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Nico et Nelly en Amérique du Sud
18 janvier 2015

En direction de Santiago, retour à la chaleur

Nous arriverons donc bien à Cochrane, sans encombres malgré un chauffeur fou du volant. Il n'y a d'ailleurs qu'ici où les bus doublent les 4x4 d'une facilité déconcertante.  Il est 17h30 quand nous mettons le nez dehors dans une petite ville de 3 000 habitants. Notre guide nous dit que c'est une ville sans charme et qu'il n'y a aucun intérêt à s'y arrêter : on confirme.

D'ailleurs,  on n'y restera pas. On trouvera non loin de la place un banco estado pour retirer du liquide (enfin). Ensuite, nous irons planter notre tente dans le camping à proximité (4 000 pesos/pers.). Il y a aussi des chambres pour le double mais elles n'ont rien d'extraordinaire.  Comme il fait un peu plus chaud, on tente le coup : on plantera notre tente encore une fois (d'ailleurs cette fois-ci, nous n'aurons pas froid, voir presque chaud selon Nico).

Mission suivante : trouver un bus pour le lendemain matin en direction de Coyhaique (départ à 8h, 13 000 pesos/pers. pour 8h de trajet). Nous prendrons les 2 dernières places (mais il y avait plusieurs compagnies au cas où). Puis, nous recroiserons Manu et Nolwenn en train de faire leur course (on se suit depuis le début,c'est trop drôle) ainsi que d'autres voyageurs qui étaient avec nous à la frontière.

On pourra donc cuisiner au camping (&cuisine& extérieure,  tables et chaises, hamacs et même des balancelles, et un quincho pour ceux qui veulent faire cuire leur viande), ce qui est très appréciable. Nous mangerons des haricots surgelés et un bon melon, ça fait du bien de pouvoir enfin varier les saveurs ! Nous nous endormirons ensuite tout emmitouflés. Même si on passera une bonne nuit, on sera réveillés vers 5h par...un satané coq qui hurlait à tue-tête (greee,  on l'aurait bien égorgé celui là). Du coup, on émergera  un peu avant le réveil qui était programmé à 6h30. On a donc largement le temps avant d'aller prendre notre bus à 8h.

Le trajet (350 km) sera assez long, surtout que la majorité du parcours est sur route gravillonnée (sauf la fin) mais assez agréable (jolis paysages). Nous sommes dans un minibus de 28 places et on s'arrêtera 2 fois : 15 min de pause à Rio Tranquilo (étape à faire si vous avez le temps, excursion sur un glacier à 60€/pers. avec peu de touristes) puis 20 min pour manger à Cerró Castillo (si vous n'avez pas votre pique-nique, vous pouvez acheter des sandwichs). Vers 16h, on arrive enfin à Coyhaique.

Là encore, même si la ville est 10 fois plus grande que Cochrane, elle présente peu d'intérêt d'y rester. C'est une &ville étape&. La différence,  c'est que  cette fois-ci, on trouve un grand supermarché où on trouve enfin une plus grande variété de légumes pour se faire une bonne ratatouille.  Nous logerons d'ailleurs juste à côté,  dans une auberge très sommaire mais où ce n'est pas trop chère.  Il y a une cuisine (qui ne sera pas la mieux qu'on ait rencontrée), une salle de bain (qui ne donne pas envie d'y rester des heures...), le wifi, une chambre que pour nous (20 000 pesos) et même une télé (retour à la vie  civilisée)...Pour une nuit, ça fera l'affaire.  

Une fois nos sacs déposés dans notre chambre, on ira assez rapidement réserver notre ferry en direction de Puerto Montt.  On avait essayé de réserver par internet le matin, après le chant du coq, mais ça n'avait pas fonctionné...Heureusement,  il y a un bureau de réservation à Coyhaique et c'est encore ouvert (jusqu'à 19h). Parfait, pour 56 000 pesos/pers., direction Puerto Montt : 1 journée de trajet, repas compris et nuit dans une cabine de 4 lits. Par contre, maintenant, il faut qu'on réserve le bus qui nous amène au port (Puerto Chacabucco). On apprend qu'il faut prendre 2 bus  (1h+30 min). On réservera le 1er en direction de Aysen (1 700 pesos/pers.), pour le 2ème il faut voir sur place.

Ensuite, Nelly ira faire un petit tour du marché artisanal, à côté de la place (encore une &Plaza de armas&). Le soir, en préparant à manger, nous ferons la connaissance d'une belge en voyage pour 4 mois qui semblait un peu perdue (le lendemain, elle nous donnera même son guide de l'Argentine afin d'alléger son sac  : on est bien contents parce qu'il y a pas mal de choses à voir en Argentine) puis d'un papi. Il est français et est un éternel voyageur (dailleurs,  c'est au moins la 3 ème ou 4 ème fois qu'il vient au Chili).

Et là, encore quelque chose d'improbable se produisit...Qui voit-on franchir la porte de la cuisine ? Lucile,  notre collègue du lycée. Elle fait le trajet en sens inverse par rapport à nous avec 2 potes à elle et Camille (autre collègue). Quelle drôle de coïncidence! Nous discuterons un bon moment de nos différentes aventures. On n'en revient toujours pas de les croiser ici : comme quoi, le monde est bien petit.

Le lendemain, vendredi 16 janvier, notre bus partira vers 10h40.  Arrivés à Aysen, nous enchainerons directement avec un trajet de 20 min environ (500 pesos/pers. dans un espace de 12 places) en direction du port. Du coup, il est midi passé quand nous arrivons à Chacabucco, 3h avant l'embarquement (départ prévu pour 18h). Il y a une grande salle d'attente à l'intérieur avec le wifi gratuit et des prises pour recharger notre appareil photo. Et puis, comme il n'est pas coutume depuis notre passage de la frontière,  nous retrouverons notre bonne femme (la chilienne qui était arrivée 2 heures après nous lors du trekking)...Incroyable (surtout qu'elle nous avait dit qu'elle en avait marre des bateaux). Mais bon, vu qu'elle rentre sur Santiago, normal qu'on la croise tout le temps. (Le pompon serait de se retrouver dans la même cabine qu'elle...)

Nous patienterons jusqu'à 16h30 (le moment de l'embarquement) en lisant (le guide de la belge et un roman prêté par Manu et Nolwenn), en faisant des mots croisés,  en écrivant le blog, en allant sur internet...

Nous embarquerons à l'heure.  Le capitaine du ferry nous réunira dans la salle du restaurant pour une présentation générale et nous montrer une vidéo sur la sécurité.  Nous ne sommes pas nombreux : une bonne cinquantaine. Le bateau est loin d'être plein. Par conséquent,  on nous explique que l'on peut changer de cabine si jamais on veut être avec d'autres personnes. C'est ce qui se passera pour la nôtre : une mère et son fils seront relogés ailleurs. Cool, on va être seuls dans notre cabine de 4. Il n'y a pas de fenêtres mais Nico est content, comme ça, il ne sera pas gêné par la lumière le matin.

Puis, il se passera une drôle de chose. Le capitaine viendra nous proposer une cabine pour 2 avec fenêtre car il a besoin de la nôtre pour loger un groupe de 4. Pourquoi refuser ? On accepte et on change nos affaires de place. A l'intérieur de chaque cabine, il y a des casiers qui ferment à clé...mais on n'a pas les clés (de toute façon,  ce n'est pas grave, ce qui a de la valeur, on le garde avec nous depuis le début de notre voyage).

Il est 18h, heure du départ normalement...mais il ne se passe rien. On est toujours à quai et on se demande ce qu'il se passe (à quelle heure arriverons-nous à Puerto Montt? ).  Personne ne nous dit rien. 19h30...heure du repas : tout le monde se précipite.  Et il vaut mieux vite réagir si vous voulez qu'il vous reste des fruits (en fait, il suffit d'en demander au cas où). Le repas est très sommaire (il ne faut pas s'attendre à un festin gastronomique) mais correct : petite salade de crudités (brocolis,  salade, carotte), boulettes de viande (pas extraordinaire (Nelly préférera ne pas les manger...)) avec comme accompagnement.... on vous le donne en mille : du riz bien sûr !  puis un fruit (brugnon, pomme, poire, orange.) Tout ça est accompagné de bons petits pains tièdes. Il y a aussi du thé,  du café et des jus de fruits à volonté pendant toute la traversée.  On finit le repas...et on n'est toujours pas partis. On s'inquiète encore plus car si ça continue, on arrivera jamais à avoir un bus de nuit pour Santiago et on sera obligés de passer une nuit à Puerto Montt, et si nous arrivons en pleine nuit, ce sera galère pour trouver quelque chose...  Heureusement qu'on n'a pas de réservation de bus.

Il est 20h15.  On se cale sur les canapés présents dans la salle de restaurant pour regarder la télé.  On aura droit à plusieurs épisodes des Simsons ce qui ne nous enchantera guère.  On espère un éventuel film qui malheureusement ne viendra pas, dommage. Finalement, nous partirons vers 21h (3h de retard). Ils auront mis un temps fou à compléter le bateau par des contenairs et...des vaches (on ne vous raconte pas l'odeur quand on se rapproche du pont arrière).

Quand on ira se coucher vers 22h...quelle surprise de voir que notre nouvelle cabine est occupée.  En effet, il y a une valise et un magazine sur un des lits. On est bien embêtés.  On ne sait pas trop quoi faire. Par chance, notre cabine initiale, située juste en face, est finalement...inoccupée.  Nouveau transfert de sacs à dos. On dormira dans le noir total...Parfait pour Nico (pas besoin d'utiliser son &protège - yeux&).

On dormira plutôt bien dans notre petit lit (Nico aura quand même trop chaud, après le froid, c'est le chaud qui réveille, mais parfait pour Nelly). On mettra notre réveil un peu avant 8h afin d'aller prendre notre petit déjeuner. Au menu, c'est : gruyère (tranches plates) , jambon, céréales natures,  beurre, confiture de fraise, yaourt, &jus d'orange ou de fraises& et petits pains + thé,  café et lait chaud.  Tout à fait correct.

Après cela, Nelly ira se recoucher tandis que Nico regardera un bon petit film (déjà vu en francais) en espagnol (mais le son n'est pas très bon). Il ne fait pas très beau. C'est tout gris alors on ne voit pas grand chose à l'horizon.  En même temps, ce n'est pas une croisière : il n'y a pas grand chose à voir ni à faire dans ce bateau (c'est juste un moyen de transport plus simple et plus agréable que le bus). Nelly aura cette fois-ci très chaud, on en concluera qu'il vaut mieux ne pas fermer les rideaux qui sont le long  du lit (ce sont peut être eux qui font l'effet sauna). La douche,  plutôt froide, réveillera bien !

A 12h30,  heure du repas...Il faut être réactif. Au menu : salade de tomate avec choux fleur cuit, purée &Mousseline& avec un bon morceau de porc, soupe (cazuela en boîte) pour finir par le dessert favori des chiliens...la gelée (immangeable pour nous). On passera l'après midi à lire, regarder la télé,  jouer au Scrabble...bref, rien d'extraordinaire.

Il est 20h quand le bateau arrive enfin au port...Malheureusement,  nous débarqueront seulement une heure plus tard (le temps qu'ils fassent les différentes manoeuvres et que certains véhicules sortent). L'attente devient longue. On se dit qu'on aura jamais notre bus, surtout que l'on vient de comprendre que la gare routière est bien plus loin que ce que l'on pensait. Néanmoins,  un bus gratuit, prévu par la compagnie nous attend. Voyant notre & bonne femme& monter dans un taxi, nous hésiterons à le prendre aussi. Le temps qu'on réfléchisse,  ça sera trop tard. De toute façon,  on tombera dans les embouteillages car un match de foot se termine. On se dit que c'est foutu pour le bus. Notre car nous dépose à 700 mètres environ de la gare routière, au siège de Navimag.

Il est 22h quand nous arrivons au terminal de bus. C'est encore allumé...l'espoir revient. Nous pressons le pas. La majorité des comptoirs est fermée et ceux ouverts sont complets...mais le dernier sera le bon. On n'en revient pas mais un bus, avec encore de la place, part à 22h15 pour Santiago. Nous partirons vers 22h25, sourire aux lèvres (malgré un prix assez élevé : 27 000 pesos/pers.). Pour dormir, on aura même droit à un petit coussin et des couvertures. Attention, il faut prévoir son repas du soir (vive le pâté et les petits pains du bateau) et son petit déjeuner, ce que nous avions anticipé.

Nous sommes le dimanche 18 janvier, notre voyage prend fin un mois après notre départ. Il est 11h30 quand nous mettons le pied dehors. Retour à la vie quotidienne (courses, factures, papiers à gérer,...) mais c'est encore les vacances. Il ne nous reste plus que 4 jours avant l'arrivée des parents de Nico. Ici, il fait chaud (30°C). Tout est en ordre à l'appartement (enfin, en bazar car on n'avait pas du ranger en partant). La piscine est de nouveau opérationnelle (quel bonheur). Vous pensiez que nous allions nous reposer et bien non...A 18h, il y a un carnaval à Santiago, alors pourquoi le rater ?

A bientôt.

Nelly et Nico

 

 

 

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