lycée. Direction le cinéma (à 15 minutes à pied de l'école) pour réserver notre séance, avec Lucile notre collègue (rappelez-vous : celle qui a payé l'appartement de notre 1ère visite avant nous, et tant mieux... pour nous). C'est « el dia del cine » du coup, les places sont à 1 000 pesos (moins de 2 €) au lieu de 4 000 (beaucoup moins cher qu'en France). On veut voir le film « Lucy » de Luc Besson. Ici, quand vous payez votre ticket, vous réservez aussi votre place dans la salle. Il ne reste que des places au 1er ou au 2ème rang...Whaouh, on va être super proches. Tant pis, on prend quand même.

Le film est dans 2 heures environ. On avait prévu le coup. Direction l'exposition « Miro » qui est gratuite et se situe dans le même quartier. On y restera une heure. On s'amusera à essayer de deviner ce qu'a voulu représenté l'artiste. Certaines réponses seront très farfelues. On se distrait comme on peut, on repère l'éternelle tâche violette présente dans quasiment tous les tableaux. Globalement, l'exposition est beaucoup moins intéressante que celle que l'on avait vue à Barcelone où il y avait plus de scuptures.

 

On ira se poser dans le parc d'à côté pour patienter avant le début du film. Un fois dans la salle, même si nous étions placés devant (les sièges sont très confortables et s'inclinent supers bien), nous avons bien apprécié le film. Tout d'abord, on était super bien installé : siège qui s'incline et grand espace pour les jambes. De plus on a tout compris et c'était vraiment bien. Facile, le film était en anglais, sous titré en espagnol (l'écrit est beaucoup plus facile à comprendre que l'oral) et certains passages se passaient à Paris, donc en Français! En gros, c'est l'histoire d'une femme (Scarlett Johanson) à qui on a implanté un sac de drogue dans le ventre. Il s'avère que grâce à ça, elle va développer tous les neurones de son cerveau. Par exemple, elle apprend très vite une langue étrangère, sa force est décuplée,etc...Il va donc lui arriver pleins de choses. Certes tout ceci est surréaliste mais très intéressant. Nous préférons ne pas vous raconter la suite afin de vous laisser aller le voir si l'envie vous en prend.

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Le mercredi matin, Nelly ira pour la première fois sur l'autre site de l'école : à Chamisero. Par chance, pas besoin de prendre la navette à 7h30 au lycée, le directeur doit y aller pour superviser les travaux d'agrandissement et emmener le conseiller pédagogique ainsi que Cyril la personne qui s'occupe de la communication. Nelly passera donc son temps à papoter avec Camille qui fait la même chose qu'elle, et à prendre la suite de l'enseignant inspecté durant 45 minutes.

Le jeudi et vendredi : changement d'emploi du temps : elle doit aller remplacer dans la classe de CM1B qu'elle connait bien : c'est parfait ! Ce sera donc Camille qui prendra en charge ses rempacements d'inspection.

 

Le vendredi 10 octobre, nous terminons les cours à 13h30 (comme chaque vendredi). Après manger, nous décidons de se rendre au « Mall Sport » de Santiago. Nous souhaitons acheter une doudoune pour la Patagonie qui ne prend pas de place, un filet de volley-ball (pour jouer avec les autres, après les cours) ainsi qu'un ballon. Le trajet dure environ 30 minutes en bus. Mais nous serons bien déçus. Nous pensions trouver un magasin du style « Décathlon », mais en réalité, ce n'était qu'une multitude de petits magasins de sport assez onéreux. Bref, nous ne trouverons pas notre bonheur et nous rentrerons bredouilles.

 

Sur le retour, Nico s'arrête chez un autre collègue pour récupérer quelque chose tandis que Nelly rentre à l'appartement. En effet, dans le sous sol de l'immeuble de Jean-Charles (un collègue de CM2), il y a un vélo, sans les roues, laissé à l'abandon depuis au moins 1 mois. Jean-Charles a donc proposé à Nico de le récupérer. Après tout, il ne resterait plus qu'à y ajouter ce qu'il manque. Nico observe le vélo de plus près et remarque qu'il manque les disques, que les freins sont usés. Il hésite à le prendre mais Jean-Charles arrive à le convaincre. Et voilà comment il se retrouve à faire au moins 30 minutes de marche (avec le vélo sur le dos, sur l'épaule droite puis la gauche) jusqu'au magasin « Bici Mundo », situé à proximité du lycée.

 

Arrivé là-bas, Nico raconte qu'on lui a piqué les roues. Le réparateur lui explique qu'il y a trop de vélos en attente et qu'il ne peut pas le garder. Et en plus, il n'a pas les pièces qu'il faut. Il note sur un papier une très grande liste de choses à faire, ce qui fait un peu peur à Nico. Le vendeur prend son numéro et l'informe qu'il l'appellera lundi.

 

Il reprend donc « son vélo sans roue » et se dirige vers l'école. Son but est de le mettre dans sa classe pour le w-e et le lundi, on verra bien. Il explique donc la même version au gardien de l'école puis croise le directeur qui se moque un peu de lui (il ne croise pas souvent de personne avec un cadre de vélo sur le dos). Il a pitié de lui et propose à Nico de le mettre dans son bureau. Et voilà, comment « le vélo sans roue » se retrouve dans le cagibi du bureau du directeur de l'école. Et en plus, il ne gêne personne et peut rester là autant qu'il veut. Parfait. La suite de l'aventure du vélo vaut vraiment le coup (à voir dans le prochain épisode)...

 

Nico, soulagé, se rend maintenant chez Sébastian (le chilien fan de l'OM) pour prendre quelques bierres avant le match de foot du soir. En effet, il y a un match d'organisé à 20h00 entre les professeurs et les personnels de service de l'école. Nico jouera défenseur central (comme dans l'ancien temps) et marquera le 1er but de son équipe. Au final, victoire 9 à 4. Il paraît qu'ils veulent leur revanche. Sans souci, on est prêts. Par contre, Nico terminera le match sur les rotules (plus l'habitude de jouer sur un grand terrain à 9 contre 9 pendant 1h/1h 30). Bien entendu, la soirée se prolongera chez Sébastian jusqu'à 2h30 du matin. Un bus de nuit le ramènera à bon port chez lui...Nelly dort déjà.

 

On est samedi 11 octobre. Le réveil sonne à 6h (Nico a oublié de l'éteindre) puis à 7h30 (quelle idée de se lever si tôt le w-e!). Aujourd'hui, un beau temps est annoncé et nous avons décidé de sortir de Santiago afin de balader dans un coin que l'on nous a recommandé, le « Cajon Del Maipo ».

 

La semaine passée, des collègues y sont allés pour faire de l'escalade et nous ont dit que c'était un coin magnifique. D'autres personnes nous l'ont confirmé. La veille, on avait demandé dans quel coin on pouvait balader. Malheureusement, au réveil, on ne se souvient plus du nom. Nico se rappelle vaguement que ça finit par le son « on ». Et Nelly, comme souvent, se repose sur Nico qui aime bien gérer ce genre de chose. Du coup,ce n'est pas gagné.

 

On décide d'y aller quand même. On prend le métro pendant un peu moins d'une heure puis on cherche l'arrêt de bus (nous ne sommes pas sûr de l 'endroit, ce n'est pas très bien indiqué, on se fit un peu aux jeunes avec leurs gros sac de rando qui doivent sûrement y aller aussi... Peu de temps après, le bus arrive effectivement : parfait. Nous obtenons une place assise, on a de la chance, parce qu'il va vite se remplir (et quand on dit se remplir, cela veut dire au Chili : plus de place même debout à côté du chauffeur). Reste, ensuite, à savoir où s'arrêter. Par chance, dans le bus, il y a une petite affiche avec les différents villages. Et il y a celui qu'on cherche : « El Manzano ». Maintenant, il ne reste plus qu'à savoir quand il faut descendre. On scrute la route et au bout d'un moment, on voit un grand panneau vert qui annonce les activités possible à « El Manzano ». Pas le temps de réfléchir, on tire sur le fil au dessus de notre tête qui est rélié à une clochette pour indiquer au chauffeur qu'on veut descendre. C'est instantanné (enfin, avec la vitesse à laquelle roule le bus : il faut bien 5 ou 6 mètres) Le bus s'arrête assez brusquement et nous laisse descendre. Malheureusement, nous sommes au milieu de nul part et à côté de la seule route que nous avons empruntée...

 

On regarde autour de nous et on remarque un grand panneau « El Rancho del Añil , centro turistico» avec un chemin. On décide de le prendre (en même temps, on n'a pas d'autres choix). Après quelques minutes, on arrive dans un endroit où il y a pleins de mobilhommes, des terrains de tennis et une piscine. On se rend à la réception et on demande où on peut faire des balades. La réceptionniste, très sympa, nous indique qu'il faut suivre le panneau « trekking ». Et c'est parti pour l'aventure...

 

Comme en France, les chemins de randonnée sont balisés. On suit donc la peinture bleue. On avance à tâtons. Le paysage est magnifique et on est seuls au monde avec le bruit des oiseaux. Le chemin se retrécie. Il y a un peu d'eau qui déborde du ruisseau que nous longeons. Et arriva ce qu'il devait arriver...Nico se retrouva avec le pied dans l'eau et comme il n'a aucun équilibre, il mit aussi le deuxième. Le voilà donc obligé d'essorer ses chaussettes et de faire la suite de la balade avec les pieds mouillés. Le chemin devient de moins en moins agréable. Les ronces commencent à nous gêner sérieusement. On arrive a un endroit où l'eau nous empêche de continuer. On décide donc de rebrousser chemin en espérant trouver un autre passage.

 

Et en effet, en revenant sur nos pas, on en trouve un autre (toujours en suivant la peinture bleue). On fera de nouveau demi-tour un peu plus loin car le passage est envahi de branches, de ronces... Heureusement, le 3ème chemin sera le bon. On arrivera même à un endroit un peu dégagé avec des grands cactus (encore eux!). On pique-niquera à côté puis on continuera jusqu'à arriver bien haut et dans un endroit qui ne nous donnait pas trop envie de poursuivre l'aventure. On décidera de redescendre et de rentrer sur Santiago. Le temps se couvre.

 

Le retour sera plus rapide que l'aller (environ 1h30). Le bus nous prendra à l'endroit où il nous avait déposé le matin. Il n'y a pas d'arrêt...Après tout, au Chili, ça a l'air de se passer comme ça, il suffit de faire signe au chauffeur. En arrivant chez nous, on décide de consulter nos mails et on se rend compte que Sébastian nous invite le soir même chez lui pour faire un barbecue.

 

On est fatigués (surtout Nico qui a peu dormi) mais on y va quand même. La soirée sera très sympathique. On sera servis comme des rois: la cuisson de la viande toujours au top, une petite préparation traditionnelle : tomate, oignon, coriandre, voilà un mec qui a le sens de l'accueil! Par contre, on ne rentrera pas tard.

 

Le lendemain, la journée sera très tranquille. On se reposera enfin. Les courbatures sont bien présentes pour Nico entre le foot, la balade qui a rajouté une couche et les soirées. Une nouvelle semaine recommence. On ne peut pas dire qu'on s'est reposés encore...mais bon, après tout, sommes-nous ici pour faire les marmottes???

 

Cliquez ici pour voir les photos de la balade de samedi

 

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

 

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