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Nico et Nelly en Amérique du Sud
13 janvier 2016

Ile Chiloé

On passera notre mercredi 6 janvier 2016 dans les bus : Petrohué-Puerto Varas (1h30), Puerto Varas- Puerto Montt (30min) et Puerto Montt-Castro (3h40). D'ailleurs, petite anecdote, alors qu'on est dans le terminal de bus de Puerto Montt, on croisera Anaïs qu'on n'avait pas pu voir à Pucon. Quelle curieuse coïncidence ! On en profitera pour échanger sur nos voyages pendant notre heure d'attente avant d'embarquer pour Castro, ville prinicipale de Chiloé. Malheureusement, elle, elle a réservé 3 nuits à Ancud, une autre ville de l'île (à 1h30 au nord de Castro). On se dit qu'on pourrait s'organiser une journée ensemble, mais dans les faits, nous ne la recroiserons plus.

On sera tout content de voyager dans un bus super confortable (un cama). Au terminal de Castro, Anita nous attend avec Thomas un autre couchsurfer. Et oui, on a pu l'appeler de Puerto Varas et elle est toujours d'accord pour nous héberger chez elle pendant 2 jours puisqu'elle part vendredi soir à Santiago. Et en plus, elle nous laissera même rester chez elle une nuit de plus (afin de nous éviter de prendre une auberge pour 1 nuit). C'est la 1ère fois qu'on tente le « Couchsurfing » et ça s'est super bien passé : en gros, dans plusieurs villes du monde, des gens s'inscrivent sur un site pour proposer d'héberger gratuitement d'autres personnes. Il faut donc créer un profil sur ce site et envoyer un message aux locaux : ce sont eux qui acceptent ou pas de vous recevoir. C'est donc pour nous un moyen de partager un moment avec des personnes du pays. Anita n'habite que depuis très peu de temps à Castro mais elle nous donnera des renseignements bien utiles (elle travaille en plus dans le tourisme). Et puis, elle est super sympa. Par chance, on ne parlera qu'en espagnol (ouf, pas d'anglais), l'occasion pour nous de pratiquer un peu. Elle habite dans une maison assez rigolote, plutôt typique (pas très loin de l'eau) constituée d'une seule pièce... Autant dire que chacun dort sur un matelas (elle est sacrément équipée sur ce point), même elle. Il n'y a ni télé ni four à micro-onde, retour aux choses simples (mais internet, restons quand même dans le moderne) : c'est bien sympa. Autre petite anecdote, il n'y a pas de serrure, donc pas de clé dans cette maison : on ferme la porte avec un rondin de bois (voilà aussi pourquoi on pourra y rester une nuit de plus sans qu'elle soit là). Bref, un super séjour chez elle.

On passera donc 3 jours sur l'île. Le 1er jour, on se rendra sur l'île de Quinchao non loin de Castro. On prendra un mini-bus (1800 pesos) pour aller jusqu'à Achao. Le but de cette journée sera d'aller voir quelques églises (il y en a énormément sur l'archipel dont certaines sont classées au patrimoine de l'Unesco) et de se retrouver en pleine nature (un peu comme à St Denis de Cabane mais avec de l'eau autour). Au cours de cette journée ensoleillée, on fera beaucoup de stop pour se rendre dans certains patelins (comme Quinchao) où il n'y a pas de bus et pour faire le retour. On attendra jamais plus de 20 min et quand on commençait à se décourager, quelqu'un nous prenait, malgré le peu de circulation. Comme l'indique notre guide, le prix du plus joli village de cette île sera pour Curaco de Velez : une jolie place, une crypte souterraine en hommage à un grand combattant, un musée et forcément son église (loin d'être la plus belle mais originale car plus moderne : reconstruite en 1971 à cause d'un incendie). Après la traversée en direction de l'île principale, on fera escale à Dalcahue pour son marché artisanal et son église (c'est d'ailleurs l'attraction phare de l'île Chiloé : faire le tour des églises qui sont d'ailleurs toutes un peu différentes). Il y a également une maison plutôt originale sur la route menant à Castro (après la rue qui monte, longeant l'église) : tout est tordu d'extérieur. On finira notre journée par un tour à la plage Ten-ten qui se trouve face à Castro afin d'apercevoir les « palafitos » (maisons sur pilotis) qui bordent l'eau. On avait envie d'y aller et par chance, la voiture qui nous ramenait sur Castro y allait aussi...Tant mieux car à pied, ça fait un peu loin. Les gens se baignent mais nous, ça ne nous tente pas trop : l'eau n'est pas très belle. D'autres ramassent des crustacés. Encore une fois, on se fera ramener en stop jusqu'au centre (15 min à pied de Chez Anita).

Le 2ème jour, on jouera pleinement notre rôle de touriste. En effet, la veille au soir, on réservera un tour pour aller sur l'île Mechuque. On voulait absolument y aller et pour s'y rendre, c'est assez compliqué à moins de dormir sur place là bas (il n'y a des bateaux qu'un jour sur 2 ou sur 3) ou prendre un tour (ce que nous ferons du coup, même si on n'aime pas trop en général). On ne voulait pas prendre le risque de se rendre sur place par nos propres moyens et ne pas arriver à embarquer sur un bateau (on se rendra compte qu'on a bien fait). Et puis, au final, le tour n'est pas trop cher (25000 pesos) au vu des prestations. Certes, on commencera par une partie qu'on a déjà faite : Dalcahue (si on avait su, on n'y serait pas allé la veille). Ensuite, on se rendra à Tenaun pour embarquer dans notre bateau, après avoir fait un passage obligé par l'église. Arrivés là-bas (45min de traversée au soleil, même s'il fait beaucoup plus frais que la veille), on se rend tout de suite dans une maison où il est prévu que l'on mange le fameux plat typique de la région, le « curanto ». Mais ce qui est vraiment sympa dans ce tour, c'est que l'on nous montre comment ça se prépare. Et le « + » ici, c'est qu'il est préparé comme à l'ancienne (à l'« hoyo » : dans un grand trou sur des pierres chaudes, chaque type d'ingrédient est recouvert par des grandes feuilles (= les pangues) qu'on trouve au Chili). C'est très rapide à nous montrer et le temps de cuisson est de 40 minutes. Pendant ce temps, on est libre pour faire un petit tour dans le village (tout petit, heureusement que nous n'y sommes pas venus par nos propres moyens). Là aussi, il y a des « palafitos » de chaque côté du pont avec de jolies photos à prendre puis un musée. On retournera à temps à la maison pour observer la fin de la cuisson et le service. On voulait absolument goûter le « Curanto » (poulet, viande, saucisse, pomme de terre, sortes de pains cuits, des moules et un autre crustacé) et bien, on aura été servis ! On aurait bien aimé partager un autre plat. Là tant pis, tout le monde a le même et il n'y a que ça, avec un peu de vin (Nelly sera d'ailleurs vite « pompette »). Le plat est très copieux, un peu lourd et on ne mangera pas tout (surtout Nico). Même si ce n'était pas succulent, au moins, on aura testé. Après le repas, on aura de nouveau un peu de temps libre pour digérer et marcher un peu dans le coin avant de reprendre le bateau. Notre dernière escale se réalisera à la cascade de Tolcahue. On avait anticipé en prenant le maillot de bain mais malheureusement, c'est à l'ombre et l'eau est glaciale : impossible pour nous de s'y tremper. En revanche, le coin est bien joli. Vers 19h30, on est de retour sur Castro. Au début, on était un peu sceptique sur ce tour mais au final, c'était bien sympa. On est tout le temps assez libre : il faut juste respecter les horaires donnés par notre guide (Enrique) qui est assez drôle. Il mettait de l'ambiance dans le bus avec un bon humour. Même si on ne le comprendra pas toujours avec son accent du coin, on appréciera d'avoir les explications et les légendes de l'île qu'en espagnol (le bus, d'une vingtaine de personnes n'était composé que de chiliens et de deux argentins). On imagine que le second bus avait un guide bilingue anglais.

Le 3ème et dernier jour sur l'île, ce sera direction le Parque national de Chiloé. Et là, contrairement aux jours précédents, tout sera méthodiquement calculé. Premièrement, on posera nos gros bagages à la consigne (2 000 pesos) du terminal de bus afin de ne pas à avoir à retourner chez Anita juste pour ça. On mettra donc notre réveil à 6h30 afin de prendre le 1er bus en direction de Cucao à 7h50. On range nos affaires, et avant de partir, Nelly décide de passer l'aspirateur (nos duvets laissent toujours un peu de petites plumes). Après quelques secondes, elle décide d'enlever un jouet : une petite souris qui se trouve sur le sol, sauf qu'en l'attrapant à pleine main, il s'avérera qu'il ne s'agissait pas d'un jouet, mais d'une vraie petite souris bien vivante, bien que sans énergie. On vous laisse imaginer dans l'état où ça l'a mis... Au final, mieux valait qu'elle reste tranquille plutôt qu'elle se mette à courir dans toute la maison. On la laissera là, elle repartira bien par où elle est entrée. Pour ceux qui souhaite « couchsurfer » chez Anita : n'ayez crainte, on ne pense pas que les souris soient chose habituelle, celle-ci avait dû se faufiler par un petit trou... Sur ce, on file au terminal de bus où on dépose nos gros sacs à dos. On attendra en vain le bus de 7h50... Perdant un peu patience (et oui, on doit être de retour dans l'après-midi, on a donc pas de temps à perdre ! Et en plus, on se dit que finalement, on aurait pu se lever plus tard...), on prend le bus pour Chomchi (et une église de plus) qui est sur le passage. On se dit qu'on fera du stop là-bas mais ça ne marche pas : c'est trop compliqué. Heureusement, le bus de 8h30 est bien là, lui, et passera nous prendre peu après. On aurait peut être mieux fait d'attendre car du coup, on paiera un peu plus cher le bus (il existe un tarif aller-retour). Le trajet, au total, est assez long (1h15-1h30). Le bus nous dépose juste devant l'entrée du parc mais malheureusement, ici, c'est tout couvert (contrairement à Castro où il fait grand soleil). On paie l'entrée (1500 pesos chacun) puis on effectue les différents petits parcours (4 ou 5 petites boucles sur du plat, sympa, mais si votre temps est compté sur l'archipel, ce site peut être squizé). On se baladera à travers les bois, sur le sable...en pleine nature donc pendant un peu plus de 2h. Malgré le temps, c'est très agréable. On aurait pu faire un autre sentier (Cole-Cole : 18 km aller-retour) qui abouti à un espèce de pont suspendu (plus sympa que ce qu'on a fait) mais on est trop juste avec les horaires : et puis, vu le temps qu'il fait, ça ne vaut carrément pas le coup d'aller prendre une photo au bord de l'eau. Au moins, on est tranquille car on n'a pas les mouches qui nous tournent autour (Thomas y avait eu droit mais il faisait grand soleil). Au final, on prendra le bus de 12h30 nous permettant de pique-niquer en face des « palafitos » à côté du Rio Gamboa à Castro. Nelly aura même le temps d'aller se prendre une bonne glace au nutella avant de prendre notre bus de 15h35 en direction de Puerto Montt. Ensuite, on enchaîne avec un bus de nuit : Puerto Montt-Santiago avec le temps de manger un bon melon à Puerto Montt (tout est bien calculé et réservé).

Que peut-on en conclure de ce petit séjour à Chiloé ? Très sympa. Enrique nous dira que Chiloé est magique et qu'il est interdit d'être stressé. On y aura passé le temps qu'il fallait et on aura fait le bon choix de séjourner sur Castro : plus centrale et plus jolie qu'Ancud. Et puis pour une île réputée pour son temps pluvieux (pire qu'en Bretagne), on n'aura pas reçu une seule goutte. Notre guide de voyage nous informait de toujours prévoir un poncho à porter de main et bien, on sera bien heureux de ne pas l'avoir utilisé. Place maintenant à la suite : on remonte vers le nord du pays. Mais pourquoi alors on retourne sur Santiago  alors que l'on n'a pas envie d'y aller? Des idées ? Réponse dans le prochain épisode...

A bientôt
Nelly et Nico.

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Commentaires
V
Pkoi vs retournez sur Santiago?? sans vouloir être désobligeant, vs y avez oublié quelque chose d'important...je suis peut-être mauvaise langue :-)
Nico et Nelly en Amérique du Sud
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