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Nico et Nelly en Amérique du Sud
22 août 2015

La Paz

La Paz, grande ville aux souvenirs contrastés...enfin, pour nous, vous allez vite comprendre. Au total, on y sera restés 5 nuits et sera un point de chute entre nos diverses excursions. On s'y arrêtera 1 nuit en arrivant d'Uyuni, 2 après l'escapade à l'Isla del Sol (voir article précédent) et 2 encore après l'Amazonie (article suivant). A chaque fois, on logera dans le même hôtel (Inawasi, 776 Murillo) et par pure coïncidence dans la même chambre (la n°5).

 

Pourquoi toujours au même endroit ? Tout d'abord, l'auberge de jeunesse est bien placée : juste derrière l'église San Francisco, en plein centre, à côté du mercado central et des rues touristiques. Ensuite, elle offre beaucoup de services (contrairement aux autres) : laverie (linge plié et lavé pour 10 bol./kg), wifi, cuisine, excursions, taxi. Et tout ça à un prix abordable : 70 bol./chambre matrimoniale avec salle de bains partagée. Il y a beaucoup de francophones, vu que l'adresse est dans le Routard. Seul inconvénient, il fait un froid de canard (Nelly commence à ne plus supporter ce froid…) et du coup, il ne fait pas chaud quand on va prendre sa douche : c’est un vrai supplice ! (mais on pense que c'est un peu partout pareil, mais à vérifier).

 

La Paz est une très grande ville et est organisée en quartier comme toute capitale sud-américaine. Ici, les riches sont en bas : en effet, la ville est construite à flanc de colline. On est donc soit en train de monter soit en train de descendre : les dénivelés sont assez importants. Il y a même des téléphériques (3 bol. le trajet) : chacun a sa couleur en fonction de la ligne...Actuellement, il y en a 3 mais d'autres sont à l'étude. Peut-être pour désengorger les routes car il y a beaucoup de bouchons. C'est un vrai binz : il y a des mini-bus et des voitures de partout. Le bus est très économique ici (environ 1,50 bol., tout dépend de la taille du bus). Pour savoir lequel il faut prendre, faut soit demander au chauffeur soit regarder si votre destination est écrite sur le pare-brise. Pour nous, aucune surprise, on commence à être habitué : c'était le même fonctionnement à Aréquipa et à Cuzco au Pérou.

 

Tous les soirs, on mangera à l'auberge en utilisant la cuisine mise à disposition. Les supermarchés sont assez loin du centre (à pied) mais dans la rue, on trouve facilement des fruits, des légumes et même des yaourts. Attention à ne pas y aller trop tard car elle est vite prise d'assaut : il n'y a que 3 places pour chauffer (au gaz) pour une bonne trentaine de chambres. Le midi, ça sera pique-nique ou alors repas au marché central (Lanza) juste en face de l'église San Francisco. Pour seulement entre 9 et 13 bol./pers. (moins de 2 euros), vous avez droit à un repas bien copieux : soupe + 1 viande avec accompagnements. Il y a plusieurs locaux : petite pièce de 4 mètres sur 2, incluant « la cuisine » les deux cuisinières/serveuses, une « longue » table et deux bancs. Ici, peu de touristes et beaucoup de locaux : ça vaut le détour. Lorsqu’un client a fini de manger sur le milieu du banc qui est le long du mur, tous ceux qui sont à côté doivent se lever pour le laisser sortir et décaler son assiette pour laisser une place libre sur le bord pour un nouveau client. On mange coude à coude, c’est assez drôle.

 

Lors de nos différents passages, on arpentera les ruelles voisines de notre auberge vu qu'on est en plein dans la zone touristique afin de farfouiller et trouver de bonnes affaires (souvenirs). Au retour de l'office de tourisme de la place « Estudiantes » (un conseil : il vaut mieux aller à celui qui se trouve à côté du cimetière, le plan de la ville est mieux), nous irons au parc de la ville (3,50 bol.) afin d'avoir un point de vue sur la ville. En fait, c'est loin d'être extraordinaire : c'est plus un lieu pour les enfants (il y a plein de jeux et c'est calme). On aurait pu se limiter au mirador Kili-Kili comme précisé dans le guide : prendre un microbus (P ou W à prendre dans la rue Potosi). On le prendra à l'aller et au retour car la marche pour s'y rendre n'est pas du tout intéressante (et en plus ça grimpe fort). Là-haut, point de vue sympathique sur la ville.

 

Un matin (ensoleillée comme à chaque fois de toute façon : frais le matin et le soir et bon le reste de la journée), nous déciderons de nous rendre à « la vallée de la Luna ». C'est un site touristique (15 bol./pers.), au sud de la ville (à 12 km du centre), constitué de roches sédimentaires. C'est grâce à l'érosion, la pluie et le vent que s'est formé ce site : sympa à voir (pour ceux qui connaissent les mademoiselles coiffées, vers le lac de Serre Ponçon, c’est un peu ça, avec des espèces de crevasses). Le matin, il n'y a pas grand monde et la balade est agréable. Il y a 2 circuits : un court de 15 min et un long de 45 min. On fera les 2. Sur le parcours, des noms sont donnés à certaines roches comme « la mère lune », « le bon grand-père », « le chapeau de la Lune » ou encore « le saut du Vizcacha ». Honnêtement, ils ont une grande imagination : on se demande bien où ils sont allés chercher ces noms... Enfin pour se rendre à ce site, il faut prendre un microbus (273 ou 231 qui passe dans la rue Murillo, 2.40 bol.) et il s'arrête juste devant l'entrée du site (1h de trajet).  

 

Le lendemain matin de notre retour de l’Amazonie (jeudi 30 juillet), on se rendra au marché « El Alto » plus connue sous le nom « Feria 16 de Julio ». En effet, ce marché, situé sur les hauteurs de La Paz, a lieu uniquement les jeudis et les dimanches. On y trouve de tout : vêtements, nourriture, disques, livres, outils, jeux, etc...Bref, ça ressemble beaucoup au marché Bio-Bio à Santiago sauf que c'est plus simple de s'y repérer : une matinée suffit mais ça vaut le détour (ici, peu de touristes). Pour s'y rendre, on peut soit y aller en bus soit en téléphérique (3 bol./pers.). On choisira la 2ème solution car on voulait en prendre un et aussi, ça permet d'éviter les bouchons.

 

L'après-midi, on ira aux 4 musées municipaux (rue Apolinar Jaen) qui se situent dans la même rue. Ils sont à côté les uns des autres et le billet d'entrée est valable pour les 4 (il s'achète au musée Costumbrista). On fera le tour en 1h15 environ. Cela sera notre heure culturelle et ça vaut le détour même si certains musées sont plus intéressants que d'autres. On en apprendra un peu plus sur l'histoire bolivienne, la tenue vestimentaire, les peintures et surtout l'amertume bolivienne envers le Chili à cause de la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique, il y a un peu plus d'un siècle. D’ailleurs, comme c’est écrit sur un mur d’un des musées : ils ne perdront jamais le droit de revendiquer l’ouverture sur la mer. L’océan a appartenu et appartiendra toujours à la Bolivie. On n’a pas pu aller devant le bâtiment du président, car toutes les rues qui y mènent étaient barricadées de barrières avec de nombreux policiers. En effet, il y avait des manifestations importantes (soulèvement de la population à Potosi, autre ville du pays) tous les soirs pendant lesquels on pouvait entendre des pétards (ou coup de feux en l’air…) 

 

Donc voilà tout ce que l'on a fait. De toute façon, on a prévu d'y retourner en avril prochain lors de notre voyage de 4 mois avant notre retour en France (afin de descendre,par exemple, la route de la mort en VTT). La Paz permet de pratiquer plusieurs activités dans ses environs : notamment, le trekking, mais on laissera tomber. Certes une ascension « d'un 6 000 m » est tentante mais se geler, grimper et souffrir ne nous donnent pas envie. Au début, la ville ne semblait pas être très emballante mais finalement, elle a son charme (à courte dose néanmoins, on préfère Santiago, notamment pour y vivre). En revanche, on en gardera un souvenir contrasté car tout n'a pas été si rose : quel dommage !

 

Flash back sur le mercredi 22 juillet (ou journée de merde!). On met le réveil pour 5h30. A 6h15, le chauffeur de taxi nous attend dans sa voiture : on l'avait réservé la veille auprès de l'hôtel (plus sûr, c'est le mari de la femme qui gère l'auberge). On doit se rendre à l'aéroport militaire (juste à côté de l'international) pour prendre un avion en direction de Rurrenabaque (Amazonie). Le trajet en taxi nous coûte 60 bol. et ne durera pas plus de 20 min, vu la vitesse à laquelle roule le chauffeur (et à cette heure, il n'y a pas d'embouteillages). Quand on arrive sur place, il n'y a personne au comptoir : tout est fermé. En face, une petite boutique est ouverte où la gérante est bien surprise de voir débarquer des voyageurs. En effet, elle nous informe qu'on lui a dit qu'aucun avion n’a prévu de décoller aujourd'hui...Hein, c'est quoi cette  mauvaise blague ?

 

Lors du paiement, à l'agence TAM, 5 jours plus tôt, on nous avait demandé le numéro de téléphone de notre hôtel afin de pouvoir nous avertir en cas de problème. Le souci, c'est qu'on ne connaissait ni le numéro de l'auberge ni son nom exact. Nico était prêt à en donner un faux car en aucun cas, il pensait qu'il y aurait un  problème. Nelly n’était pas de cet avis. L'hôtesse a cherché sur le net le numéro de l'auberge mais ne trouvait pas avec le nom qu’on lui donnait. Au final, on leur donnera notre mail et on ne sait pas s'ils avaient finalement trouvé le numéro de téléphone. L’hôtesse avait fini par nous dire qu’elle avait trouvé, après quelques minutes de recherche sur internet. Ce qui est sûr, c'est que personne ne nous a prévenus et on est bien agacé. Avec le recul, on se dit qu'on aurait pu repasser à l'agence la veille pour le leur donner ce foutu numéro mais on n'y a pas pensé.

 

On attendra jusqu'à 7h15 (notre vol est à 8h et on nous avait dit d'y être à 7h) puis le mari de la femme de la boutique nous ramènera devant l'agence pour 50 bol. (bus, trop compliqué : 2 à prendre et avec les gros sacs, pas simple). On attendra jusqu'à l'ouverture de l'agence (8h30) afin de se faire rembourser et de demander des explications. Ils nous rembourseront (420 bol. /pers. : c'était une promo) intégralement et s 'excuseront timidement pour le fait qu’on n'ait pas été prévenu de l’annulation. Ont-ils téléphoné à l’auberge ? Si oui, était-ce le bon numéro ? Bref, torts partagés vu qu'on n'a pas donné de numéro de contact mais on leur avait laissé notre mail. De toute façon, on n'a pas trop le temps de discuter, maintenant, dernière solution, il faut prendre le bus et on ne sait pas à quelle heure il part. Pour expliquer l'annulation du vol, l'hôtesse nous dira que l'avion est en manutention. On apprendra plus tard, à Rurrenabaque, qu'en réalité, quelques jours plus tôt, un avion TAM s'est scraché dans les arbres (heureusement, aucun mort : ce sont des petits avions de 20 places)...Bon, finalement, ce n'est pas très sûr (surtout cette compagnie, vu qu'elle est moins chère que l'autre, Amaszonas : 679 bol. soit presque 100 euros pour uniquement l'aller et 50 min de vol).

 

Dommage car on était bien emballés pour faire l'aller en avion afin de survoler l'Amazonie et de faire le retour en bus : le destin en aura décidé autrement. Si encore notre mésaventure s'était arrêtée là, ça nous aurait convenue, mais non...On prend donc un taxi (le 3ème de la matinée…pour 25 bol.) en sortant de l'agence afin de se rendre au terminal de bus pour Rurrenabaque (ce n'est pas le même que pour Copacabana ni pour les grandes villes du pays et c'est pas à côté). A 9h30 environ, on arrive à destination et on nous annonce que les bus ne partent que vers 13h. De toute façon, on n'a pas le choix. On prend les billets (70 bol.) et on va attendre au soleil...et là, c'est le drame. Nelly se rend compte que son appareil photo n'est plus dans sa poche. Il y a moins de 10 minutes, elle l'avait encore, notamment dans le taxi. Elle se dit qu'on lui a sans doute pris lors du paiement : il y avait un mec à côté et peut être que la poche n'était pas fermée. Il a dû profiter de notre agacement, énervement ou impatience, bref du changement de situation imprévue qui avait contribué au fait que Nelly n’ait pas fermé sa poche.

 

L'appareil en lui-même, ce n’est pas très grave : il était en fin de vie, il fonctionnait quand il le voulait bien (même si pour ces vacances il ne faisait pas trop de caprices). Le souci, ce sont les photos : on a fait l'erreur de ne pas les transférer soit sur la tablette soit sur clé USB (bon, on fera ça les prochaines fois). Nelly est hors d'elle et ne s'en remettra pas. A plusieurs reprises, elle retournera vers l’achat des billets pour demander tout fort l’appareil contre de l’argent. Mais comme son ventre est tellement noué et que ce n’est pas une chose facile à faire, aucun son ne sort de sa bouche. Par désespoir, Nelly lancera la phrase : « au prochain vol, je retourne en France »... Ça fait quand même le 3ème en moins d’un an. Nico essaie tant bien que mal de la calmer mais sans succès. La majorité des photos était sur la tablette mais il est vrai, il nous manque celles de La Paz (pas grave, on y revient en avril), des photos de groupes et d’Uyuni (on demandera à nos camarades de voyage) et de nous 2 (bon, ça c'est perdu...mais on en refera). Tout ça, c'est Nico qui le dit et le pense, Nelly, elle, est toujours furieuse (les photos permettent de ne pas oublier, elles contribuent à l’histoire d’une vie, et franchement, Nelly est meilleure photographe que Nico…, les photos des geysers étaient bien mieux sur le petit appareil, comme beaucoup d’autres…)  Nico, contrairement à Nelly, est habitué aux vols : son père les compte même (plus de 20). Il essaie juste de dédramatiser et continuer à avancer et essayer de trouver des solutions afin que cela ne se reproduise plus.

 

Nelly finira par crier au milieu de la foule (vu que beaucoup crient pour vendre leur billet de bus) en espagnol : «Voleurs, mon appareil photo pour 100 bol. ». Là, elle a touché le fond...vivement qu'on prenne notre bus et qu'on arrive en Amazonie pour passer à autre chose. L’attente est insupportable. A 13h15, on embarque enfin, dans un vieux bus tout poussiéreux mais assez confortable (siège inclinable comme d'habitude). Un long voyage nous attend (d'après le guide du Routard)...La majorité des gens prend l'avion car le trajet est trop long (minimum 18h de voyage), dangereux (route de la mort : à flanc de montagne et pas très large) et la route est mauvaise (grande partie non goudronnée). Bref, à en croire les voyageurs et les guides, l'enfer nous attend. Sauf que nous, on a déjà fait un voyage de 20h (en Argentine mais c'était tout confort) et que le couple que l'on a rencontré à l'Isla del Sol l'ont bien vécu ce trajet (ils ont fait l'aller-retour), et Nelly rajoutera qu’après le vol, rien ne lui fait peur : se passera ce qui se passera...

 

Et puis, si aujourd'hui l'article paraît, c'est qu'on est toujours en vie...Pour avoir plus de détails sur ce fameux trajet et sur notre séjour en Amazonie, il faut lire la suite...

 Cliquez ici pour voir le peu de photos intéressantes qui nous restent.

A bientôt

 

Nelly et Nico

 

 

 

 

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