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Nico et Nelly en Amérique du Sud
15 avril 2016

Tupiza

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Vendredi 1er avril 2016, il est à peine 3h45 du mat' quand le mec du bus crie qu'on est arrivés à Tupiza (non non ce n'est pas un poisson d'avril : il faut bien descendre du bus au beau milieu de la nuit). Et il ne faut pas trainer car le bus continue jusqu'à Villazon. Mais c'est que notre cher guide s'est encore trompé : on a mis à peine 5h30 au lieu des 8-10h annoncé, bizarre ou avait-il anticipé le 1er avril ! De toute façon, on a super mal dormi : digne d'un bus équatorien avec très peu d'espace pour les jambes. Nelly s'est même expatriée un instant sur les deux sièges vides derrière nous, mais même avec deux sièges, on n'avait pas assez de place, les sièges ne s'inclinant pas vraiment... en plus, elle a dû revenir à sa place initiale car des gens sont rentrés pendant le trajet (en pleine nuit). Bref, il est vraiment beaucoup trop tôt pour aller chercher un hotel, alors on décidera de s'installer dans le terminal... Parfait, il y a plein de bancs vides pour continuer notre nuit sur lesquels on dormira jusqu'à 7h environ. On s'enroulera même dans nos bons sacs de couchage vu qu'il fait assez froid dans le terminal. On n'est pas les seuls à dormir soit par terre soit sur un banc. D'ailleurs, c'est même plus confortable que dans ce foutu bus !

Par la suite, on s'en ira. Une fois n'est pas coutume, Nelly patientera sur un banc d'un abri bus pendant que son chéri ira à la recherche d'un logement. Trois personnes agées discuteront avec elle avant qu'ils prennent leur bus. Encore une fois : bien sympathiques ces boliviens ! Nico reviendra, après avoir pas mal cherché l'hostal dans lequel on va prendre de ce pas notre petit déjeuner. Nos critères sont respectés (wifi et cuisine : Hostal Bolivar, entre le marché et la place, 40 bol par personne en chambre privée, salle de bain partagée). Certes, ce n'est pas le grand luxe mais ça fera l'affaire : on semble être moins difficile que la française avec qui l'on discutera le dernier soir. Pour info, l'hotel juste à côté vole constamment le wifi de l'hotel où'on est, du coup il est encore moins performant (et comme nos propriétaires sont au courant, ils changent tout le temps le code). Prendre sa douche dans une salle de bain/toilettes où il y a le disjoncteur et des fils électriques plus ou moins apparrents ne rassure pas trop, mais l'eau est vraiment chaude (contrairement aux autres), et même si on a eu l'impression de prendre un peu le jus, tout c'est bien passé ! Donc, après s'être posés un peu, on ira faire un tour rapide dans cette petite ville nichée au pied des montagnes, à 3 000 m. Une fois qu'on a vu la place, l'église et le marché, c'est bon, il n'y a plus rien à voir. On était au courant qu'on pouvait faire du cheval et du coup, c'est ce qu'on fera l'après-midi, en passant par l'agence Alejandro (en allant en direction du terminal, non loin du centre). On souhaite faire le circuit court de 3h qui va jusqu'au Canyon del Inca (on peut aussi faire 5h et plus). Au début, le gars nous annonce comme les autres, un prix de 150 bol./pers. (20 euros). On hésite, on fait la moue et très vite, il descendra à 130 et même à 120 bol., prétextant qu'il a peu de chevaux d'où ce prix. A ce tarif, on accepte et on se donne rendez-vous à 15h devant l'agence. On va faire une balade à la fraîche car la journée, ça tape fort : retour des tongs, tee-shirts, chapeaux, lunettes et crème solaire.

Pour le repas du midi : direction...le marché biensûr, l'endroit le plus économique et copieux en Bolivie. On s'installera à une table où un petit vieux discutera assez longtemps avec Nelly qui lui a souhaité bon appétit. Trop mignon et gentil ce petit bonhomme qui lui fredonnera même la marseillaise. A 15h, on est prêts : le mec de l'agence nous amènera à la sortie du village, à l'arrière d'une sorte de pick-up aménagé. Là-bas, nous attendent notre guide et nos chevaux. Nelly n'en a fait que très peu de fois dans sa vie et elle n'en garde pas un souvenir extraordinaire (ces grandes bêtes lui font un peu peur...) Quant à Nico, petit, il en a déjà fait en Ardèche mais la dernière fois remonte à il y a 10 ans en colo, dans un enclos fermé à faire des tours de piste. Bref, là, ça devrait être plus sympa. Tout d'abord, on nous prête un « sombrero » et des bas de protection afin qu'on ait l'air de cow-boy. Et hop, on grimpe sur nos montures qui ont l'air d'être très calme (Lucho : le marron pour Nico et Israël : le blanc pour Nelly). On part donc au pas en direction du Canyon...le cheval de Nelly étant devant : le guide est derrière et ne passe devant qu'à certains moments. On a absolument rien à faire car les ch'vaux connaissent le chemin par coeur (ils doivent faire le même parcours plusieurs fois par jour) : c'est hallucinant. Juste, si on veut s'arrêter, il faut tirer sur les rennes.

Au début, le chemin n'est pas très intéressant puisqu'on longe la route de terre et les rails de chemin de fer pendant 20 min environ. Ensuite, on bifurquera sur la droite (juste après les thermes « Le Vergel ») : le paysage autour de nous est vraiment sympa. Vu qu'on n'avance pas trop vite, on a largement le temps de profiter des lieux. Nico peut même prendre photos et vidéos : Nelly prend de plus en plus confiance et fera la même chose au retour. On passera devant deux grandes roches qui forment une porte d'où le nom « puerta del diablo » (arrêt photo) puis devant d'autres formations rocheuses « Los Machos » (en raison de leur forme : des pénis!) En France, on a la même chose vers Gap : les demoiselles coiffées. Puis, de nouveau, on descendra de cheval afin d'explorer le Canyon del Inca : on a 30 min pour l'explorer à pied (les chevaux n'escaladent pas) pendant que le guide se repose à l'ombre. Ce dernier est sympa mais pas du tout bavard : on ne peut pas dire qu'il nous donnera beaucoup d'explications mais ça ne nous gênera pas. En même temps, il doit en avoir marre d'amener plusieurs fois par jour des touristes, au pas, au même endroit. Après une exploration rapide du Canyon (il faut escalader un peu alors Nelly n'ira pas bien loin), on rebroussera chemin par le même endroit. Pour le retour, on demandera au guide d'aller au trop, un peu plus vite et pas très longtemps. Du coup, ce ne sera qu'à deux ou trois moments et ça sera suffisant parce que ça secoue pas mal. Le ciel commence à se couvrir de gros nuages gris et il se met à tonner. Espèrons qu'on ne prenne pas la flotte... A 18h passées, on est dans le centre, satisfaits de notre petite balade à cheval, sans une goutte de pluie.

Samedi 2 avril, il est 8h45 quand on est prêts à partir pour une demi-journée de rando. Il y a un autre Canyon (« El Duente ») à voir qui est parait-il bien plus sympa que ce qu'on a vu la veille : la peinture de celui-ci à l'auberge donne bien envie à Nelly d'y aller (ça promet des photos à gogo...) On part donc avec de l'eau, de la crème solaire et les appareils photos car on a prévu de manger à midi au marché. Comme sur place, il n'y a aucun panneau, la veille, on avait lu quelques blogs mais peu d'entre eux donnaient des indications très précises pour s'y rendre. La seule explication que l'on a, c'est qu'une fois à la « Puerta del Diablo », il faut prendre le chemin qui va vers le sud puis suivre la piste : c'est léger mais c'est tout ce qu'on a. Sur l'application Maps.Me, il y a un chemin plus court qui mène jusqu'à cette porte que l'on connait déjà : on décide donc d'aller par là (au bout de la rue Serrano). Très vite, le paysage est vraiment magnifique malgré tous les déchets qui bordent le chemin de terre (des voitures passent de temps en temps). Au bout d'une heure environ, on arrivera au niveau de « la Puerta del Diablo » : on prendra un chemin qui va au sud, c'est à dire sur la gauche quand on arrive au niveau de la porte du diable. On suit les traces de cheveaux et très vite on tombe sur cette piste : pour l'instant, on est bon. On continue d'avancer tout en écarquillant les yeux tout le long car le paysage est splendide : on profite d'ailleurs beaucoup mieux des lieux à pied qu'à cheval (les deux sont complémentaires selon nous).

Au bout d'un instant, on commettra une petite erreur en prenant un chemin sur la droite car d'après le schéma du plan dessiné à l'hotel, le canyon se trouve juste en dessous de Los Machos (et comme avec notre appli', nous savons où ce lieu se situe, on essaie d'aller dans cette direction). Mais au bout d'un moment, on fera demi-tour car impossible d'avancer plus loin (« les montagnes » se dressant devant nous) et puis il n'y a plus de trace de chevaux. Or normalement ceux-ci vont aussi à « El Duente », il est donc impossible qu'on soit dans la bonne direction. On décide donc de retourner sur la piste principale et de suivre les traces, ce qui est une valeur sûre. Plus on descend, plus on se dit qu'on ne va pas trouver le canyon (car on s'éloigne trop de « los machos », et on se dirige vers le village) ce qui désespère un peu Nelly. A un moment donné, on arrive au niveau d'une route de terre où des voitures passent. Et là, on a une chance folle : on aperçoit des cheveaux (c'était l'espoir de Nelly)...Vite, on accélère le pas pour les rattrapper : ils vont en direction du sud, sur la droite. On mettra au moins 10 min à arriver à leur hauteur : on reconnait nos chapeaux et nos chevaux de la veille ainsi que le guide. On est vraiment chanceux car ils se rendent justement au « Canyon del Duente ». En plus, le mec nous dit qu'il ne faut qu'une quinzaine de minutes pour y aller. C'est bon, on peut ralentir la cadence et les suivre de loin (juste après un virage, il faut descendre le petit chemin sur la droite). Et en effet, 20 min plus tard, on tombera sur l'entrée du Canyon : on reconnaîtra les 2 roches qui symbolisent l'entrée (très ressemblant à la peinture aperçue dans le hall de l'hotel).

On avait lu dans plusieurs blogs que ce canyon était bien plus joli que celui parcourru la veille à cheval. Et bien, on confirme, c'est la vérité : c'est magnifique. La preuve, on y restera au moins une heure à arpenter les environs jusqu'à ce qu'on ne puisse pas aller plus loin à moins de faire un peu d'escalade. Le spectacle autour de nous vaut vraiment le détour mais les photos et vidéos sont plus parlantes. En revanche, pour les voyageurs qui veulent savoir comment accéder à ce canyon, sans détour (même si on ne le regrette pas), il suffit de suivre la route (de terre) en direction de Bellavista, puis de prendre le petit chemin étroit qui descend pas mal avant deux virages (à ce niveau-là, on aperçoit la porte del Duende en bas sur la droite).
Vers 13h (déjà!), on décide quand même de rebrousser chemin : il faut qu'on rentre au village pour manger et d'après la tablette, on est à 5-6 km. On rejoint donc la route de terre assez vite en espérant faire du stop... Et là encore, de nouveau, la chance est avec nous car à peine 5 min plus tard, le premier véhicule qui passe, un camion, s'arrêtera et nous amenera jusqu'à l'entrée du village. Le chauffeur, très jeune (21 ans : il conduit depuis l'ĝe de 14 ans), est super sympa et on discutera un bon moment. A pied, il ne nous restera que 15 min à parcourir : on retourne rapidement à l'hotel pour se mettre en tong, prendre de l'eau et on file manger au marché (menu à 12 bol.). L'après-midi sera consacré au repos, enfin, aux recherches pour la suite car c'est notre dernier jour en Bolivie : demain, on passe en Argentine avec la dernière partie de notre voyage (plus que 3 semaines, snifff!!).

Néanmoins, en fin de journée (pour ne pas dire à la tombée de la nuit), on se rendra au « Mirador de Jesus » qui offre un beau panorama sur la ville et les montagnes. Malheureusement, on y est montés un peu trop tard (vers 18h30 au lieu de 17h30) : il fait déjà nuit quand on est en haut (15 min de marche à partir de la place) et on a raté le coucher de soleil. On y restera donc pas longtemps !
On file donc maintenant au marché pour acheter le repas du soir et dépenser nos derniers bolivianos (une dizaine) dans de la confiture et des biscuits.
Le lendemain, dimanche 3 avril, il est 9h quand notre mini-van quitte Tupiza à l'heure pour se rendre à la frontière avec l'Argentine, à Villazon (15 bol.). A peine 1h15 plus tard, on arrive déjà. On avait vu dans des blogs qu'il suffisait maintenant de passer la frontière à pied puis de prendre un bus de l'autre côté, à la gare routière de La Quiaca (Argentine). Le trajet total est d'environ 2km et c'est relativement plat. Mais ce qui sera génial surtout, c'est qu'on passera la frontière en moins de 20 min : c'est le plus rapide qu'on ait fait (avec contrôle des bagages au rayon X dans un camion aménagé) et ça, c'est top. On règlera aussi nos montres car ici, il est une heure de plus (comme au Chili). On se retourne une dernière fois pour dire définitivement au revoir à la Bolivie qui est vraiment un chouette pays qui ne demande qu'à être plus connu. Place maintenant à l'Argentine et à l'exploration du nord-ouest...Dernière étape de notre voyage.

A bientôt

Nelly et Nico

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Commentaires
V
sympa la photo du SDF sur le banc :-)<br /> <br /> hallucinant comme ça passe vite...1 semaine 1/2 avt le retour au bercail...
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