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Nico et Nelly en Amérique du Sud
27 mai 2015

Arica et le parc Lauca

Nous sommes donc le jeudi 14 mai 2015. Il est 5h15 du matin et nous venons de débarquer de notre bus de nuit en provenance de Puno, un peu décalqués. Pleins de taxis attendent et n'arrêtent pas de nous embêter. « Attendez un peu, bon sang, qu'on émerge un minimum et qu'on réfléchisse un peu, qu'on se renseigne afin de savoir où l'on est, parce que ça ne ressemble pas à l'endroit où on était le 1er jour de notre voyage à Tacna ». Un groupe de femmes discute avec un américain. On mettra du temps à comprendre (normal, vu l'heure matinale) qu'elles sont en train de négocier pour lui un taxi à moindre frais jusqu'au véritable terminal de bus qui se trouve à 10 minutes en voiture de là (ah qu'ils sont malins ces péruviens, ils aiment bien nous faire prendre le taxi pour nous balader d'un terminal au centre-ville ou d'un terminal à un autre).

 

Du coup, on se greffe au petit groupe. Ce petit jeune va au même endroit que nous, c'est à dire Arica, au Chili. De 20 NS, on passe à 10 NS (pour nous 3)...merci les péruviennes. Arrivés au terminal, notre américain nous informe qu'il préfère prendre un collectivo afin d'arriver plus tôt à Arica, plutôt qu'un bus. Nous, on n'est pas pressés alors, on prendra comme à l'aller un bus local pour Arica...Ils partent toutes les 20 minutes environ pour 2 000 pesos chiliens ou 12 NS (plus intéressant pour nous de payer en pesos).

 

Quelques instants plus tard, on arrive à la douane chilienne. Et là...un chien (de la douane) se jette comme un fou sur le sac à dos de Nelly et commence à tourner autour. On explique au douanier que l'on n'a rien de particulier à l'intérieur : rien d'illégal et pas de fruits ni de légumes (vu que c'est interdit). On remplit, comme à chaque fois le papier des choses à déclarer, comme d'habitude, on coche les cases : non (rien à déclarer). La nana de la douane nous informe qu'il vaut mieux mettre oui pour la case concernant les fruits car sinon l'amende sera plus élevée. Un peu plus tard, le douanier fouillera le sac et ne trouvera rien (on vous l'avait dit). Il reniflera quand même nos sacs de congélation non utilisés, ce qui sera très drôle à voir. Nous ne sommes pas des trafiquants!!!!. On pense que le chien a reniflé la sauce de nos salades : tomates/avocats qui avaient coulées de nos Tupperwares... parce que ces chiens sont super forts pour renifler la moindre odeur de fruit/légume.

 

Vers 7h30 (heure péruvienne) c'est-à-dire 9h30 (heure chilienne), nous arrivons au terminal de bus d'Arica. On change nos montres et on part se renseigner. En effet, pour aller au parc Lauca, on a deux possibilités. Soit on prend une agence à Arica (excursion à la journée) soit on prend un bus pour Putre afin de s'acclimater à l'altitude et d'avoir plus de temps au parc (on se dit qu'il doit bien y avoir des agences là-bas). Le problème, c'est que des bus pour Putre, il n'y en a qu'un par jour (l'aller) et il vient de partir. On nous indique que les bus pour La Paz s'arrêtent à Putre (enfin sur la route et après faut marcher jusqu'au village mais ce n'est pas loin). Cela ne semble pas très clair (il faut aussi payer tout le trajet jusqu'à La Paz même si on descend avant) et en plus on ne sait pas du tout comment est Putre : s'il y a bien des bus ou des agences qui nous emmèneraient jusqu'au lac du parc Lauca. Bref, on décide de se la jouer en mode « sans stress » et de finir notre séjour par une excursion toute organisée (sur internet, les commentaires étaient bons).

 

On prend donc un taxi (3 000 pesos, moins de 5 euros) en direction de la place centrale (si vous avez bien suivi notre blog, vous connaissez le nom de cette place, car il y en a dans chaque ville d'Amérique du Sud, en tout cas au Chili, en Argentine et au Pérou : la Plaza de Armas). A l'office de tourisme, on nous renseignera très bien. On se rend dans la rue où il y a des agences et on en prend une au hasard (elles font toutes le même itinéraire et c'est le même prix : 25 000 pesos/pers tout compris : guide en espagnol, trajets, petit déjeuner vers 10h et repas vers 16h, différents arrêts). A la première, il n'y a plus de place pour le lendemain mais la deuxième sera la bonne (on réserve). 2ème mission maintenant, trouver un hôtel. On a une adresse (repérée sur internet)...mais finalement on atterrira ailleurs (comme souvent). En effet, l'« Hostal del Jardin » (rue Sotomayor) qui comporte une cuisine comme on voulait, est 2 fois plus cher que celui qu'on croisera sur le chemin (« Hostal Real »: 14 000 pesos/la chambre double). C'est un peu plus près du centre, moins chic (mais très très propre) et puis il y a une cuisine dans laquelle on peut...cuisiner : c'était le point important. On prend donc 2 nuits.

 

On en profite aussi pour prendre une bonne douche (2 jours sans, c'est dur!) qui s'avèrera très très chaude et on file au supermarché (Santa Isabelle juste à côté : sous la grande chaine de magasin Paris) et au marché (fruits, légumes) afin de se faire une bonne ratatouille (mangeons sainement un peu, pendant ces deux jours). L'après-midi, nous irons explorer la ville (qui se découvre enfin car le matin, c'est tout couvert...ça nous rappelle des souvenirs à Valparaiso). La ville, en soi, n'a pas vraiment d'intérêt mis à part le mont Morro à gravir (en moins de 30 min, c'est fait et on jouit d'un beau panorama sur la ville). En plus, super, il y a une cache là-bas...que l'on ne trouvera finalement pas (pour changer... grrrr). Elle a forcément disparu car, c'est sûr, on est au bon endroit (le dernier a même « logué » sur une pierre). On n'a vraiment pas de chance avec ces caches d'Amérique du Sud (on commence à se décourager et on se dit qu'on se rattrapera en France!). On restera un petit moment en haut avant de redescendre. Là-bas aussi, il y a un Christ (pas besoin d'aller à Rio pour le voir...enfin, la vue est carrément moins belle mais ici, il n'y a personne!). On parcourra aussi un peu la ville mais cela sera assez vite fait : il n'y a rien de spécial à voir. Nelly ira même faire un petit tour de magasins, histoire de faire quelque chose et en profitera pour se prendre une glace!

 

Le lendemain matin, vendredi 15 mai, 6h45, le réveil sonne. A 7h20, on est dehors et on attend la navette. Le temps est couvert, comme la veille et on espère que ça va se dégager en haut (normalement, ça devrait le faire). Quelques minutes plus tard, un gars (notre guide) arrive et nous amène au bus (c'est un demi-bus, seulement 29 places assises) qui nous attend au coin de la rue. On n'est pas beaucoup à l'intérieur mais, le groupe ne tardera pas à s'agrandir. Nous voilà partis pour un mini-tour à l'intérieur de la ville (en gros, un tour des différents hôtels d'Arica afin de récupérer tout le monde). A 8h, c'est fini. On est 22. Tous les âges sont représentés mais globalement, peu de jeunes de notre âge mis à part une hollandaise et un allemand.

 

En route, donc pour le lac du parc Lauca, située à 4 500m d'altitude (on va passer de 0 m à 4 500 m en 5h environ, certains ne se sentiront pas très bien vers la fin : à cause de l'altitude, pour nous pas de problème, ça fait un moment qu'on atteint ce genre d'altitude). Ce qui nous plaira beaucoup dans cette excursion, c'est qu'on fera plein d'arrêts réguliers sur le chemin. Notre guide, Santiago, est très sympa et nous explique les différentes choses. Il ne parle ni trop ni pas assez. Et ce qui est bien cette fois-ci, contrairement à Puno, c'est que les explications sont uniquement en espagnol. Il parle plus vite que le précédent, mais tant qu'on le comprend, ça nous convient. Il parle aussi très bien l'anglais car il prendra le temps d'expliquer et de discuter avec l'hollandaise qui ne comprend quasiment rien de l'espagnol.

 

On observera des hiéroglyphes taille XXL gravés sur le sable de la montagne en face de nous (et oui, il pleut quasiment jamais, du coup, les traces restent). On s'arrêtera, pour une énième fois dans une église. Plus on monte, plus on va dans les nuages jusqu'à ce qu'on passe au-dessus d'eux...afin d'être au soleil. C'est magnifique : les sommets des volcans dépassent des nuages, c'est vraiment très beau! On vous conseille donc d'être à gauche (derrière le chauffeur) pour avoir une meilleure vue. On continuera notre route en faisant des arrêts à différents points de vue afin que l'on prenne des photos. Le paysage est assez surprenant...plutôt aride où nous découvrirons une espèce de cactus (« les Candelabros ») on verra aussi une plante qui ressemble à un gros coussin vert qui permet de freiner le vent et ainsi protéger le paysage de sable : « la llareta » du lichen qui peut vivre plusieurs millions d'années mais qui est malheureusement en voie de disparition. A 11h, c'est l'heure du petit-déjeuner (il faut prévoir d'en prendre un avant, ce que nous avions fait) dans un restaurant de routier. Pour gagner du temps, le guide prend nos commandes dans le bus. Pour nous, ce sera pain, beurre et confiture. Il y a aussi du thé (Nelly en prendra 2 puisque Nico n'en boit pas : un nature et l'autre aux feuilles de coca). 30 minutes plus tard, on remonte dans le bus.

 

Vers 12h30, on s'arrête de nouveau. On aperçoit en bas, dans la vallée, le village de Putre, perché à 3 500 m d'altitude. On a un joli point de vue de là où on est. Comme à chacun de nos nombreux arrêts, il y a des stands de souvenirs (Nelly s'achètera un porte-clés aux tissus locaux sur feuilles de coca). Il est temps maintenant de se rendre à ce fameux lac du parc Lauca. On y arrivera vers 13h30. C'est vraiment joli. A 4 500m, il fait un peu froid : la veste est de sortie. Il y a un petit chemin le long du lac qui nous permet de nous balader un peu (c'est assez court, environ 400m). Le temps est couvert d'un côté (au-dessus du volcan Pariacota) et dégagé de l'autre...C'est dommage, on a vu des photos où le volcan se reflétait dans le lac : un vrai effet miroir (ce lac est plus haut que le lac Titicaca mais il n'est pas navigable, et tant mieux, ça permet aux nombreuses espèces d'oiseaux de venir tranquillement. Nous ne verrons qu'un flamand rose, qui passera son temps à manger en ayant la tête dans l'eau).

 

On y restera environ 30 minutes afin d'observer ce beau paysage. Certes, on aurait bien voulu rester un peu plus mais il est déjà l'heure de repartir. Nelly s'attendait à ce que le lac soit plus reculé de la route et pensait que le petit chemin était plus long. Sur le chemin du retour, on s'arrête voir les lagunes (là encore, ça vaut le coup d'œil) puis on file vers un village « fantôme ». Il paraît qu'il y a 12 personnes qui y vivent mais là, c'est désert. Il y a même une école (dans la classe, ils sont 5 élèves...contre 40 dans d'autres à Santiago, dans le public). Après quelques explications et une visite rapide, direction Putre, notre dernier arrêt. Il est 16h quand nous arrivons au restaurant qui nous attend.

Au menu, une soupe (pour changer) et de l'alpaga (sorte de lama) accompagné de riz... Sinon, on pouvait prendre aussi du « pollo » (poulet en français) mais on en mange assez à la cantine de l'école. Et bien sûr, pour le dessert, vu qu'on est au Chili, on a droit au dessert favori des chiliens...la gelée (accompagnée de 2 morceaux de bananes). Autant dire qu'on n’y touchera pas. Heureusement qu'on avait prévu le coup en emportant des pommes et des galettes au chocolat. Pendant le repas, on mangera avec l'hollandaise (qui ne parle pas un mot d'espagnol) et l'allemand (en revanche, lui, il gère l'espagnol)... Malheureusement, on parlera qu'en anglais...tant bien que mal.

 

Un peu avant 17h, le guide nous dit qu'on a environ 15 min encore avant de repartir afin de faire un petit tour du village. Le tour sera très vite fait. C'est simple, il n’y a rien. C'est là que l'on réalise que l'on a bien fait de ne pas prendre un bus pour Putre la veille, surtout que l'on n'a pas vu d'agences dans la ville qui proposent l’excursion. En fait, elles sont toutes à Arica et le prix pour 2 jours (avec nuit à Putre) est d'environ 75 000 pesos (contre 25 000 la journée). 17H, c'est l'heure de reprendre le bus. Cette fois-ci, pas de stops jusqu'à Arica (2h30 de route).

 

Quand on arrive sur Arica, il fait nuit. Il est presque 20h (et oui, on a refait le petit tour des hôtels) et on est bien contents de notre journée. En plus, on n'a pas eu le mal des montagnes (contrairement aux 2 ados présents dans le bus) et on a vu de beaux paysages. On confirme bien les impressions des gens laissées sur internet...A faire. On ne fera pas la bamboula cette nuit car on est assez fatigués mais pour une fois, pas de réveil pour le lendemain.

 

Samedi 16 mai, jour de départ. Les vacances se terminent ici. Il est 9h quand on se lève et on a largement le temps. Notre avion n'est qu'à 15h et le check-out à 12h. « Mamie » (l'hôtelière) nous autorise à rester chez elle jusqu'à notre départ à 13h30. En effet, on ne sortira pas vu que la ville n'en vaut pas spécialement l'intérêt (on a vu ce qu’il y avait à voir) et on patientera : scrabble, internet, blog, etc...Par la suite, on mangera chez elle en finissant les restes et on goûtera deux fruits bizarres. Le 1er (un kiwano) ressemble à une coloquinte avec des espèces de piques (pas mauvais) et un autre : un tumbo, qui ressemble un peu à une petite patate, l’intérieur ressemble à celui du fruit de la passion. (On ne saura pas si c’est qu’il n’était pas mûr, en tout cas, c’est acide, on n’a pas aimé). De temps en temps, c'est pas mal aussi de « lever le pied ». Ce qui est bien aussi, c'est que « Mamie » s'occupe de tout. Elle nous a appelé, non pas un taxi, mais un mini-van ( compagnie « transfer ») : 4 000 pesos/pers. (10 000 le taxi).

 

13h30,le chauffeur est à l'heure. On est 3 dans le van (l'autre passager est aussi client de l'hôtel). 20 minutes plus tard, il nous dépose à l'aéroport. Les formalités seront très rapides vu la taille de cet aéroport (presque moins grand que notre immeuble à Santiago)... De toute façon, tous les vols sont à destination de Santiago et il y en a 5 ou 6 par jour. Autant dire que l'activité est assez limitée. A l'aller, on avait mis 2h20...et là, on est censés mettre une heure de plus. On ne comprend pas trop. Il n'y a pourtant pas de décalage horaire. En fait, c'est tout simple, l'avion fait une escale à Iquique...à 30 minutes d'avion d'Arica.

 

A 18h30, on débarque à Santiago...la nuit est en train de tomber. Les bagages se font attendre mais on les récupèrera sans encombres. On cherche le bus pour Santiago que l'on trouvera finalement à la porte 4. On a 2 choix : soit on prend Turbus (1 600 pesos) soit centropuerto (comme à l'aller, 1 500 pesos). L'avantage de Turbus, c'est qu'il s'arrête à Pajaritos, une station de métro située sur notre ligne qui évite de trop rentrer dans le centre-ville : on se dit qu’on aura donc une place assise dans le métro (ce sera donc notre choix, pour 0,15 euros de plus, c'est plus pratique). A 20h, on est chez nous...On se commande une pizza, on dégivre des légumes, on défait nos valises et au dodo. Il ne reste plus qu'un jour avant la reprise...Ah que ça va être dur. On commençait à bien s'habituer à ces vacances. Mais bon, il faut bien reprendre pour mieux repartir...

 

Pour lire le bilan de notre séjour (qui peut-être utile à ceux qui souhaitent faire les mêmes choses que nous) et voir un plus grand échantillon de nos photos, il faut attendre le prochain article...

 

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

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Commentaires
B
Oui, c'est vrai, et ce qui est bien, c'est que ce n'est pas fini ! On a vraiment de la chance. Toutes nos prochaines vacances sont déjà programmées jusqu'à notre retour en France. Bise.
P
Bin dis donc, quel voyage! !! Vous en aurez vu des beaux paysages! :-)
Nico et Nelly en Amérique du Sud
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