1ère semaine de décembre

On est lundi 1er décembre 2014. Normalement, en France, il fait froid. On se couvre en allant au travail. Le matin, il fait nuit quand on se lève...Et bien ici, c'est tout le contraire. A 7h du matin, il fait déjà jour et chaud. On supporte largement le short. Seule similarité avec l'Europe, il y a bien des sapins de Noël. Dans notre immeuble, il y en a un à l'accueil. Et du coup, vu la chaleur, il est en synthétique. Les vrais sapins ne tiendraient pas le coup. Il n’y a pas non plus des décorations dans la rue, du coup, nous n’avons pas du tout la sensation que Noël arrive… Pour nous, la fin de l’année signifie plutôt : l’été et les grandes vacances. Il est d’ailleurs, difficile de se motiver pour aller travailler. Il ne reste plus que trois semaines. On compte les jours.

Et comme souvent, en ce moment, en fin d'après-midi, on va voir un film...Même lieu, mêmes conditions. Cette fois-ci, c'est Camille qui nous accompagne, et non Lucile. Et comme d'habitude, nous ne serons pas déçus du film « La mejor oferta ». Encore un beau film. Et puis cette fois, pas de problème avec le sous titrage.

En résumé, c'est l'histoire d'un homme d'une cinquantaine d'année (ou plus) qui est responsable de vente aux enchères. C'est lui qui contrôle la vente. C'est un passionné d'arts (tableaux principalement). Il a un complice dans la salle qui lui achète les tableaux qu'il souhaite garder pour lui et qu'il accroche ensuite dans une pièce secrète de sa maison. Un jour, il reçoit un coup de téléphone particulier d'une femme d’une trentaine d’années qui veut mettre aux enchères beaucoup de choses. Cette femme est agoraphobe. Elle n'arrive pas à sortir de chez elle. Au début, il communique avec elle seulement par téléphone, puis à travers la porte. Par la suite, il la rencontrera et une histoire d'amour naîtra (comme souvent dans les films) avec quelques petits accrocs. La fin sera surprenante et nous laissera perplexe...On interprètera tous les trois plusieurs scènes du film de manières différentes. Connaissant la fin du film, il nous faudrait presque le revoir pour valider telle ou telle hypothèse… A vous d'aller voir le film afin de savoir ce qu'il se passe. A voir!

Le mardi, comme d'habitude, c'est ultimate. Nelly et Lucile, seront à la sortie du lycée avant Nico, elles décideront donc de prendre de l’avance. En effet, Nelly et Nico veulent s’acheter un réchaud pour le camping, Nico les rejoindra ensuite. Le grand centre commercial se trouve sur le chemin, mais une fois dans le mall, difficile de se repérer (malgré les panneaux). Les filles tourneront donc pas mal avant de trouver, enfin, le magasin spécialisé pour le camping. A l’intérieur, elles retrouveront Nico qui, parti plus tard, sera arrivé avant elles… Nico et Nelly ne s’achèteront que le mécanisme qui se met sur la bonbonne de gaz, car ils n’ont pas celle-ci. On attendra, ensuite, longtemps nos camarades, dans le parc, qui arriveront sans se presser. On jouera avec un autre frisbee qui est assez difficile à contrôler, mais du coup, on rigolera bien quand même.

Le mercredi, après le boulot, à 13h30, Nelly part avec Lucile au centre commercial qui ne se trouve pas très loin du lycée. L’objectif est de s’acheter les billets de bus pour ce week-end. En effet, le 8 décembre est férié au Chili (fête religieuse de l’immaculée conception). Lucile avait donc proposé à la petite bande de français qu’on est (6 recrues du mois d’août) d’aller camper au parc des siete tazas (sept tasses) qui se situe à 260 km au sud de Santiago. Mais certains avaient prévu autre chose. Nico étant fatigué en ce moment (livrets, corrections à faire)… il préfèrera rester à Santiago.

Mais Nelly, avide de découvrir encore ce pays, est très emballée. Donc ni une ni deux : elles se dirigent vers le guichet de Tur bus (non sans mal, rappelez-vous, elles s’étaient déjà paumé la veille… ce centre commercial est un vrai labyrinthe…) Elles achèteront le billet aller jusqu’à Curico à 4 100 pesos chacune. Il n’y a plus de billet retour pour le lundi. Tant pis, elles se débrouilleront ! Elles feront du stop, et au pire, elles prendront un bus d’une autre compagnie. Ensuite direction Home center pour acheter la bombonne de gaz et des affaires pour Lucile. Sur le chemin du retour, elles se fixent une heure pour aller courir le soir. A 19h, l’envie n’était pas au rendez-vous, mais il faut bien se bouger un peu. (1 kg de perdu pour le moment, sur les 4 pris depuis notre arrivée au Chili, encore 3 en ligne de mire, allez, il faut y croire). Donc à 19h00, direction l’appart’ de la collègue, en courant bien sûr, c’était difficile avec la chaleur, mais ça allait.

La gardienne de son immeuble semble la reconnaître, avec le short de Nico et ses joues écarlates, elle ne passe pas inaperçue… Dans le hall, ils ont déjà installé le sapin de noël (en synthétique, bien sûr, vu la chaleur, un vrai sapin se retrouverait rapidement sans épines). Une fois chez Lucile, un verre d’eau, et hop, c’est parti pour le footing. On descend les 8 étages, en empruntant les escaliers, et une fois dans le parc Florestal : les jambes de Nelly sont très très… … très lourdes, difficile d’avancer, chaque pas est un supplice. Lucile fait quasiment du sur place à côté de Nelly, elle finira par faire des aller-retours devant et derrière elle. L’échec total pour Nelly qui est complètement à plat… Elles décideront d’arrêter ce calvaire et de retourner chez Lucile. Nelly sera déçue d’être sortie pour si peu d’exercices. Lucile, quant à elle, doit faire son programme de sport et propose donc à Nelly de le faire avec elle. Et c’est ainsi que cette dernière se retrouvera à faire de « l’air corde à sauter » (de la corde à sauter, sans corde à sauter), la planche, des squats et autres exercices qui font bien mal aux cuisses… Nelly rentrera à pied complètement KO.

Nico, quant à lui, décidera de ne pas rester toute l’après-midi à l’école car il n’ira pas au foot (comme ça, son pied a le temps de bien se remettre)... Et puis, il manque du monde. Beaucoup d'enseignants sont en pleine correction du bac (et oui, vous avez bien compris, le bac en décembre!). Il projette de rédiger ses appréciations de fin d'année et d'aller faire bronzette. En arrivant à l’appart’, il sera tout content d'avoir un message d'une ancienne élève de sa classe de l'année dernière (Nouroul-Houda), sur le blog, en rentrant du boulot. Il sera tout ému. Vu que sa classe actuelle n'est pas tous les jours très agréable (même si c'est beaucoup mieux qu'au début), c'est toujours appréciable de recevoir des bonnes nouvelles. Malheureusement, impossible de lui répondre. L'adresse mail n'est pas valide. Il enverra donc sa réponse à Agnès (directrice de l'école) qui photocopiera sa réponse à la petite. Joli petit clin d'œil en cette fin de journée.

Le jeudi soir, nous sortirons à la « Piojera », un bar à proximité de la Véga ( le marché). C'est un bar populaire. Certaines personnes nous l'ont fortement déconseillé...mais, il est inscrit dans le guide de voyage et vu le nombre que l'on était, on ne voit pas bien ce qui peut nous arriver. Première sortie avec de vrais chiliens ainsi qu'avec des français (certaines collègues de l'école) et une espagnole (amie de Camille). Cadre original, ambiance sympa. On a bien fait d’y aller. On parlera un peu espagnol même si de temps en temps, le naturel reviendra et nous parlerons aussi français. Par la suite, on ira dans le quartier de Bellavista à la recherche du bar où Nico s'est inscrit à une sortie « Couchsurfing ». On cherchera pendant très longtemps l'endroit jusqu'à finalement trouver un lieu un peu mort. On renoncera à rentrer dans celui-ci et on ira boire un dernier verre ailleurs...Un peu cher d'ailleurs. On rentrera vers les minuits. Il commence à faire frais (et oui, ici, il fait très chaud la journée : autour des 30°C cette semaine, mais la nuit, c'est plutôt autour des 10°C).

Le lendemain, ce sera grasse matinée...jusqu'à 8h pour Nico. Il ne commence qu'à 10h15 et la fin des cours est à 12h30. Tranquille comme journée pour bien finir la semaine. Nelly, quant à elle est obligée de venir tous les jours à 8h30 à l’école. Christine la prendra donc, comme tous les jours vers 6h55 pour arriver au lycée vers 7h20. Elle pointera et ira dans la classe de Nico. D’habitude, celui-ci trouve toujours une petite tâche à faire faire à Nelly qui est bien contente (au moins, ça l’occupe utilement). Nico doit en profiter parce que l’année prochaine, ce ne sera pas pareil. Nelly filera directement à Chamisero, et elle aura du travail !!

Ce jour-là, à 8h10, Nelly se dirige dans la classe de CE1 où elle va remplacer la prof pendant 1h30. L’instit’ en question (qui est chilienne mais qui a longtemps vécu en Suisse, à Lausanne) lui indique le travail. A 8h30, les élèves s’installent et c’est parti. Sauf qu’à 8h45, une personne de la vie scolaire se pointe et lui dit qu’elle va la remplacer parce qu’elle doit aller à Chamisero en maternelle. Trop déçue, Nelly quitte la salle de classe et se dirige vers l’accueil où la secrétaire lui dira qu’elle la cherchait (ce n’était pas compliqué, le remplacement en CE1 était prévu au planning depuis une dizaine de jours…). Le taxi est devant l’établissement, Nelly monte et 3 min après le chauffeur lui demande (en espagnol), comment faire pour aller à Chamisero. Nelly comprend bien que son GPS ne peut pas lui indiquer étant donné que la ville est en train de se construire… Ça va qu’elle a été envoyée là-bas plus d’une fois et qu’elle se souvient du trajet…

Arrivée sur place, elle découvrira qu’elle doit effectuer un remplacement en moyenne section (ce qui est toujours mieux qu’une petite section). Par chance : quand elle arrive, les enfants sont avec la prof d’espagnol. (Petit rappel pour ceux qui le souhaitent : en PS, les enfants, l’ATSEM et l’instit ne parlent qu’espagnol (avec ¾ d’heure par jour de français) et dès la MS, c’est plus ou moins l’inverse : l’enseignement est dispensé en français, et ils ont 1h30 d’espagnol par jour.) C’est parfait, Nelly prendra la classe à partir de 10h00. Ou plutôt, la surveillance de la cour de 10h à 10h20 puis la prise en main de la classe en demi-groupe, car la moitié de l’effectif a sport avec un intervenant et ¾ d’heure plus tard c’est au tour de l’autre moitié. Donc la matinée passera relativement vite. A 13h15, Nelly ira voir une collègue qui n’habite pas très loin pour lui demander si ça ne la dérange pas de la ramener.

Une fois à l’appart’, elle mangera (toujours vers les 15h00) et elle se plongera dans le guide de voyage sur l’Argentine que lui a prêté Camille. Mais très vite, il est l’heure de partir faire les courses pour ce week-end de trois jours. Elle rejoint donc Lucile et une fois les courses terminées, retour à l’appart’ pour la préparation d’un cake, du sac de rando, recharge de l’appareil photo, douche, repas, dodo… Et oui, faire les choses au dernier moment, c’est son truc à Nelly…

L'article sur le week-end de Nelly et Lucile sera publiée prochainement  !!

Pour Nico, ce w-e de 3 jours sera très tranquille. Il ne fera pas grand chose et se lèvera tard tous les matins. En même temps, il a vraiment besoin de repos. Le samedi soir, ça sera apéro au pastis avec un pote français de Chamisero, Pierre. Et ensuite, direction Bellavista. Le but était d'aller voir un concert. Malheureusement, à l'entrée, Pierre ne comprendra pas bien l'horaire de début du concert. Il comprendra « dos y media (2h30) » au lieu de « doce y media (00h30) ». Grave erreur. On reviendra donc trop tard...Le concert est en train de se terminer. On rentrera déçus chez nous.

Le lendemain, Nico se lèvera en début d'après-midi avec un sacré mal de crâne. Il en profitera donc pour regarder le « Canal football Club » suivi du match de l'OM (encore une victoire, pour ne pas changer : et cette fois-çi, il ne s'est pas endormi devant). Vers 19h, il décide de sortir prendre l'air : ça va mieux. Il veut aller faire un tour au Santa Lucia. Malheureusement, il avait oublié qu'il y a avait le carnaval de Santiago. C'est blindé de monde. Impossible d'accéder au Santa Lucia. En plus, vu le monde, il ne voit rien et il ne se passe pas grande chose : les gens attendent la parade. Il s'arrêtera quelques minutes à un endroit où il y a un peu d'animations (tambours et batteries) puis il rentrera chez lui (soirée film).

Le lendemain, il fait toujours aussi chaud. Il décidera d'aller faire bronzette sur la terrasse de l'immeuble. La piscine n'est toujours pas accessible. Depuis 2 jours, elle n'est plus verte... mais ils ont vidé l'eau. Espérons vraiment qu'elle soit bientôt de nouveau opérationnel : ça commence à faire long! Il semblerait qu'ils s'en occupent, mais avec les chiliens, on ne sait jamais : ils ne savent pas dire non! L'après-midi, il ira donc faire un tour au parc Santa Lucia à la recherche de l'énigme manquante (mais impossible de trouver) puis il ira s'allonger au Parc San Borja (à 15 minutes de l'appart') afin de corriger ses copies (autant rendre les choses plus agréables!).

A bientôt

Nelly et Nico