El chalten, capitale nationale du trekking

Une fois sortis du bus, en ce samedi 3 janvier 2015, la première chose à faire, c'est de trouver une auberge de jeunesse.  Le guide nous dit qu'en été,  il faut réserver en avance. Le village est tout petit et il n'y a pas assez de place pour tout le monde en haute saison. Certes, il y a toujours  des campings mais comme ils sont situés en plein vent, ça risque de ne pas être très agréable.  Et puis, après cinq nuits en tente et une dans un bus, on a envie d'un bon lit.

Bien entendu, comme écrit précédemment, on avait fait des recherches sur les différentes possibilités d'hébergement à moindre coût. Et la 1ère sera la bonne, parfait. C'est à juste à côté du bus et à côté du centre (en même temps, vu la taille d'Él Chalten, on était forcément pas loin...) La façade ne donne, certes pas très envie de rentrer (c'est encore en construction  comme beaucoup de maisons ici) mais il y a tout  ce qu'il faut : wifi (il s'avèrera très très lent), cuisine,  lits, salle de bain (jolie mais non terminée : 1 douche sur 2 et un toilette sur 2 sont opérationnels). Mais bon, il ne faut pas s'arrêter à ça et puis le prix est attractif (13,5€/pers.) Attention,  il n'y a que des dortoirs mixtes ( 4 de 6 places) et le soir, avec l'arrivée d'autres personnes, c'est  quasiment plein!

Nous irons aussitôt à la recherche d'un supermarché...Parfait, il y en a un pas loin et ouvert. (Attention, ils ferment tous entre 13h et 17h). Par contre, il n'y a presque plus rien et  c'est super cher (on aurait dû s'approvisionner à Esquel, au moins pour le nom périssable...pourtant,  c'était écrit dans notre guide). Bref, on s'en sortira quand même en allant dans plusieurs petites supérettes pour trouver notre bonheur (fini le riz et les carottes).

Une fois revenus, nous mangerons à l'auberge le repas fourni la veille dans le bus. Ensuite, on fera une courte balade de 2 heures aller/retour pour voir le mirador de los condores ( belle vue sur le village et sur le Filtz Roy,  l'attraction de la région, mais point de condors au-dessus de notre tête). Nous sommes au paradis des randonnées (il y a d'ailleurs un panneau à l'entrée de la ville qui indique :&bienvenue dans la capitale argentine du trekking&). Parfait, nous sommes donc au bon endroit. En plus, au fur et à mesure de la journée,  les nuages se dissipent et on peut bien  apercevoir le Fitz Roy tout enneigé : magnifique.

Le soir, après un repas ratatouille/pâtes, prune (toujours une seule) et du yop (yaourts hors de prix ici,   1, 70€  le pot de 125g,  c'est pour dire...), nous irons nous coucher pas trop tard (enfin, Nelly qui est épuisée...). Demain, réveil à 7h45 pour une balade à la journée (environ  8h de marche,  on verra celle que l'on choisit de faire au dernier moment). Il faudra faire des  choix car nous ne pourrons pas toutes les faire. En effet, nous avons pris nos billets de bus pour mardi matin (10h 30) pour aller à El Calafate (3h de route pour 27€/pers.)

Nous sommes dimanche 4 janvier 2015. Il est 7h45 quand Nelly émerge.  Quant à Nico, il est debout depuis déjà une heure. Le ciel est totalement dégagé mais ça souffle fort. Nous décollons à 9h de l'auberge,  comme prévu. Le début du sentier que nous voulons parcourir ( laguna de los tres, au pied du Fitz Roy)  est au nord du village (20min). Il est facile à trouver et très bien fléché : aucun risque de se perdre. Jusqu'au kilomètre 8 (sur 10 au total), c'est à dire juste après le campamento, la balade est plutôt facile (dénivelé de 200 mètres). La majorité de ce parcours se déroule sous les bois. Très vite, on a une belle vue sur le Fitz Roy (voir photo).

En revanche, juste après une petite cabane ( possibilité de pique-niquer), changement de difficulté, ça grimpe fort pendant 2km (un peu moins d'une heure). Le chemin est pierreux et un peu glissant par endroit. En haut, à 1200 mètres,  le paysage est saisissant : Fitz Roy  en partie enneigé avec un petit lac bien bleu à ses pieds.  Et pour couronner le tout, le ciel est totalement dégagé ( chose apparemment très rare). Malgré un vent terrible et le froid,  Nelly convaincra Nico de manger derrière un rocher pour s'abriter ( vers 13h15). On ne restera pas longtemps car ça commence à se couvrir (Nelly finira même son repas plus bas dans la cabane où Nico souhaitait pique-niquer).

Pendant toute la descente, on n' arrêtera pas de se dire qu'on a eu de la chance avec la météo et on plaindra  ceux qui sont en train de monter car ils ne vont rien voir. Par la suite, on décidera de passer par la laguna Capri (bon choix de faire cela plutôt au retour car c'est plus facile dans ce sens): vue sur un lac et possibilité de camper à l'abri sous les arbres. On arrivera à la fin du parcours un peu après 16h (7h de marche aller/retour, la plus belle chose qu'on ait vue à ce jour). Le ciel se couvre de plus en plus.  Les nuages nous rattrapent jusqu'à être sous de très légères gouttes de pluie.

Le reste du temps sera consacré aux courses (pas simple, ici), à chercher des renseignements sur la suite de notre voyage (pour l'instant,  on ne vous en dit pas plus), au blog et au repas. Ce soir, on ne fera pas la bamboula...car demain,  réveil à la même heure pour une autre balade...

La nuit a été un peu plus fraîche que la précédente.  Nous nous réveillerons donc un petit peu avant le réveil. A 9h, nous sommes au début du sentier qui n'est pas loin de l'auberge au sud du village. Le vent souffle très fort. Nous nous sommes donc plus habillés que la veille. Le paysage est un peu différent : nous marchons dans de grands espaces (d'herbes ou de cailloux) dégagés qui nous permettent de voir loin. Nous sommes, encore une fois, dans les premiers à être partis, du coup, nous pouvons encore voir ces drôles d'oiseaux (le &bandurria&,déjà rencontré au camping de Los Alerces). Ils  sont marrants avec leur bec assez long et fin et leur bruit bien reconnaissable. Ils ne sont malheureusement pas facilement approchables (heureusement que le zoom existe) et ils n'aiment pas quand il y a trop de monde.

Ça monte tout le long du parcours mais faiblement, ce qui rend la balade pas trop pénible. On est à l'abri du vent pendant les 2 premières heures mais la dernière est plus pénible.  A 1400 mètres,  il fait froid et ça souffle.  On mettra environ  3heures (au lieu des 4 annoncées, 12 km) pour arriver en haut ( Loma del Pliegue Tumbado). Malheureusement,  le Cerro Torre est dans les nuages mais on aura une belle vue  panoramique sur le reste. Du coup, pour prendre encore plus de hauteur, nous sortirons du sentier balisé pour avoir une vue sur le lago Viedma.

Nous pique -niquerons sur le chemin du retour sous les arbres, à l'abri du vent. Puis on croisera même une vache en plein milieu du chemin. A 14h30,  nous sommes déjà à l'auberge ( arrivée plus tôt que prévue). Nous déciderons donc de nous rendre à la cascade &Chorillo del Salto&, située à 3km au nord du village. Le parcours pour s'y rendre n'est pas très agréable car il est sur une route gravillonnée pendant 2km. Néanmoins,  la cascade vaut le coup d'oeil.  En plus, il y a une cache à faire à proximité, que nous trouverons.

Pendant la préparation du dîner, nous ferons la connaissance d'un couple de français, qui après avoir vécu un an en Guyane, visitent l'Amérique du Sud. Nous jouerons  avec eux pendant toute la soirée à des jeux de dés (yams et 10 000). Nous passerons ainsi une excellente soirée. En effet, nous nous permettrons de veiller plus tard (minuit passé) car le lendemain, notre bus pour El Calafate n'est qu'à 10h30...

A bientôt pour la suite.

Nelly et Nico